L' art: revue hebdomadaire illustrée (6.1880 (Teil 2))

Le Giorgio». — Dessin de L. F. Schutzenberger, d'après son tableau. (Salon de 1880.)

LE SALON DE 1880'

LES PORTRAITS — LA GRANDE PEINTURE

uând nous avons accepté du directeur actuel de l'Art, M. Eugène
Véron, de prendre ici une plume qui a été si bien tenue par d'autres,
nous nous promettions de commencer nos études par la Sculpture.
C'est ainsi que nous faisions lorsque, après 1872, nous avons écrit
les premiers Salons dans la République française. Les résultats de
cette méthode nouvelle furent excellents. Notre initiative fut acceptée
par plusieurs de nos confrères, entre autres par M. Edmond About.
Jusque-là les sculpteurs terminaient généralement la série et n'obte-
naient plus, dans des comptes rendus hâtifs, qu'une attention fatiguée
ou même dérisoire, puisque le Salon était clos depuis plusieurs
semaines. La sollicitude de la Chambre fut plus vivement excitée, et la Commission du budget
proposa des augmentations de crédits considérables pour subvenir aux acquisitions et aux
commandes.

Nous avions alors des expositions exceptionnelles par la qualité des envois, la force des
débuts. Il était juste d'envoyer tout de suite le public, auquel l'école académique avait jusqu'alors
répété que la sculpture était un art en dehors de son jugement, devant des groupes, des statues,
des bustes dont il apprécia au contraire très solidement les qualités de composition, de beauté,

1. Voir l'Art, 6' anne'e, tome II, page 14;.