CHRONIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE.
7i
lices entre elles ; elles donnent lieu à des concours et à des
recompenses.
L'école n'est ouverte que le jour, et les cours ont lieu,
chaque jour, en deux reprises : la première de dix heures à
midi, la seconde de une heure à quatre heures.
Pour être élève de l'école et participer aux récompenses
qu'elle décerne, il faut justifier de la qualité de Française.
Toutefois, les jeunes filles étrangères peuvent être admises par
autorisation spéciale du ministre. Cette autorisation leur est
délivrée sur la demande du représentant de leur nation, après
l'avis de la directrice de l'école. Les étrangères ne peuvent
prétendre au prix d'honneur de l'école non plus qu'aux bourses
instituées pour les élèves de l'établissement.
Par un second décret, le ministre de l'instruction publique
et dos beaux-arts crée à Bourges (Cher) une École nationale
des beaux-arts. Cette école est placée sous l'autorité du
ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, qui nomme
et révoque le personnel administratif et enseignant, fait et
applique les règlements.
Enfin, par un troisième décret, le ministre de l'instruction
publique crée à Nice une École nationale d'art décoratif
placée, comme la précédente, sous sa direction.
Par un autre décret rendu sur la proposition du ministre
des beaux-arts, et inséré au Journal officiel, M. Barrias (Louis-
Ernest), sculpteur, est nommé officier dans l'ordre national de
la Légion d'honneur. Chevalier depuis 1878. Prix de Rome 1865;
médailles en 1870, en 1872, 1™ classe; médaille d'honneur au
Salon de 1878; médaille de iM classe, en 1878, à l'Exposition
universelle ; hors concours. Auteur du monument commémo-
ratif de la défense de Saint-Quentin. Titres exceptionnels.
— Vingt-six nouveaux bustes d'académiciens morts
viennent d'être placés dans les salles de l'Institut. Ce sont les
suivants :
Husson, Cauchy, Michel Chevalier, Michelet, Naudet,
Casimir Périer, de l'Académie des sciences morales et poli-
tiques;
Victor Cousin, le père Gratry, le duc de Broglie, Saint-
René Taillandier, Berryer, Mérimée, le comte de Ségur, de
l'Académie française;
Perraud, Baltard, Duc, Kastner, Canova, baron Taylor,
de Cardaillac, de l'Académie des beaux-arts ;
Mathieu, Michel Chasles, Becquerel, Proust, Nélaton, de
l'Académie des sciences.
Jusqu'à présent, le buste de La Réveillère-Lepeaux ne
figurait pas dans la collection. M. Turquet, sous-secrétaire
d'État au ministère des beaux-arts, vient de l'adresser à
la commission administrative. 11 porte l'inscription suivante :
0 A La Réveillère-Lepeaux. — P. J. David d'Angers, l83i. «
— Notre collaborateur, M. Jules Claretie, a récemment,
dans une de ses si intéressantes Chroniques du Temps, parlé
de la constitution probable d'une Société des Animaliers et a
terminé en faisant appel au concours de M. Charles Jacque
pour que l'institution fût bientôt à même de vivre aussi floris-
sante que la Société française des Aquarellistes.
L'artiste mis en cause s'est empressé de répondre par son
adhésion, mais a conclu en disant à M. Claretie : « C'est à
vous de nous fixer sur les moyens de nous entendre. »
Le Temps.a publié la lettre de M. Jacque, et M. Claretie
a très justement répliqué au passage final :
« Point du tout. C'est aux artistes et aux intéressés eux-
mêmes qu'il appartient d'agir et de se grouper si le projet est
bon. «
On ne saurait mieux dire; il est plus que temps que Mes-
sieurs les artistes sachent faire eux-mêmes leurs affaires et il
est souverainement ridicule qu'ils s'adressent à la critique pour
lui demander la manière de s'y prendre. Tous autant que nous
sommes, nous avons autre chose à faire que de nous mêler du
ménage de ces messieurs. Notre tâche consiste à mettre en
lumière les beautés de leurs œuvres si elles en renferment et
à en signaler les défauts lorsque nous en rencontrons.
