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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0339

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274 LE JUPITER OLYMPIEN.

(M. Sieben-Kees) a accompagnée d'une explication fort succincte du trône, d'après
Pausanias (0. Elle consiste presque uniquement dans la remise ensemble des paroles de
l'écrivain, et elle se borne à offrir une description plus concrète.

Le texte de la description de Pausanias n'a pas été beaucoup plus éclairci sous le rapport
de l'art, par l'ouvrage de M. le professeur Vôlkel sur le même sujet (2). Ce savant, n'ayant
produit non plus aucun dessin à l'appui de sa manière d'entendre la composition du
trône, il n'a pu nous mettre à même de bien apprécier l'ensemble et les rapports de
l'image qu'il avait dû se faire du monument. Il paraît s'être rapproché sur plusieurs points
de l'opinion de M. l'abbé Barthélémy, et s'en être écarté aussi sur quelques autres, de
façon à pouvoir offrir une nouvelle hypothèse en parallèle avec celle que j'ai adoptée.
Je parlerai d'autant moins ici de cette explication, qu'elle me donnera, dans le cours de
la discussion, plus d'une occasion de la citer, et de la contredire.

L'esprit de controverse n'est pas ce qui me fait rapprocher ici des différences d'opinion
pour les combattre. Il faut dire que ce genre de critique a peut-être plus besoin qu'on
ne pense d'un peu de polémique. D'abord le débat même contribue à mieux fixer le
point de la question. Il en résulte ensuite des objections qu'on ne se serait pas faites ;
cela oblige enfin à réunir les arguments négatifs aux preuves positives. De-là, pour le
lecteur, une sorte de contrôle naturel de l'opinion qu'on prétend faire prévaloir, et un
moyen de mieux discerner le vrai.

PARAGRAPHE XIV.

Restitution du trône et de la statue de Jupiter a Olympie. — Notions élémentaires sur la
structure et la forme constitutive; — sur la matière ; — sur le genre de travail et le goût
d'ouvrage; — sur les mesures du trône.

Celui qui emploie le discours à décrire un monument dont la réalité est sous ses yeux,
ou dont limage est présente à son esprit, doit naturellement craindre de tomber dans
le détail d'une analyse trop minutieuse. Plein du sujet qui occupe ses sens ou sa pensée,
il se figure que ses paroles, inspirées par l'impression directe de l'objet, en transmettront
une empreinte équivalente. Il croit communiquer la représentation de la chose avec la
même clarté que celle qu'il a reçue. Plus l'ouvrage à décrire est célèbre et connu, plus il
évite encore d'en affaiblir l'idée par une description circonstanciée. Tel est le sentiment
que doit éprouver ordinairement celui qui décrit ce qu'il voit.

Je suis ici dans le cas d'être affecté d'un sentiment contraire à celui-là. C'est que le but
où je vise est d'une nature opposée, comme la route à suivre est inverse. Au lieu d'avoir à
exprimer par des paroles limage du monument d'Olympie, je prétends convertir en image
les paroles de sa description par Pausanias. Loin de la trouver surabondante, il est naturel
au contraire de regretter que l'écrivain ait épargné les détails. Le premier effet qui se
fait sentir étant celui du vide même de sa description, le premier besoin est de rem-
plir ce vide par tous les moyens que l'érudition de lart et celle des textes peuvent

(i) Ueber den Tempel und die Bildsaule, etc. Zu Olympia, seit. 73. — (a) Ueber den grossenTempel und die
Statue, etc. Zu Olympia.
 
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