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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

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Müntz, Eugène: Amateurs collectionneurs et archéologues florentins à l'époque de la première Renaissance, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0099

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MÉDAILLE DE COSME DE

M ÉD I CI s.

AMATEURS

COLLECTIONNEURS ET ARCHÉOLOGUES FLORENTINS

A L'ÉPOQUE DE LA PREMIÈRE RENAISSANCE1

V

es Médicis, qui étaient les premiers par leurs richesses, par leur
puissance, voulurent aussi distancer leurs concitoyens par la
protection accordée aux lettres et aux arts. Il est donc tout
naturel que nous commencions par eux cette revue des plus
insignes amateurs du xv" siècle : ils occupent une place d'honneur
non seulement dans l'histoire de la Renaissance florentine, mais
encore dans celle du développement général de l'esprit humain.

Le culte des arts semble remonter assez loin dans leur
famille. Peut-être, cependant, en regardant de près, découvrirait-on
que la piété ou la gloriole avait plus de part que l'amour du
beau aux splendides fondations par lesquelles les premiers Médicis
cherchèrent à perpétuer leur souvenir dans les églises de leur
ville natale. Chez celui de leurs descendants, au contraire, qui,
dans la première moitié du xve siècle, devait porter si haut l'éclat de leur nom, chez Cosme, le
Père de la Patrie, le goût le plus pur, le plus délicat s'alliait à une libéralité sans bornes.

Certes, l'histoire est en droit de demander au « Père de la Patrie » des comptes sévères. Sans
avoir peut-être ambitionné pour lui-même le pouvoir absolu ( il l'exerça de fait pendant près de
trente ans), il a préparé l'asservissement de sa patrie. Les moyens qu'il employait n'avaient à la
vérité rien de violent, du moins à l'ordinaire. A cet égard la comparaison avec la famille d'Esté,
les Malatesta, les Visconti, est tout à son avantage. Son autorité, pour nous servir de l'expression
de Commines, était « doulce et amyable, et telle qu'elle était nécessaire à une ville de liberté2»;
mais à l'occasion il ne se montrait pas moins dur, moins inflexible dans ses vengeances, ni plus
scrupuleux sur le choix des moyens. Financier avant tout, il s'attachait les uns par ses largesses,

Lettre tirée des Êdits de 1667.

1. Voir l'Art, 6' année, tome Ier, pages 129, 15;, 177, et tome H, page 49.

2. Mémoires, éd. de la Société de l'Histoire de France, t. II, p. 5 ;8.
 
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