— On vient d'ajuster, à titre d'essai, sur deux grandes
fenêtres de la salle d'études de la bibliothèque du musée Car-
navalet, une série de vingt dessins obtenus par la lumière et
rendus inaltérables par un procédé de vitrification découvert
par M. Balencîe.
Dans les quatre panneaux de dessus se trouvent les portraits
des prévôts des marchands : Bignon, Turgot (Michel-Étienne),
de Sève, de Thou.
Dans les quatre grands panneaux placés au-dessous sont
encadrées douze vues de l'ancien Paris : Pont Saint-Michel
(vu du pont Neuf), Pont au Change (vu du pont Neuf), Hôtel
de Ville, Tour de Nesles (porte Dauphine), vue du Louvre (tour
de Nesles), Porte de la Conférence (Tuileries), la Cour des
Comptes (Sainte Chapelle), le Cimetière des Innocents, Notre-
Dame de Paris, Porte Saint-Honoré, Porte Saint-Bernard,
Porte Saint-Antoine.
On se propose d'utiliser les procédés de vitrification de
M. Balencie pour décorer les préaux des écoles municipales, à
l'aide de dessins variés qui reproduiraient des sujets empruntés
à la géographie générale, à l'histoire naturelle, à l'anatomie
humaine, à l'architecture, etc., etc.
On songe également à appliquer ce mode de décoration
aux grandes salles du nouvel Hôtel de Ville, entre autres à la
future salle de réunion du Conseil municipal, où les portraits,
avec leurs armoiries, des anciens prévôts des marchands et
échevins trouveraient tout naturellement leur place.
— En opérant des fouilles dans un lot de vieilles pape-
rasses, un journaliste a trouvé un vieux parchemin du temps
de la Révolution concernant un certain gendarme nommé
Got qui, après une action d'éclat, recevait les félicitations les
plus chaleureuses. Il a envoyé ce parchemin à I'éminent doyen
de la Comédie-Française, qui lui a écrit cette jolie lettre :
0 Monsieur,
« Je vous remercie beaucoup de l'intention obligeante qui
vous a guidé en m'envoyant le document assez curieux relatif
au gendarme Got.
« En effet, comme je suis Breton et de souche bretonne,
il est plus que probable que ce brave homme était de ma
famille, et c'est un parchemin à ajouter, sans doute, à l'armo-
riai du nom de Got, qui compte déjà, à ma connaissance, plus
de cent cinquante années de bonne roture.
« Veuillez agréer, monsieur, l'expression de mes senti-
ments les plus distingués
<i F. Got,
« De la Comédic-França'se. »
— Le buste de Sophie Arnould vient d'être placé dans le
couloir des premières loges, au Théâtre-Français.
— Le conseil d'administration de l'École des beaux-arts a
décidé d'élever un monument, dans l'établissement, à M. l'ar-
chitecte Duban, ancien professeur. L'architecte choisi est
M. Coquart, et le sculpteur chargé de l'exécution de la
statue, M. Guillaume, ancien directeur de l'École et membre
de l'Institut.
Né en 1797, Duban, élève de Debret, eut le grand prix de
Rome d'architecture, en 1823, pour son projet de l'Hôtel des
Douanes et de l'Octroi. Surveillant des travaux de l'École, il a
été nommé professeur de l'établissement et membre de l'Aca-
démie des beaux-arts.
Giùxe. — Le journal d'jEgion annonce que près de l'acro-
pole de l'antique Vouros, où l'on a découvert dernièrement
un ancien théâtre, on a découvert aussi des tombeaux dans
lesquels on a trouvé un nombre considérable d'objets funé-
raires, armes, casques, lances, épées, statuettes en bronze,
médailles, vases en terre, etc.
