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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0499

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4o4

LE JUPITER OLYMPIEN.

PARAGRAPHE III.

Démonstration de l'exécution en ivoire d'une tête de ronde-bosse de trois pieds

de proportion.

Ce qui précède doit avoir déjà porté à un assez haut degré de clarté, du moins pour
l'artiste, les deux propositions suivantes, savoir, que la statuaire à compartiments d'ivoire
doit s'exécuter selon le procédé que j'enseigne, et qu'ensuite elle ne peut s'exécuter d'au-
cune autre manière, ni par aucun autre procédé. Déjà l'on comprend qu'un revêtissement
de lames d'ivoire amincies au point de pouvoir, comme les bois employés par l'art de la
marqueterie, se prêter à toutes les inflexions d'une tête ébauchée en quelque matière
qu'on la suppose, est une opération impossible. Et quant à celle qui consiste à former
un bloc de cubes en ivoire assujétis sur un noyau, et travaillable à la manière d'un bloc
de marbre, on peut affirmer qu'à peine elle pourrait avoir lieu en petit et en bas-relief.
Mais dès que nous procéderons à l'exécution d'un ouvrage en ronde-bosse, l'invraisem-
blance de cette hypothèse deviendra plus frappante encore que celle de la première.

Si le vrai procédé de la statuaire en ivoire est resté jusqu'à présent un problême, ce
n'est pas la difficulté de le découvrir qui en est la cause : c'est uniquement le défaut de
recherches à cet égard; et ce défaut est résulté de ce que ceux qui ont tenté quelques
essais de théorie en ce genre, n'en avaient pas les connaissances techniques, et de ce que
ceux qui auraient pu les posséder n'ont jamais été mis à portée d'appliquer leur esprit
à la découverte d'une pratique étrangère au cours ordinaire de leurs travaux.

Et cependant il est vrai de dire que, dans quelques parties mécaniques de la sculpture,
les mouleurs ou fondeurs par exemple, procèdent de la manière selon laquelle doivent
s'exécuter les travaux de la statuaire en ivoire.

Lorsque au lieu de fondre un ouvrage d'un seul jet, et dans un moule unique, le
statuaire et le fondeur veulent le foire de pièces de rapport, ils décomposent le modèle
par le moulage, en autant de parties qu'ils doivent faire de morceaux séparément fondus,
qui se rapprochent par les joints de leurs coupes, se soudent, se rivent ensemble, et for-
ment un tout des plus solides. On en use ainsi par économie dans les fontes d'une moindre
importance.

Quelle différence y a-t-il donc entre l'opération qui compose de plusieurs plaques de
bronze une statue, et celle qui la forme de plusieurs lames d'ivoire? La seule, quant aux
compartiments, est que ceux qui résultent de la fonte, ont une plus grande étendue, et
sont moins multipliés; mais, au fond, la méthode est la même. En soi, au mécanisme
d'exécution près, dont on connaît les différences, c'est une chose tout-à-fait semblable,
de former la tête n° i de la PL XXVIII, par exemple, avec douze morceaux d'ivoire, ou
avec quatre à cinq pièces de rapport en bronze.

Avant de passer à la démonstration d'une tête en ronde-bosse de i pieds et demi de
proportion, exécutée avec les morceaux d'ivoire de la dimension prescrite, je dois, en
 
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