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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0533

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43o LE JUPITER OLYMPIEN.

de toutes les armatures, de la liaison de toutes les assises et parties du noyau, de la
consistance des enduits qui entraient dans les joints ou revêtaient les superficies inté-
rieures. Leur emploi devait comprendre une multitude de petits soins et de précautions
légères à l'extérieur. Il devait exiger des connaissances variées, puisque l'ensemble de
ces soins comportait 1 entretien et, au besoin, la réparation d'une multitude de détails
d'ornements peints, dorés, sculptés, gravés sur métal, sur bois, sur pierre dure, etc.

La charge d'entretenir le Jupiter Olympien avait été perpétuée dans la famille de
Phidias, dont les descendants sous le titre de çaiàpuvrai s'acquittaient encore de cet emploi
au temps d'Hadrien. Avant de procéder à leurs opérations, ils devaient faire un sacrifice
à Minerve Ergané (0. Ainsi ces opérations étaient mises sous la sauve-garde de la
religion.

Il y eut probablement un temps, et j'ai essayé de fixer cette époque (voy. part. V,
paragr. V) où toutes ces institutions ayant été détruites ou négligées, les compartiments
du Jupiter Olympien se désunirent, ce qui donna lieu à la restauration qu'en fit Damophon
de Messène.

PARAGRAPHE X.

Réfutation de quelques conjectures avancées jusqu'ici sur les procédés de la statuaire

en or et ivoire.

M. Heyne a publié trois dissertations sur l'ivoire chez les anciens (2). La première
ne contient que des recherches relatives à l'antiquité de l'emploi de cette matière, à
son commerce et aux principales applications qu'en firent à divers objets les peuples
anciens. Dans les deux autres, le célèbre professeur essaya d'expliquer la fabrication
des statues d'ivoire. Il avait d'abord, dit-il (voyez la seconde dissertation) consulté un
artiste danois, célèbre travailleur en ivoire, dont les idées lui suggérèrent la première
conjecture qu'il a avancée sur cet objet. Dans sa troisième dissertation publiée huit ans
après, le même archéologue avoue n'avoir pas été pleinement satisfait de sa première
hypothèse, encore moins, pense-t-il, avoir pu satisfaire ceux qui auraient plus de lumières
et de connaissances. Mais il a reçu du célèbre tourneur en ivoire (M. Spengler) de nou-
veaux éclaircissements qu'il va intercaler dans sa nouvelle dissertation. Le public, ajoute-
t-il, ne s'y méprendra point, et sans désigner la part de M. Spengler dans cet écrit,
on distinguera ce qui appartient à l'artiste, et ce qui est la propriété du savant.

On trouve donc que M. Heyne a mis en avant deux conjectures sur la fabrication
des statues d'ivoire : la première inspirée d'une manière vague par M. Spengler ; la
seconde qui est entièrement celle de ce célèbre tourneur.

(i) Paus., lib. V, cap. i4-

(a) De ces trois dissertations les deux premières sont en latin et en allemand : elles se trouvent en latin dans
la IIe part. tom. Ier des Novi Commentarii Soc. Reg. Scient., et en allemand dans la lre et IIe part, du vol. XV
de Neue Bibliotek der schônen ÏVissenschaften. La troisième est en allemand dans la IIe part, d'un ouvrage qui
a pour titre Sammlung antiquarischer Aufsâtze, von Chr. G. Heyne.
 
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