Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

DOI Heft:
Courrier des musées
DOI Heft:
Expositions
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0266

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
214

L'ART.

phique, méritent une mention spe'ciale : i° un bas-relief en
ivoire du xnc siècle; 20 un grand buste en faïence italienne du
xvie siècle ; 30 un émail de Limoges du xvie siècle ; 40 une croix
émaillée du style roman; 50 un calice en cuivre de la dernière
moitié du xiii" siècle; 6° un tonnelet en grès du xvn° siècle, —
une pièce à laquelle donne aujourd'hui un certain intérêt le
débat engagé au sujet des grès dits flamands; 70 un verre lié-
geois, imitation de Venise, — autre spécimen très intéressant à
étudier à propos de la question récemment soulevée de la ver-
rerie vénitienne fabriquée aux xvi° et xvn° siècles dans les Pays-
Bas espagnols et notamment à Liège; 8° un landier de 1692;
90 plusieurs belles armes, dont une schiavona ou épée vénitienne
du xvinc siècle avec lame espagnole; un sabre indien, dit koitnda
de rajah; une canardiôre vénitienne, époque Louis XIV; io°une

collection très curieuse d'objets ethnographiques rapportés par
M. Burdod'un voyage d'exploration dans l'Afrique centrale.

Italie. — Florence. — La réorganisation du Musée degli
Uffi^i est terminée. D'après les nouveaux règlements, on n'ac-
cordera la permission de faire des copies qu'aux personnes qui
pourront fournir des preuves de capacité et d'études préalables.
« Il faudra, dit à ce propos V Academy, fournir des certificats
émanant d'institutions telles que notre Royal Academy ou le
Science and Art Department, et on espère que ces certificats
ne seront donnés qu'à des personnes qui les auront mérités; ils
devront être présentés par l'entremise d'un consul. »

« Ces règlements, dit le correspondant florentin de Y Aca-
demy, s'ils ne sont pas dirigés spécialement contre les Anglais,
les atteindront certainement plus que les autres étrangers. »

EXPOSITIONS

France. — L'exposition des dessins de Viollet-le-Duc, au
Musée de Cluny, s'est complétée ces jours derniers de divers
ouvrages intéressants, parmi lesquels un album d'aquarelles offert
en 1838 par l'éminent artiste à la reine Amélie. Cette série d'a-
quarelles s'ouvre par une vue du Palais d'Orléans, à Palerme.
Devant le palais s'élève une fontaine monumentale, ombragée
par des arbres séculaires. Les deuxième et troisième dessins re-
présentent le petit temple mauresque de Ziza, dont l'architec-
ture intérieure et extérieure est savamment interprétée. Puis,
c'est une procession de fidèles qui se dirige vers l'église de Santa
Maria délia Catena. Une vue de Palerme, prise de Santa Maria
de Jesu, dans laquelle Viollet-le-Duc s'est représenté arrivant au
couvent et recevant de la part des religieux un accueil empressé.
Puis, c'est le cloître des Bénédictins blancs, à Palerme, tableau
calme, austère, recueilli. La Sicile fournit aussi le sujet de
quelques compositions dans cet album. Morreale, Calatalimi,
Trapani, Marsala, Girgenti, Cefalu sont autant de molifs traités
par l'habile dessinateur avec un goût exquis et un sentiment
d'une souplesse délicieuse.

Cet album, prêté par le prince de Joinville pour l'exposi-
tion actuelle du Musée de Cluny, est communiqué aux visiteurs
qui en font la demande.

Allemagne. — Dusseldorf. — L'Exposition des arts et de
l'industrie de l'Allemagne occidentale vient d'être inaugurée à
Dusseldorf. C'est la plus grande Exposition que l'on ait vue
jusqu'ici en Allemagne. Le palais central et ses quatre-vingts
annexes qui s'élèvent au milieu du Jardin zoologique de la ville,
recouvrent une superficie de 45,000 mètres carrés, et le nombre
des exposants est d'environ 4,000, répartis en 22 groupes com-
prenant l'agriculture avec les forêts, les mines, la fonte, les ma-
chines, l'industrie métallique, les produits alimentaires, les po-
teries, la verrerie, le bois et les ouvrages en bois, la quincaillerie,
l'industrie textile, la confection, le cuir, le caoutchouc, le pa-
pier, les produits polygraphiques, les instruments scientifiques,
les instruments de musique, le bâtiment et les travaux d'ingé-
nieur, les livres d'éducation, l'industrie des arts modernes, l'in-
dustrie des arts anciens, les tableaux modernes. Le nombre des
exposants, dans la section des peintures, est de 1,600, et les
œuvres exposées sont dues aux plus grands artistes de l'Alle-
magne et de l'Autriche.

