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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0281

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I

I

226 LE JUPITER OLYMPIEN.

présumer que sa famille setait transportée avec lui et fixée en Elide, où, pendant la
guerre du Péloponèse qui désola l'Attaque , il trouva le repos nécessaire aux grandes
entreprises de l'art. La mort de Périclès, qui survint bientôt après, lui enleva sans doute
l'espoir de se faire réhabiliter dans sa patrie. Mais la patrie pour l'artiste est le pays qui
lui offre des travaux et de la gloire. Il entra peut-être dans lame de Phidias le projet
de se venger des injustices de son pays, en faisant du Jupiter d'Olympie un ouvrage
supérieur a celui de la Minerve du Parthénon, qui effectivement se trouva placée au
second rang dans l'ordre des monuments de ce genre. Certes, s'il en fut ainsi, il n'y
eut jamais ni de plus heureuse injustice, ni de plus louable vengeance.

PARAGRAPHE IV. #

destitution et description de la Minerve d'or et d'ivoire du Parthénon ; — de son type,

de son goût, — de ses dimensions.

Entre les grands ouvrages de l'art antique, il en est peu qui aient été plus vantés que
la Minerve d'or et d'ivoire exécutée par Phidias pour le Parthénon d'Athènes. Une multi-
tude d'écrivains en a fait mention, et toutefois aucun ne l'a décrite en entier. Pausanias et
Pline se sont bornés à citer, sans plan et comme par hasard, quelques détails de cette
masse colossale. Elle fut sans doute trop célèbre et trop connue pour que les écrivains
aient cru devoir prendre la peine de la décrire. Heureusement aussi pour nous, elle fut
si célèbre, que beaucoup d'auteurs en ayant parlé, il n'est presque aucune particularité
de cette figure, qui ne trouve quelque témoignage ou quelque autorité dans les écrits
des. anciens.

Il ne faut pas douter non plus que, dans ce grand nombre de Minerves antiques par-
venues jusqu'à nous, il n'existe quelque imitation plus ou moins fidèle de celle du
Parthénon, du moins quant à son ajustement et à son style ; objets sur lesquels la
critique de l'art est dans le cas d'éprouver le plus d'incertitudes. On ne peut guère
supposer qu'une statue aussi fameuse n'aurait pas été reproduite dans les siècles qui
ont suivi celui de Phidias ; qu'au moins le type selon lequel elle fut conçue par cet
artiste, ne se serait pas transmis et multiplié dans les ouvrages de ses successeurs.

Minerve se peignait diversement à l'esprit de ses adorateurs, selon qu'elle était la
déesse de la guerre, la déesse de la science ou de l'industrie, la déesse des citadelles,
la déesse des jeux athlétiques ou des combats pacifiques du stade. Phidias, auteur de
six statues de Minerve différentes, leur avait sans doute imprimé à chacune un caractère
analogue à ces divers emplois. Autre était la Minerve Area, représentée sans doute en
action et le bouclier au bras ; autre celle de l'Acropolis d'Athènes, accompagnée de ses
symboles et appuyée sur son bouclier posé à terre, comme en fait foi la décoration des
sujets que Mys y avait gravés; autre encore la Minerve Ergané, ou industrieuse, à Elis,
dans l'acropole de cette ville : un coq était sur son casque. Pausanias ne me semble pas
avoir été fort heureux dans l'explication de ce symbole, lorsqu'il dit que le coq est de
tous les oiseaux le plus courageux, ou que peut-être il était consacré à Minerve Ergané.
 
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