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Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
Le Jupiter olympien ou l'art de la sculpture antique — Paris, 1815 [Cicognara, 285; 2499]

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https://doi.org/10.11588/diglit.6109#0501

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406 LE JUPITER OLYMPIEN.

PARAGRAPHE IV.

De l'exécution en ivoire d'un torse en bas-relief, et d'une statue nue de ronde-bosse,

de 6 pieds de haut.

Ce qui exagère les difficultés de la statuaire en ivoire à ceux qui sont peu familiarisés
avec la manière de procéder par compartiments dans la fabrication des statues, c'est le
manque de rapport apparent entre les formes rondes du corps et des dales d'ivoire. Les
démonstrations précédentes doivent avoir fait évanouir cette obscurité. Quel que soit
l'objet qu'il s'agisse de transporter en ivoire, quelque compliqué qu'il puisse paraître,
lorsqu'on le considère dans l'ensemble de la statue la plus grande ou la plus composée,
l'analyse du modèle qu'il s'agit de copier, offrira toujours des éléments aussi simples,
et une élaboration aussi facile dans son exécution que ce que nous venons de voir.

On pourrait donc s'épargner les démonstrations, selon la diversité des objets que l'art
dimiter les corps avec la matière peut embrasser, dès qu'il est reconnu que chacun de
ces objets réduit par la dissection de ses parties, à la même simplicité d'opération, ne
devra nous offrir que la répétition des mêmes pratiques. Si toutefois, avant de passer à
la statuaire colossale, j'arrête encore le lecteur sur l'exécution d'un torse et d'une statue
en ronde-bosse de grandeur naturelle, et totalement nue, c'est, d'une part, pour suivre
une sorte de progression de travaux, qui complette l'évidence ; et de l'autre, parce qu'une
statue isolée et nue, est peut-être par l'embarras des armatures et le besoin de la rendre
solide, ce que notre art peut faire de plus difficile.

En suivant donc la progression des démonstrations, nous allons répéter les épreuves
précédentes sur un torse en bas-relief, et par suite sur le torse en ronde-bosse d'une
statue de grandeur naturelle.

iSoit à exécuter, avec des morceaux d'ivoire de 6 pouces de superficie et d'un demi-pouce
d'épaisseur, le torse en bas-relief de grandeur naturelle, dont on voit la représentation fig. 2
de la Pl. XXVIII).

Quoique la fig. 1 de la Pl. XXVIII, qui va nous servir de modèle, soit vue entière, il
est convenu cependant que, selon l'usage de la statuaire en ivoire, il n'y aura d'exécuté
en cette matière que le nu, c'est-à-dire le torse, ou ce qui offre des lignes ponctuées.

Ces lignes ponctuées présentent ici les contours selon lesquels vont être découpées les
parties de ce modèle qui, comme les précédents, est un plâtre creux, dont la saillie
au-dessus du fond est tout au plus d'un pied. La dissection des parties se fera avec une
scie flexible, quoiqu'on puisse l'opérer aussi par le moyen du moulage, ce dont il sera
parlé plus bas.

La simple inspection du modèle ponctué, démontre qu'avec moins d'une douzaine de
morceaux d'ivoire de 6 pouces de superficie, l'on peut exécuter en bas-relief un torse
 
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