Angleterre. — Londres. — Les tableaux suivants, en ce
moment exposés à la Royal Academy, ont été achetés par le
Chantrey Fund : Sur le pont du Bellerophon, par M. Orchardson ;
— Retour au parc, par M. H. W. B. Davis; — Visite à Esculape,
par M. Poynters, et Royaume de Bretagne, par M. John Bretts,

États-Unis. ■— New-York. — La treizième exposition de la
Société des Aquarellistes de New-York a été la grande attraction

de New-York cette saison. Les salons étaient encombrés et, à en
juger par le nombre des ouvrages qui ont été vendus, elle a dû être
très satisfaisante pour les artistes qui y ont pris part. Les Amé-
ricains commencent à ne plus se contenter d'acheter les œuvres
de rebut qu'on leur envoie d'Europe sous le nom des grands
maîtres; ils cherchent à encourager leur jeune école d'artistes,
dont beaucoup finiront sans doute par prendre rang même en
Europe. Il est regrettable que nous connaissions si peu en France
la peinture américaine. Les illustrations que nous trouvons dans
la plupart des publications périodiques ne sont pas assez bonnes
pour nous inspirer le désir de faire plus ample connaissance
avec leurs artistes. Mais ceux-ci paraissent généralement préférer
jusqu'à présent le Salon français pour se faire connaître.

Italie. —Florence. — Au rez-de-chaussée du Pala^o Mo\\i,
à Florence, est actuellement exposé le plus étrange assemblage de
tableaux qui se puisse rêver. Il s'agit d'abord d'une énorme toile
signée : Pietro Benvenuti fece in Firen\e nel 1812. Cela fut com-
mis pour célébrer, sur le mode historique, la gloire de Napo-
léon Ior. On n'imagine pas peinture plus ridicule ; on dirait une
réunion de héros de quelque cirque forain ; il y a, entre autres, un
Murât qui est inénarrable. Mais ce brave Pietro Benvenuti ne
jouit d'aucune renommée, et partant, a droit au calme de l'oubli.
Il n'en est pas de même de Salvator Rosa, un de ces bravaches de
l'art qui ont habilement su prendre une beaucoup plus large
place que n'en comporte leur médiocrité. Les bons tableaux de
Salvator sont rarissimes à rencontrer; on n'en voit — un peu
partout — que trop de très faibles, pour ne pas dire de mauvais ;
mais il serait difficile d'en trouver de pires que les deux grandes
machines exhibées au Palais Mozzi. L'un représente les bords
d'un lac avec force arbres noirs à souhait sur la gauche, une
douzaine de vaches et une demi-douzaine de figures aussi pau-
vrement dessinées que mal peintes, sur la droite : l'autre a la
prétention de reproduire le golfe de Naples : les navires, les fa-
briques, les montagnes, la mer, luttent à l'envi de lourdeur, de
sécheresse et de vulgarité avec le ciel; c'est le dernier mot du
commun.

Cette méchante exposition se complète par un pseudo Fra
Angelico et par un panneau fort malade ; il est brisé en deux,
ce qui n'est pas un bien sérieux malheur ; car le saint que l'on
nous y montre est de qualité absolument secondaire, et c'est
cependant encore le moins faible des cinq tableaux qui attendent
quelque touriste assez naïf pour les acheter, au grand rabais,
du reste, puisque des deux Salvator Rosa seuls, on a la préten-
tion d'obtenir cent mille francs ! ! !

Pistoia. — L'esprit d'initiative paraît se réveiller sérieuse-
ment en Toscane en matière artistique. Au grand succès de l'Ex-
position rétrospective de Lucques en 1877, succéda la modeste
 
Annotationen