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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0494

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PROCÉDÉS MÉCAN. DE LA STAT. CHRYSÉL. VIe PART. 401

ivoire. Cette tête, je le répète encore une fois ici, a été modelée en terre ou en cire.
Sur ce modèle on a formé un moule en plâtre, d'après les procédés connus. On y a coulé
une empreinte que nous supposons toujours être elle-même de plâtre, selon la méthode
la plus ordinaire.

Or tout le monde sait que les empreintes ou figures coulées en plâtre sont des corps
plus ou moins creux. On peut, selon la nature des moules dans lesquels on coule les
empreintes avec le plâtre fluide, donner aux figures qui sortent de ces moules une
très-faible épaisseur; et, à raison de l'étendue des figures, cette épaisseur se réduit
quelquefois à une demi-ligne.

La tête, que nous proposons de copier en ivoire, est donc supposée réduite à une
épaisseur que l'on porte à 3 lignes. Quiconque a examiné les plâtres coulés dont on
parle, sait, quant aux têtes par exemple, que ce sont des espèces de masques, que rien
n'est plus fragde ni plus facile à découper et à décomposer en parties.

On va commencer par tracer sur cette tète creuse en plâtre, des lignes qui indiqueront
et la forme et le nombre des fragments qu'on voudra obtenir {^voy. Pl. XXVII, fig. 1 ),
La forme de ces fragments est jusqu'à un certain point arbitraire. Cependant elle est
prescrite, à quelques différences près, par deux considérations. L'une se rapporte au
besoin de placer les joints que devront produire les compartiments de l'ivoire dans les
endroits où ils seront le moins sensibles; l'autre a pour objet l'étendue et le volume
des morceaux d'ivoire dont on peut disposer. Ainsi les lignes ponctuées qui, sur la fig. 1,
Pl. XXVII, désignent dans quelle forme et en quel nombre seront découpés les fragments
de cette tête, n'offrent autre chose qu'une des diverses configurations sous lesquelles cette
dissection peut avoir lieu.

Le modèle en plâtre, ainsi tracé ou ponctué, va être divisé au moyen d'une scie flexible
très-mince, de manière que cette scie découpera avec la plus grande précision les con-
tours formés par les lignes ponctuées, et morcelera la tête en autant de parties que ces
lignes ponctuées produisent de polygones plus ou moins réguliers ou irréguliers.

Ce modèle en plâtre, qui était un tout, va donc se trouver dépecé en douze morceaux
ou fragments de plâtre, tels que les fait voir la figure 4 de la Planche XXVII, chacun
n'ayant pas au-delà de 6 pouces de superficie sur une épaisseur de 3 lignes.

Comme ces fragments sont découpés par l'opération du sciage, ou toute autre mo}ren
produisant le même effet, on comprend qu'ils se peuvent rapprocher à volonté. On est
libre de les replacer dans leur ordre primitif, soit qu'on les réunisse par une liaison
intérieure de plâtre par exemple, ou de toute autre substance, soit, comme on l'a dit.
plus haut, qu'on leur ait d'avance ménagé un noyau sur lequel ils viendront se ranger
au gré de leurs joints.

Je ne fais que rappeler cette notion élémentaire de l'art des travaux par assemblage;
car l'artifice du noyau est presque toujours l'élément de leur solidité. Mais laissons ces
fragments de plâtre désunis, et passons à leur copie en ivoire.

Le lecteur doit comprendre très-aisément que chacun des fragments du plâtre, n'ex-
cédant point 6 lignes de superficie, ni 3 lignes d'épaisseur, sera facilement exécuté en
morceaux d'ivoire de 6 lignes d'épaisseur et de 6 pouces superficiels. L'ivoire pouvant
se découper en morceaux plus ou moins convexes, il n'est aucune partie de la tête s
copier dont la convexité ne puisse être donnée par la seule manière de débiter l'ivoire

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