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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

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Chennevières, Henry de: Jean-Paul Panini, [1]: Peintre de fête publiques
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https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0121

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Frise tirée de l'ouvrage intitulé : « Tapisseries du Roi où sont représentés les quatre Éléments et les quatre Saisons,

à Paris, de l'imprimerie roïale, MDCCXX».

JEAN-PAUL PANINI

PEINTRE DE FÊTES PUBLIQUES

A MON PERE

e voudrais, tout en essayant de reprendre la série, laissée
depuis longtemps interrompue par vous, des artistes étrangers
qui ont travaillé en France ou pour la France, étudier ceux
qui consacrèrent leurs talents à nos fêtes publiques ou à nos
cérémonies nationales. Naturellement, ce sont les Italiens qui
se présentent les premiers dans cet ordre de travaux. C'est
l'Italie en effet qui fournit à notre pays non seulement maître
Roux, le Primatice et Nicolo dell' Abbate lesquels auront bien
leur part dans les fêtes, mascarades et pompes funèbres de la
cour des Valois, mais aussi la famille des Francini, les dessi-
nateurs et architectes des jardins de Fontainebleau, et celle
des Ruggieri, les artificiers, Vigarani et Serpandoni, machi-

Lettre tirée de Y « Orthographia » . -,, i <n s~\ r

de joh. oanid Prdsier. mstes et décorateurs de 1 Opéra, etc., etc.

Dans le rapport qu'il adressait en novembre 1875: à
l'Assemblée nationale sur l'administration des beaux-arts, M. Ed. Charton disait : « On ne
trouverait pas inutile de voir inscrite dans les attributions du ministère des beaux-arts une
organisation des fêtes publiques, qui, bien comprises, sont ou doivent être un des éléments de
l'éducation publique ». Et le rapporteur renvoyait au mémoire sur les fêtes publiques par
M. Baudrillart, de l'Académie des sciences morales et politiques, lequel demande s'il n'y aurait
pas tout avantage pour l'organisation de nos fêtes nationales à faire appel aux artistes.

L'homme, a dit Goethe, est un animal religieux, et tout dans les institutions humaines remonte
à ce principe, les pompes des fêtes publiques aussi bien que les pompes du théâtre; les cérémonies
religieuses ont été dans tout pays et au plus lointain des âges, dans l'antique Egypte comme en
Grèce, en Italie comme dans les Flandres, le point de départ des solennités patriotiques, car il
n'y a pas plus de cent ans qu'on s'est avisé de séparer l'idée de la patrie de l'idée du Dieu qui
la devait protéger et grandir.

Dans notre siècle et dans notre pays, cette nécessité des réjouissances publiques et des fêtes
nationales devient plus grande encore à mesure que se fait sentir la centralisation sociale,

Tome XXI. 13
 
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