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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

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Chronique française
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0236

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CHRONIQUE

FRANÇAISE

L'œuvre de Viollet-le-Duc. — Les membres de la com-
mission pour la conservation de l'œuvre de Viollet-le-Duc, qui
ont été désignés dans la séance générale du 10 mai, se sont
réunis samedi matin i5 mai, à neuf heures, à l'Hôtel de Cluny,
sous la présidence de M. Corbon, sénateur. Etaient présents :
MM. du Sommerard, Ruprich-Robert, Lisch, Laisné, Dacly et
de Baudot, membres de la commission des monuments histori-
ques ; Selmersheim, Marbeau, architectes; Mozet, Poussielgue,
Chertier. Parvillée, Sauvrezy, Bitterlin, Monduit, représentant
les industries du bâtiment, de l'orfèvrerie, de la céramique, de
la peinture sur verre et de la plomberie d'art, et Eug. Véron,
directeur de l'Art.

La proposition faite par M. du Sommerard, dans la séance
générale, relative au choix du local et à l'installation définitive
de l'œuvre de Viollet-le-Duc au nouveau musée du Trocadéro,
dont l'éminent architecte avait tracé le plan peu de temps avant
sa mort, a été ratifiée à l'unanimité, et le président de la commis-
sion a bien voulu se charger de voir à ce sujet M. le ministre
des beaux-arts.

Il a été décidé, en outre, qu'il serait fait appel à l'initiative
privée pour la publication d'un album, dans lequel serait com-
pris tout ce qui peut avoir l'enseignement pour objet. L'étude
de ce projet et de ses moyens d'exécution a été confiée à une
délégation de sept membres, composée de MM. du Sommerard,
Ruprich-Robert, Lisch, de Baudot, Laisné, Poussielgue et Par-
villée.

L'exposition de l'œuvre de Viollet-le-Duc s'est augmentée,
ces jours derniers, de nombreux dessins, et principalement de
cartons composés de détails d'exécution d'un intérêt considérable
pour l'étude.

— Dans une de ses Correspondances de Paris, le Journal de
Genève publie, à l'occasion du Salon, les intéressants détails
suivants :

« J'ai sous les yeux un curieux tableau de statistique sur le
nombre des œuvres d'art envoyées aux Salons des quinze der-

nières années, avec un tracé graphique qui représente aux yeux
les oscillations de la production artistique.

« Le Salon de cette année contient, comme on sait,
7,289 numéros; celui de 1865 n'en avait que 3,554; en quinze
ans le chiffre a plus doublé. De 1865 à 1867, la courbe va
s'abaissant, comme si les préocupations extérieures causées par
la guerre de 1866 avaient diminué la fécondité des artistes.
A partir de 1867 la courbe se relève et elle atteint en 1870 un
maximum qu'elle ne retrouvera qu'en 1879. Ce sont les années
1872 et 1873 qui figurent le point le plus bas; il n'y a eu à
chacun de ces Salons qu'environ 2,000 numéros. La guerre de
1870 explique suffisamment cette dépression. De 1873 à 1874,
il y a un saut assez brusque ; on passe de 2,142 tableaux à 3,657.
Puis, jusqu'à 1878. la progression devient très lente; c'est le
temps des grands débats politiques; on discute la Constitution
en 1875; on a le 16 mai en 1877, puis les élections. Le nombre
des numéros au Salon de 1878 est de 4,985. En 1879, quand la
république est assise et les esprits tranquilles, ce chiffre s'élève
brusquement à 6.895.

« Il est évident que la politique n'a pas été la seule cause
qui a influencé les travaux des artistes; cependant il est curieux
de vérifier que depuis quinze ans les années de tranquillité au
dedans et de sécurité au dehors coïncident avec la plus grande
production. »

— M. Got, le doyen de la Comédie-Française, vient d'être
nommé professeur de lecture à l'Ecole normale supérieure.

C'est sur l'initiative de M. Fustel de Coulanges, le directeur
de l'École, que cette décision a été prise.

■— L'Académie Corneille, de Rouen, vient de fonder une
revue mensuelle, le Pierre Corneille, dont le premier numéro
a paru le ier mai. C'est un journal-album, qui publie des mor-
ceaux de littérature et de musique et des dessins. Le premier
numéro contient des articles de MM. de Bornier, Scholl, Émile
Zola, etc. Le comité est sous la présidence d'honneur de Victor
Hugo.

NECROLOGIE

— Emile-Pierre Betsellère, qui était né à Bayonne,
vient de mourir à l'âge de trente-trois ans. Il avait obtenu
une médaille au Salon de 1878 et l'on voit de lui cette
année au Salon sous les n°s 316 et 317, le Portrait de
M. G. Porterive et un épisode de la vie du Général Du-
mourie^.

— On annonce la mort du peintre belge M. Liévin

DE WlNNE.

Il avait fréquemment exposé dans le Salon de Paris, où
il avait obtenu des médailles en 1861, 1863 et 1865, année
où il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur.

M. de Winne avait envoyé à l'Exposition universelle
de 1878 le portrait d'un membre de l'Université de Gand,
qui avait été un des succès de l'école belge. Il obtint à cette
époque une médaille de première classe et fut promu, en
outre, au grade d'officier de la Légion d'honneur.

NOTRE EAU-FORTE

Cette livraison est accompagnée d'une eau-forte gravée pour l'Art par M"0 Rachel Rhodon, d'après l'Escamoteur d'Ant.
Watteau. (Musée national du Louvre. — Collection La Caze.)

Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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