Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

DOI Artikel:
Burty, Philippe: Le Salon de 1880, [6], les étrangers
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0355

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
La Répétition a l'orgue.
Dessin de Matias Moreno, d'après son tableau. (Salon de 1880)

LE SALON DE 1880"

LES ÉTRANGERS

On lisait, dans le Rapport présenté à la signature du ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts par M. Edmond Turquet et qui précédait le Règlement pour l'Exposition annuelle
des artistes vivants en 1880 :

« ... A côté de cette section spéciale, réservée aux artistes hors concours et exempts, nous
en disposerions une autre pour les artistes étrangers qui nous apportent, vous le savez, un
concours de plus en plus actif. A tous les points de vue, il est bon de constater leurs efforts et
leurs tendances. Soit qu'ils se distinguent de nos artistes nationaux par leurs qualités originales,
soit qu'ils s'en rapprochent par leurs qualités acquises, nous avons clans les deux cas, tout en
faisant acte d'hospitalité courtoise, un grand intérêt à les suivre dans leurs travaux... »

Le projet d'attirer à Paris, capitale universelle des Arts, les artistes étrangers est excellent.
Les raisons que donne brièvement le Rapport découlent naturellement des observations faites par
tout le monde aux Expositions universelles. L'utilité de ces rapports publics et des comparaisons
utiles qu'ils entraînent remonte même bien plus haut, à ce Salon de 1824, où les envois des
paysagistes anglais et notamment de Constable, produisirent une impression profonde sur Eugène
Delacroix, sur Paul Huet, portèrent un coup violent à l'académisme et déterminèrent le mouve-
ment romantique qu'avait ébauché déjà l'école littéraire. La récente Exposition universelle de 1878
n'a point été moins profitable. Elle nous a révélé, en Allemagne, Menzel; en Angleterre, toute
une note de sentiment qui faisait opposition à notre tendance innée pour le classicisme, à la
mollesse de notre enseignement officiel, aux' lacunes de la doctrine ingriste.

Aujourd'hui nous allons rencontrer moins de traits frappants. Pour qu'une École se présente
tout à son avantage, il est indispensable qu'elle s'offre en corps de bataille avec ses généraux, le

1. Voir l'Art, 6e année, tome II, pages 145, 175, 201, 222 et 269.
 
Annotationen