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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 4)

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Prat, J. G.: Le clocher et l'ossuaire de Roscoff, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18880#0117

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LE CLOCHER ET

L'OSSUAIRE DE ROSCOFF'

FIN

Maître François Parcevaux, vicaire général spirituel
et temporel, et Messire Christophe de Chauvigné, évêque
de Léon, ne furent pas probablement fort enchantés
d'apprendre que les Roscovites, transgressant leurs ordres,
se bâtissaient une église. Mais la logique était dès lors
assez puissante pour qu'il fût difficile à des représentants
de la Divinité de sévir contre des fidèles pour avoir
construit à leurs frais, sur un lais de mer, un temple
pour adorer leur Dieu. Aussi les travaux continuèrent-ils
sans opposition; et, l'église à peine terminée, en i55o,
voyons-nous « Vénérable personne et Révérend Père en
Dieu », tirant aussitôt parti de la situation, donner assi-
gnation à tous les habitants du bourg d'avoir à se réunir
« le dimanche quatorzième jour de décembre et les deux
dimanches prochains », au son de la « campane », à
cette fin de bien établir que la chapelle de Croatz-Baz
(c'est ainsi que s'appelle l'église) « est sujette à l'église
cathédrale de Léon ; de mettre ordre aux assises des
tombes et pierres tombales en ladite église, de fixer la
redevance à payer par ceux qui voudront y être enterrés ;
d'achapter et faire édifier une maison presbytérale au
dit bourg ; de porter les aides et charges de ladite
chapelle sous notre cour ecclésiastique de Léon. »

C'est dans le même temps, sans nul doute, et sur
les plans du même architecte que furent construites les

Clocher de Kerfeuntun.

Dessin de Léon Gaucherei. habitations particulières qui ornaient alors le bourg de

Roscoff ; maisons solidement construites en pierre de
taille, ayant, comme celles de Florence, l'apparence de forteresses, coiffées toutes d'une
mansarde monumentale, percées de larges fenêtres ornées de filets ou de fers de lances,
décorées à l'intérieur d'arcades élégantes et de vastes cheminées en pierre sculptée, portant
des tourelles délicieuses qui plongent en quelque sorte au-dessus de la mer ; maisons exquises
que les maçons de nos jours s'empressent naturellement de jeter bas ou de transformer à la
moderne.

Et maintenant, demanderez-vous, quel est le nom de cet architecte florentin qui a porté aux

i. Voir l'Art, 7° année, tome IV, page 8-2.
 
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