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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0500

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PROCÉDÉS MÉCAN. DE LA STAT. CHRYSÉL. VIe PART. 4o5

reportant l'attention du lecteur sur la tête déjà exécutée en bas-relief de la Planche
précédente, lui faire observer que le travail de ronde-bosse, qui paraît devoir être
beaucoup plus difficile, ne l'est réellement pas davantage. Si en effet on veut exécuter
de la même manière et dans les mêmes dimensions la contre-partie de cette tête en profil,
les deux demi-reliefs, en se réunissant, feraient une tête de ronde-bosse. Ce n'est pas que
je propose pour l'obtenir de s'y prendre rigoureusement ainsi. Je n'ai présenté ce rap-
prochement que pour donner à entendre que le fond de l'opération est toujours le même,
quel que soit l'ouvrage à exécuter, parce qu'il s'agit toujours de procéder par la dissection
des parties.

Quoique la chose me paraisse surabondamment développée, je vais pourtant en donner
encore une démonstration nouvelle à l'égard de la tête en ronde-bosse, qu'il nous va falloir
exécuter.

Exemple.

Soit à exécuter en morceaux d'ivoire de 4 à 5 pouces de superficie, la tète de ronde-bosse
en plâtre de 3 pieds de proportion (vqy. Pl. XXVIII, fig. i ).

Cette tête, comme les précédentes, est moulée en plâtre ; elle est creuse, et l'épaisseur
de la matière est de 4 lignes ou d'un demi-pouce.

Je prie le lecteur de supposer que cette tête fragile échappe de ses mains, tombe et se
brise en vingt morceaux; je le prie de supposer encore que le hasard aura donné aux
éclats du plâtre, la configuration qu'offrent sur cette tête les lignes qui y sont tracées.
Que ferait-il, si l'accident supposé était arrivé à une tête dont il n'y aurait plus de moule,
et dont on ne pourrait réparer la perte? Il recueillerait chacun de ces fragments, et
tâcherait de les faire rentrer dans leurs joints. Qu'il s'arrête un moment, et qu'il consi-
dère à part chacun d'eux. Aucun ne lui offrira ni un volume ni une étendue qui l'em-
porte sur le volume et l'étendue des morceaux d'ivoire de 4 à 5 pouces, que nous avons
à employer.

Maintenant que l'on continue la restauration de la tête en plâtre, chacun voit qu'elle
se fera en remettant, l'une à côté de l'autre, les pièces fracturées. Ces pièces seront
soudées dans leur revers, soit avec du plâtre, soit de toute autre manière.

Si donc on suppose que ces fragments de plâtre ont été copiés en autant de morceaux
d'ivoire conformes, il ne sera pas plus difficile de réunir ceux-ci que ceux-là. Et si dans
le revers des morceaux d'ivoire on introduit un mastic qui leur serve de liaison, on aura
une tête divoire en ronde-bosse, avec autant de facilité qu'une tête en bas-relief.

Pour plus de solidité, il conviendra sans doute de donner à cette tête d'ivoire un noyau
en bois creux lui-même, et sur lequel chaque morceau d'ivoire vienne s'appliquer et se
consolider, au moyen d'une colle ou d'un corps glutineux.

La figure 1 bis de la Pl. XXVIII fait voir la tête d'ivoire, dont une moitié est exécutée,

et dont l'autre montre à découvert le noyau.

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