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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0456

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DE LA STATUAIRE CHRYSÉLÉPHANTINE. Ve PARTIE. 367

Dans les restitutions des ouvrages de l'art, d'après les descriptions, on a toujours assez
d'incertitudes nécessaires, sans aller encore courir le risque des suppositions inutiles au
but qu'on se propose.

Tout le reste de la table, ainsi que les détails accessoires, sont, comme le montrent
les autorités placées au bas de la Planche XXIV, fidèlement imités d'après les médailles
On voit que les pieds reposaient sur un plateau qui formait comme une sorte de soubas-
sement, et, en ajoutant à l'élégance de l'ouvrage, servait encore à contenir tout ce qui
ne pouvait trouver place sur la tablette. Il y avait de ces tables à double guéridon,
comme on les appellerait aujourd'hui. Telle est celle de la médaille de Nicée C1).

J'ai supposé des ornements de couronnes et de palmes sur les montants des pieds.
Ces détails n'ont d'autre autorité que la vraisemblance ou la convenance du goût,
qui semble demander que les pieds participent à la richesse du reste, à quoi on peut
ajouter que quelques indications d'ornements aux pieds montants de la table sculptée
sur le siège de marbre d'Athènes, prescrivent cet accord des parties avec le tout.

Du reste, les montants des trépieds le justifieraient surabondamment. Tous ceux qui
nous sont parvenus en marbre ont leurs pieds montants diversement ornés : or il ne faut
pas oublier ce qu'on a dit au commencement de ce paragraphe, savoir, que les tables et
les trépieds, ayant eu une origine commune, participèrent au même genre de formes
et d'ornement, comme souvent encore au même genre d'emploi.

Les trépieds en effet servirent aussi, dans les jeux publics, comme table, à porter les
couronnes des vainqueurs. Dans le pronaos du temple de Jupiter à Olympie, on gar-
dait et l'on montrait le trépied de bronze qui avait été affecté à cet usage avant la
fabrication de la table d'or et d'ivoire 0), qui, comme tout le prouve, était un ouvrage
peu ancien, et qui nous amène au siècle d'Auguste.

PARAGRAPHE X.

De la figure d'Auguste en electrum ou ambre jaune. — Des statues d'ivoire sous

les premières empereurs.

Dans les recherches historiques d'art du genre de celles-ci, on ne doit pas se flatter
de trouver à remplir également chaque période, par un nombre de monuments qui soit
toujours en proportion avec les espaces de temps que l'on parcourt. Nous n'avons main-
tenant que des débris d'histoire pour constater l'existence des ouvrages et du goût dont
il s'agit de prouver la succession et la continuité. Mais il suffira de quelques témoignages
pour montrer que dans la Grèce, ainsi qu'à Rome, les travaux de la sculpture polychrome
et de la statuaire chryséléphantine, eurent, à toutes les époques, des artistes pour les
exécuter, et des admirateurs pour les payer.

Un morceau antérieur au règne d'Auguste, et dont on a déjà fait une simple mention

(i) Médaille du cabinet du Roi, Pl. 16. — (2) Pausan., lib. V, cap. 12.

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