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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0231

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18a LE JUPITER OLYMPIEN.

Si nous avons avancé (Partie I, paragr. III) comme probable que les accessoires
et les détails rapportés en compartiments de la Diane d'Ephèse étaient d'ivoire, c'est
moins d'après aucune notion positive, que d'après le renseignement du consul Mutianus
sur la nature de la fabrication de la statue, et aussi par l'analogie des copies qui en
furent faites postérieurement en marbre blanc et noir. Du reste, quand on prétendrait
que cette antique idole fût d'ivoire, il ne faudrait pas la regarder pour cela comme
appartenant à la statuaire, mais seulement au travail du bas-relief en cette matière.

Il parait que Dipœne et Scyllis ne l'employèrent aussi qu'en détails accessoires dans
le temple des Dioscures à Argos. Ils y avaient représenté Castor et Pollux, leurs enfants
Anaxis et Mnasinoùs, et Hilaire et Phœbé, mères de ceux-ci. Ces figures formaient pro-
bablement un certain ensemble de composition, et ce qu'on pourrait appeler une sorte
de groupe, tels que l'on verra (Partie Ve) qu'il s'en trouvait dans la plupart des principaux
temples. L'ouvrage, ainsi que sa description le donne à entendre (0, était presque en
entier composé d'ébène (fà pv ™nà é&'vou, est-il dit particulièrement des chevaux de Castor
et Pollux), et l'ivoire n'y entrait que pour la moindre partie, 6%a & xaî Sk^œtvn icmwoiw.

Ces statues sont les plus anciennes de toutes celles où nous trouvons l'ivoire employé.
J'ai déjà montré que la Minerve Alea d'Endœus ne put être qu'un ouvrage très-postérieur
à Dipœne et Scyllis. Tout au plus peut-on réputer cet artiste contemporain des statuaires
en or et ivoire, qui firent partie de l'école dont je parle, et qui furent Tecteus, Angelion,
Dontas, Doriclidas, Médon, Théoclès, Onatas (2). Les noms de ces statuaires se ratta-
chant ou à des ouvrages, ou à des faits qui ont une date positive, et qui se confirment
réciproquement, je ne me livrerai à aucune recherche particulière, ni sur leur époque,
qui nous est clairement désignée, ni sur les autres ouvrages qu'on leur attribue. Je me
contenterai de faire connaître celles de leurs statues en or et ivoire, qui se trouvaient
réunies avec quelques autres du même genre, exécutées par des artistes du même âge,
dans l'Haereum d'Olympie, monument qui va d'abord occuper quelques instants notre
attention.

PARAGRAPHE VII.

De ïHerœum dOlympie.

L'Heraeum, c'est-à-dire le temple de Junon à Olympie, où nous allons voir les plus
anciens ouvrages de la statuaire chryséléphantine, nous offre trois points de critique
négligés jusqu'ici par les commentateurs, et dont la discussion ne saurait être étrangère
à nos recherches (3). Le premier a rapport au degré d'ancienneté de ce temple ; le second
a pour objet de dévoiler une erreur de mesure dans la dimension que le texte de Pau-
sanias donne à l'édifice ; le troisième- regarde l'espèce particulière de destination qui
paraît lui avoir été affectée.

i° Du degré d'ancienneté du temple. — L'Heraeum d'Olympie aurait été sans aucun
doute un des plus antiques monuments de la Grèce, si Ion pouvait croire que l'édifice
existant au second siècle de notre ère, fut identiquement celui dont les Eléens attri-

(i) Paus., lib. II, cap. aa. — (a) Idi, lib. V, cap. a5. — Ibid., cap. 16.
 
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