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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

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Goncourt, Edmond de: La maison d'un artiste au XIXe siècle, [3]: les portraits gravés de femmes du XVIIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0269

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« Docile enfant de la nature. » (Portrait de la Morency.) Dessinée et gravée par Canu. La
femme galante de la Révolution, la romancière est représentée en tête de son roman d'Illyrine
avec une vraie figure d'oiseau affolé, sous la broussaille de cheveux désordonnés. Elle est vêtue,
pour ainsi dire, d'un corset et d'un boa.

Un autre portrait de la Morency qui décore les « Étrennes aux Dames, 1808 », dessiné
par Roy et gravé par Bonvallet, nous montre le costume, la coiffure, les traits même de la
bacchante, tranquillisés et apaisés, — de petits traits à la sèche et nerveuse découpure.

Mmc de *** en habit de bal (Mmo de Mouchy, d'après la liste générale et alphabétique des
portraits gravés par le P. Lelong). Peinte au pastel par Coypel, gravée par Surugue en 1846.
Assise de travers sur une chaise, la tête de face et un peu inclinée en avant, les bras mollement
croisés, elle tient du bout des doigts d'une main un masque du temps qui n'est pas un loup,
mais un masque de tout le visage. De sa coiffure basse où s'élève sur le côté un petit pouf de
plume noire, descend de derrière son épaule une longue natte, qui lui tombe sur la poitrine et
dont les cheveux tordus sont entremêlés de grosses perles; à ses oreilles pendent d'énormes
pendeloques; et le satin blanc de son habit de cour ouvert est garni d'un lourd soutachement
brodé, se terminant par des glands floches.

Marie-Antoinette de Rosset de Fleury, vicomtesse de Narbonne-Pelet, née à Narbonne,
le 6 avril 1721, morte au château de Fontanès en Languedoc, le 27 juillet 175:4. Peinte par
Lattinville, gravée par Daullé en 17^6. La morte « charmante et accomplie, douée de toutes les
vertus, ornée des plus rares qualités de l'esprit et du cœur, à qui Rome païenne et la Grèce
savante eussent dressé des autels, que la Religion chrétienne et la voix des peuples canonisent »,
est représentée dans l'estampe qui dit tant de bien d'elle, en vestale de la Régence, déposant
une urne enflammée sur un autel.

M""1 Necker. Gravée par Lips. De chastes épaules voilées d'un fichu de gaze où court le
zigzag d'un ruban de satin blanc, des yeux pleins d'une ingénuité charmante, de petits traits
tiraillés, joliment souffreteux, presque angoisseux, et racontant l'état nerveux de la délicate agitée,
qui avait perdu le sommeil, et qui, toujours debout, ne pouvait demeurer assise.

1. Voir l'Art, 6" année, tome II, pages 63 et 169.
Tome XXI.

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