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lices entre elles ; elles donnent lieu à des concours et à des
recompenses.
L'école n'est ouverte que le jour, et les cours ont lieu,
chaque jour, en deux reprises : la première de dix heures à
midi, la seconde de une heure à quatre heures.
Pour être élève de l'école et participer aux récompenses
qu'elle décerne, il faut justifier de la qualité de Française.
Toutefois, les jeunes filles étrangères peuvent être admises par
autorisation spéciale du ministre. Cette autorisation leur est
délivrée sur la demande du représentant de leur nation, après
l'avis de la directrice de l'école. Les étrangères ne peuvent
prétendre au prix d'honneur de l'école non plus qu'aux bourses
instituées pour les élèves de l'établissement.
Par un second décret, le ministre de l'instruction publique
et dos beaux-arts crée à Bourges (Cher) une École nationale
des beaux-arts. Cette école est placée sous l'autorité du
ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, qui nomme
et révoque le personnel administratif et enseignant, fait et
applique les règlements.
Enfin, par un troisième décret, le ministre de l'instruction
publique crée à Nice une École nationale d'art décoratif
placée, comme la précédente, sous sa direction.
Par un autre décret rendu sur la proposition du ministre
des beaux-arts, et inséré au Journal officiel, M. Barrias (Louis-
Ernest), sculpteur, est nommé officier dans l'ordre national de
la Légion d'honneur. Chevalier depuis 1878. Prix de Rome 1865;
médailles en 1870, en 1872, 1™ classe; médaille d'honneur au
Salon de 1878; médaille de iM classe, en 1878, à l'Exposition
universelle ; hors concours. Auteur du monument commémo-
ratif de la défense de Saint-Quentin. Titres exceptionnels.
— Vingt-six nouveaux bustes d'académiciens morts
viennent d'être placés dans les salles de l'Institut. Ce sont les
suivants :
Husson, Cauchy, Michel Chevalier, Michelet, Naudet,
Casimir Périer, de l'Académie des sciences morales et poli-
tiques;
Victor Cousin, le père Gratry, le duc de Broglie, Saint-
René Taillandier, Berryer, Mérimée, le comte de Ségur, de
l'Académie française;
Perraud, Baltard, Duc, Kastner, Canova, baron Taylor,
de Cardaillac, de l'Académie des beaux-arts ;
Mathieu, Michel Chasles, Becquerel, Proust, Nélaton, de
l'Académie des sciences.
Jusqu'à présent, le buste de La Réveillère-Lepeaux ne
figurait pas dans la collection. M. Turquet, sous-secrétaire
d'État au ministère des beaux-arts, vient de l'adresser à
la commission administrative. 11 porte l'inscription suivante :
0 A La Réveillère-Lepeaux. — P. J. David d'Angers, l83i. «
— Notre collaborateur, M. Jules Claretie, a récemment,
dans une de ses si intéressantes Chroniques du Temps, parlé
de la constitution probable d'une Société des Animaliers et a
terminé en faisant appel au concours de M. Charles Jacque
pour que l'institution fût bientôt à même de vivre aussi floris-
sante que la Société française des Aquarellistes.
L'artiste mis en cause s'est empressé de répondre par son
adhésion, mais a conclu en disant à M. Claretie : « C'est à
vous de nous fixer sur les moyens de nous entendre. »
Le Temps.a publié la lettre de M. Jacque, et M. Claretie
a très justement répliqué au passage final :
« Point du tout. C'est aux artistes et aux intéressés eux-
mêmes qu'il appartient d'agir et de se grouper si le projet est
bon. «
On ne saurait mieux dire; il est plus que temps que Mes-
sieurs les artistes sachent faire eux-mêmes leurs affaires et il
est souverainement ridicule qu'ils s'adressent à la critique pour
lui demander la manière de s'y prendre. Tous autant que nous
sommes, nous avons autre chose à faire que de nous mêler du
ménage de ces messieurs. Notre tâche consiste à mettre en
lumière les beautés de leurs œuvres si elles en renferment et
à en signaler les défauts lorsque nous en rencontrons.
