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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

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Chronique française et étrangère
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0120

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L'ART.

Frédégonde, par Alma-Tadema, R. A., une grande toile où l'on
voit la reine divorcée regardant avec jalousie le nouveau mariage
de son mari. — Sa Grâce, par J. Pettie, R. A. (un cavalier en
satin blanc). — Le Meurtre du duc de Gloucester, par Sir John j
Gilbert, R. A. — M" Henry Irving, rôle de Hamlet, par I
E. Long, A. R. A. — La Garde de nuit (des lions parmi les j
ruines d'un temple égyptien, par un clair de lune), par Briton
Rivière, A. R. A. — Les Fils du brave, un grand tableau repré-
sentant le régiment des garçons de l'école du duc de York sor-
tant du portique de l'Asile Royal Militaire à Chelsea, par
P. R. Morris, A. R. A. — La Défense de Rorkes Dreft, par
MmB Butter, née miss Thompson. — Gods Thrine, une scène
dans les Alpes bavaroises, par Herbert Herkomer, A. R. A. —
Une Leçon de musique (un petit garçon à qui son grand-père |
apprendà jouer du flageolet). —Évangéline, par G. H. Boughton,
A. R. A. — Cinq figures de femmes, par Sir Frederick Leighton,
P. R. A. —■ La Visite de Vénus à Esculape, par E. J. Poynter.
— Tout ce qui brille n'est pas or (un colporteur offre un bassin
plein de poissons dorés à des jeunes filles à la porte d'une mai- I
son de campagne), par G. D. Leslie, R. A. — Le Portrait de
G. J. Watts, R. A., par lui-même, etc.

A la Grosvenor Gallery, nous verrons : Amor vincit omnia
(un élégant du moyen âge et des porchers), par M. Boughton. —
Un Pêcheur portant un enfant dans un filet, par M. Morris. —
Un Chevalier dans son armure, par M. Watts. — Des portraits,
par M. Herkomer et par M. Millais. — L'Escalier d'or, par
M. Burne Jones, un grand tableau représentant des jeunes
filles descendant des degrés.

— Le grand tableau de Mackart, l'Entrée de Charles V I
à Anvers, sera exposé prochainement dans une nouvelle galerie
qui sera ouverte, 47, New Bond street.

— Le Marchand de Venise, avec M. Irving et miss Terry
dans les rôles de Shylock et de Portia, a été joué vendredi
dernier pour la 150e fois de suite.

■— M. Gye a commencé la saison nouvelle de l'Opéra

italien, le 20 avril, avec le Roi de Lahore, de M. Massenet.

Belgique. — La statue de Quetelet, secrétaire perpétuel de
l'Académie royale, directeur de l'Observatoire, et inventeur de la
statistique, a été hissée dernièrement sur son piédestal dans le
square du palais des académies. Quetelet est assis, la main sur
une sphère. La statue est l'œuvre de M. Fraikin. Elle sera
inaugurée au mois de mai, le jour de la séance publique annuelle
des cinq classes de l'Académie.

Russie. — L'Académie de Saint-Pétersbourg vient de
publier un mémoire du professeur Stéphani qui soumet à une
sévère critique les conclusions que M. le D1' Schliemann a tirées
de ses découvertes à Mycènes. D'après M. Stéphani, les tombeaux
exhumés par Schliemann appartiendraient au 111e siècle de l'ère
chrétienne. Il reconnaît cependant que nombre d'objets trouvés
dans ces tombeaux sont d'une date beaucoup plus reculée, mais
voici comment il explique cette anomalie : il suppose qu'à une
époque relativement récente une peuplade barbare s'est em-
parée de l'antique cité d'Agammemnon, et qu'elle y a élevé une
I puissante forteresse où elle a enterré ses chefs, en ayant soin,
selon la coutume, de déposer dans les tombes quantité d'objets
précieux et anciens, d'autant plus précieux qu'ils étaient plus
j anciens.

Suisse. — Les travaux de restauration de la chapelle des
Macchabées, dit le Journal de Genève, sont en bonne voie. On
sait qu'après la mort prématurée de M. Mercier, la direction en
a été confiée à M. l'architecte Camuzat, dont la compétence en
I matière d'édifices gothiques justifie pleinement le choix, fait par
le conseil administratif. Pour l'extérieur, la réparation des sou-
| bassements et des murs jusqu'à une hauteur de quatre mètres
esta peu près achevée, et presque tous les plans et dessins de
détails sont prêts. Quant aux projets divers formés pour utiliser
ce local, il n'y en a pas encore d'arrêtés. On a parlé de l'amé-
nager pour en faire un musée ou un dépôt d'archives, mais on
craint de ne pouvoir faire les appropriations nécessaires sans
l'endommager de nouveau.

NECROLOGIE

— Le 11 avril est mort, encore jeune, Edmond Duranty,
un des premiers et des plus fervents adeptes du Réalisme.
Duranty était un de ces hommes de foi qui s'emplissent d'une
idée et la poussent à ses dernières conséquences. Il était
convaincu — et il avait raison; — que l'art ne pouvait
s'entêter plus longtemps aux redites de la convention acadé-
mique sans se condamner à périr d'anémie. Emporté par
cette conviction, il en arriva rapidement, avec une intrépi-
dité de logique qui était le caractère de son esprit, à lancer
l'anathème contre tout ce qui n'était pas la simple trans-
cription de la réalité et à proscrire la poésie comme la pire
des illusions.

C'est dans cette pensée qu'il fonda en 1857, avec Jules
Assézat, une Revue qu'il intitula le Réalisme et qui vécut
quelques semaines; c'est dans le même sentiment qu'il
écrivit un certain nombre de romans, dont quelques-uns
mériteraient d'être plus connus qu'ils ne le sont. Dans la

dernière partie de sa vie, il s'occupait surtout de critique
d'art. En 1876, à propos de la deuxième exposition des
Impressionnistes, il publia une brochure très-intéressante,
dans laquelle il s'efforçait de relier en une doctrine raisonnée
les efforts quelque peu dispersés et incohérents du nouveau
groupe. Quand la mort l'a surpris, il était attaché depuis
plusieurs années à la Galette des Beaux-Arts. Il y a écrit
grand nombre d'articles, où ne résonne plus que de très loin
l'écho du grand cri de guerre du Réalisme.

— Le professeur Constantin Hansen, peintre de genre
et d'histoire, un des vétérans de l'école danoise, est mort le
50 mars, à Copenhague, âgé de soixante-seize ans. Il était
né en 1804, à Rome, où son père Hans Hansen était connu
comme portraitiste. Constantin Hansen avait d'abord étudié
l'architecture chez le professeur Hesch. De 1855 à 1844, il
avait habité Rome où il était au premier rang dans le groupe
d'artistes dont Thonvaldsen était le centre.

Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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