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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0530

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PROCÉDÉS MÉCAN. DE LA STAT. CHRYSÉL. VIe PART, [Vr

PARAGRAPHE IX.

Des soins employés a t entretien et a la conservation des statues et des colosses d'or et d'ivoire.

On peut séparer en deux classes les soins qui tendaient à la conservation des statues
ou des colosses d'ivoire et d'or. Il y avait de ces soins intimement liés aux procédés
mécaniques d'exécution, et il y en avait qui dépendaient soit de certaines précautions
locales, soit d'un entretien périodique. Ceux de la première classe, ou ont été décrits
dans les paragraphes précédents, ou sont de nature à pouvoir être facilement imaginés
par tout lecteur qui aura parcouru les détails qu'on a donnés. Il me reste à réunir dans
ce paragraphe les notions relatives au second genre de soins, notions dont on a déjà
touché quelques points en divers endroits de cet ouvrage.

L'ivoire, comme on l'a vu, est une matière diversement soumise aux influences de
l'air et de la température. Elle craint, et l'action d'une trop grande chaleur, et celle
d'une trop constante humidité, et sur-tout leur alternative. Mais ces inconvénients
agissent encore moins sur elle, que sur les bois auxquels on a vu que le genre même
du travail doit l'associer dans les statues. Ce qui devait donc le plus redouter les
influences dont on parle, c'était cette réunion de compartiments composant le noyau
de bois, lesquels, en se dilatant, auraient fait jouer les morceaux d'ivoire, si de grandes
précautions n'avaient été prises contre cet effet.

Aussi le premier soin de l'artiste se portait-il à la recherche des moyens les plus
capables de corriger l'influence trop active de la sécheresse ou de l'humidité dans le
lieu même, et sur le sol où le colosse d'ivoire devait être placé.

L'Acropole d'Athènes, par exemple, offrait un sol sec et brûlant, et que l'élévation de
ce monticule exposait encore plus à l'action desséchante du vent appelé 2KlP£îN 0). Pour
y remédier, les conservateurs de la Minerve du Parthénon humectaient avec de l'eau
la matière de cette statue, soit à l'extérieur, soit peut-être seulement dans l'intérieur:
car il n'est guères possible, d'après les paroles de Pausanias (2\ d'assurer que l'irrigation
aurait eu lieu extérieurement sur l'ivoire même. Comme il paraît prouvé par plus d'un
exemple [yoy. part. I, paragr. III) que l'huile, employée ailleurs pour le même objet,
devait être distillée dans l'intérieur du simulacre, il semble probable aussi qu'on en usa
de la même façon, en arrosant avec de l'eau la Minerve du Parthénon. Je serais donc
porté à croire que le mot àpocov rosée, dans le passage de Pausanias, ne doit pas faire
conclure qu'on aspergeât la statue en-dehors, s'il est vrai que l'aspersion eût pu endom-
mager plusieurs des détails peints de ce monument , mais que seulement on arrosait
ainsi le sol qui l'environnait.

(i) Stuart, Antiquit. of Athens., tom. I, c. 3.

(i) Év ôxpomfrst l\ t?) ÂÔvivaiwv t^y jcotXowpviiiy irapBévov, ofoe &aiov, ûàwp $e Tà |s Tov êXsçavra wçeXoSv eçtv* octs yàp aty|ttipâç
Tîjç cbtpoTroiEw; ouçviç S'tà tq â'vav O'i-fl'Xov, tô ayaty.a è>i<pavToç TKirowiuivov, ûàcop xai &poW T&v àjçb tou ûàaxoç tïûOsu Paus
lib. V, cap. i l.

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