— On vient d'ajuster, à titre d'essai, sur deux grandes
fenêtres de la salle d'études de la bibliothèque du musée Car-
navalet, une série de vingt dessins obtenus par la lumière et
rendus inaltérables par un procédé de vitrification découvert
par M. Balencîe.
Dans les quatre panneaux de dessus se trouvent les portraits
des prévôts des marchands : Bignon, Turgot (Michel-Étienne),
de Sève, de Thou.
Dans les quatre grands panneaux placés au-dessous sont
encadrées douze vues de l'ancien Paris : Pont Saint-Michel
(vu du pont Neuf), Pont au Change (vu du pont Neuf), Hôtel
de Ville, Tour de Nesles (porte Dauphine), vue du Louvre (tour
de Nesles), Porte de la Conférence (Tuileries), la Cour des
Comptes (Sainte Chapelle), le Cimetière des Innocents, Notre-
Dame de Paris, Porte Saint-Honoré, Porte Saint-Bernard,
Porte Saint-Antoine.
On se propose d'utiliser les procédés de vitrification de
M. Balencie pour décorer les préaux des écoles municipales, à
l'aide de dessins variés qui reproduiraient des sujets empruntés
à la géographie générale, à l'histoire naturelle, à l'anatomie
humaine, à l'architecture, etc., etc.
On songe également à appliquer ce mode de décoration
aux grandes salles du nouvel Hôtel de Ville, entre autres à la
future salle de réunion du Conseil municipal, où les portraits,
avec leurs armoiries, des anciens prévôts des marchands et
échevins trouveraient tout naturellement leur place.
— En opérant des fouilles dans un lot de vieilles pape-
rasses, un journaliste a trouvé un vieux parchemin du temps
de la Révolution concernant un certain gendarme nommé
Got qui, après une action d'éclat, recevait les félicitations les
plus chaleureuses. Il a envoyé ce parchemin à I'éminent doyen
de la Comédie-Française, qui lui a écrit cette jolie lettre :
0 Monsieur,
« Je vous remercie beaucoup de l'intention obligeante qui
vous a guidé en m'envoyant le document assez curieux relatif
au gendarme Got.
« En effet, comme je suis Breton et de souche bretonne,
il est plus que probable que ce brave homme était de ma
famille, et c'est un parchemin à ajouter, sans doute, à l'armo-
riai du nom de Got, qui compte déjà, à ma connaissance, plus
de cent cinquante années de bonne roture.
« Veuillez agréer, monsieur, l'expression de mes senti-
ments les plus distingués
<i F. Got,
« De la Comédic-França'se. »
— Le buste de Sophie Arnould vient d'être placé dans le
couloir des premières loges, au Théâtre-Français.
— Le conseil d'administration de l'École des beaux-arts a
décidé d'élever un monument, dans l'établissement, à M. l'ar-
chitecte Duban, ancien professeur. L'architecte choisi est
M. Coquart, et le sculpteur chargé de l'exécution de la
statue, M. Guillaume, ancien directeur de l'École et membre
de l'Institut.
Né en 1797, Duban, élève de Debret, eut le grand prix de
Rome d'architecture, en 1823, pour son projet de l'Hôtel des
Douanes et de l'Octroi. Surveillant des travaux de l'École, il a
été nommé professeur de l'établissement et membre de l'Aca-
démie des beaux-arts.
Giùxe. — Le journal d'jEgion annonce que près de l'acro-
pole de l'antique Vouros, où l'on a découvert dernièrement
un ancien théâtre, on a découvert aussi des tombeaux dans
lesquels on a trouvé un nombre considérable d'objets funé-
raires, armes, casques, lances, épées, statuettes en bronze,
médailles, vases en terre, etc.