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Sondheim, Moriz
Gesammelte Schriften: Buchkunde, Bibliographie, Literatur, Kunst u.a. — Frankfurt a.M., 1927

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https://doi.org/10.11588/diglit.34388#0109

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devenu plus frangais qu'un grand nombre de romanciers pa-
risiens, que la recherche du vrai a enfraines vers une mefhode
scienfijique d'un caractere fout allemand. De lä le grand suc-
ces de M. Lindau en France. Des revues serieuses lui onf con-
sacre des efudes. On Fa prone comme un des plus grands
ecrivains de l'Allemagne, on Fa nomme „un Beaumarchais, avec
Fhonnefefe en plus, un Alexandre Dumas allemand, mais un
Dumas pere qui, ä Paris, auraif faif la connaissance de Dumas
fils." 11 a vu ses ouvrages fraduifs en plus grand nombre que
ceux de fous ses compatriofes, et ces traductions ont cfe accom-
pagnees de letfres-prefaces louangeuses signees de noms illu-
stres. Cela pourrait efonner FAilemagne, ou M. Lindau est
loin de passer pour un auteur de premier rang, si la cause n'en
efaif pas si visible. Que les ecrivains frangais proclament M.
Lindau un des leurs, cela s'explique, mais rien de plus naturel
que l'Allemagne proteste haufement lorsqu'on veut faire de
lui le represenfant de sa lifferafure. On ne connait pas l'Alle-
magne pour avoir passe une saison ä Bade, ou Forchesfre du
Kurhaus joue „Carmen" et fout le monde parle frangais; de
m&ne on ne connait pas nofre lifferafure pour avoir lu M.
Lindau; il faut aller plus loin, dans la Foref-Noire, ä Karls-
ruhe, ou repose J. V. de Scheffel, ä Munich, oü Paul Heyse
et le comfe Schack vivenf au milieu d'un peuple d'arfisfes, ä
Francfort, ou Guillaume Jordan a rajeuni les vieux Nibelungen,
dans les forefs de Thuringe ou Gustave Freyfag s'esf refugie
loin de la foule. C'esf lä que Fon verra l'Allemagne vraie,
c'esf lä que je veux conduire vos lecfeurs, convaincu que ces
caracferes, qu'ils trouveronf peut-efre quelquefois efranges
mais foujours d'une trempe forte et d'une originalife innee,
leur seronf plus sympafhiques que les päles copies des chefs-
d'oeuvre de leur lifferafure nationale.
I. PAUL HEYSE.
„. . . 11 y avaif quelques livres sur la fable, ef ä ma surprise,
je vis que c'efaienf les ouvrages d'un de mes favoris, Stendhal.
Je lui femoignai ma joie de me renconfrer avec eile dans ceffe
predilection. — Ceffe fois-ci, oui, me repondif-elle, mais d'ha-
bifude n'allez pas conclure, en voyanf chez moi fous les ouvrages
d'un auteur, que j'ai un faible pour lui. Je ne lis nlus rien de
defache; ce que je cherche dans les livres, c'esf l'homme qui
souvenf n'apparaif, que lorsque je me suis empare de ses
Oeuvres complefes, fandis que ses ouvrages pris separemenf
me semblenf peut-efre insignifianfs, ou ne me disenf du moins
rien sur son compfe. Avec Stendhal, c'esf aufre chose. Je n'ai
pas encore bien pu decouvrir l'homme — il avaif d'ailleurs la
manie de se cacher — mais ce qu'il donne esf foujours si affray-
anf par le sujef, que ne je puis jamais m'en rassasier. Quelle
 
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