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Sondheim, Moriz
Gesammelte Schriften: Buchkunde, Bibliographie, Literatur, Kunst u.a. — Frankfurt a.M., 1927

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https://doi.org/10.11588/diglit.34388#0124

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voiumes devenus introuvables et dans des journaux disparus
depuis longtemps. Cette belle publicafion'), destinee ä rem-
placer l'extrait de 300 pages que Daire avait insere dans sa
„Collection des principaux Economistes", est un evenement
dans la litterature economique, et nous croyons de notre devoir
de la signaler ici.
Malgre le grand essor pris depuis une vingtaine d'annees
par les etudes sur le XVIIIe siede, Quesnay est ä peu pres in-
connu. Les jugements portös sur sa doctrine par les iuges les
plus competents sont les plus opposes; les uns trouvent en eile
„l'adoration de l'egalite jusque dans la servitude", tandis que
d'autres proclament qu'elle tend au „triomphe du principe d'in-
dividualisme", tantöt on le celebre comme le fondateur de la
„morale sociale", tantöt on lui reprocbe de n'avoir eu que des
„prevoccupations de bien-etre materiel"; quelques-uns le de-
clarent „absolutiste", d'autres „essentiellement liberal". Louis
de Lomenie, qui a rassemble ces divers jugements dans ses
etudes sur les Mirabeau, 2) a voulu expliquer leur divergence
par la diversite de caractere des disciples de Quesnay, qui
meme dans Texposition d'opinions communes ä tous, le presen-
tent toujours par le cöte le plus conforme ä leur tendance par-
ticuliere. Tout en reconnaissant la justesse de cette observation,
nous croyons que ces contradictions s'expliquent surtout par
ce fait, que personne n'a, jusqu'ä ce jour, etudie Quesnay lui-
meme. „Quesnay ecrivait peu et d'une maniere presque toujours
sententieuse", lisons-nous dans une histoire de l'economie poli-
tique tres connue, et en 1870 M. Leonce de Lavergne, dans ses
„Etudes sur les economistes du XVIIIe siede" declarait que
„outre ses maximes, Quesnay a tres peu ecrit". Or, les ouvra-
ges du celebre docteur, tels que les a reunis M. Oncken, for-
ment un volume in-8" de 800 pages: c'est donc une veritable
exbumation qu'il a entreprise, dont Teffet ne se laisse pas encore
calculer; car l'bomme qui parle dans ce volume, est un autre
que celui dont on citait quelques sentences obscurers.
Dans l'etude qui sert d'introduction, Tediteur s'est attache
surtout ä reluter le jugement porte par Adam Smitb sur la
doctrine physiocratique, jugement peu loyal qui, par suite de
la grande influence exercee pendant presque un siede par le
celebre Ecossais, a detourne l'attention d'un Systeme condamne
par lui. M. Oncken a resiste ä l'envie de donner en meme temps
une biograpbie de Quesnay, quoique le sujet en fut des plus
attrayants pour un chercheur; de grandes lacunes y sont a
combler et rien ne serait plus curieux qu'un tableau authentiaue
de la vie de cet bomme singulier, dont nous ne savons que
0 OEUVRES ECONOMIQES ET PHILOSOPHIQUES de F. Quesnay, publ.
avec une introd. et des notes par A. Oncken. Frankfort-sur-Main, Baer, lib-
raire-editeur — Paris, Peelman.
9 Les Mirabeau, tome H, p. 172.
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