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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 4)

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Wauters, Alphonse: Les tapisseries de Bruxelles et leurs marques, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18880#0266

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Kleuron composé et gravé par Théodore de Baig, de Nuremberg.

LES TAPISSERIES DE BRUXELLES

ET LEURS MARQUES'

(fin)

IV

'excellence des procédés employés par les fabricants bruxellois
fournit contre eux des armes que Ton n'hésita pas à employer. On
appela, on accueillit avec empressement les maîtres et les ouvriers
quittant un foyer de travail où il y avait surtout excès de produc-
tion. Depuis que l'on a commencé à fouiller les archives italiennes
pour compléter, à Laide des documents authentiques, l'histoire de
l'art et des industries qui s'y rattachent, on a rencontré les noms
d'une foule de Flamands, de Belges pour mieux dire, qui essayèrent
à différentes époques d'y implanter la fabrication des tapisseries.
Il nous suffira de citer Rainaldo ou Renaud di Gualtieri (en français,
fils de Gualter ou Gauthier, en flamand Wauters), dit délia magna
bassa (expression dont j'ai vainement cherché l'explication) et surnommé Boteram. Ce Bruxellois
obtint de la République de Sienne, en 1436, la faculté d'enseigner dans cette ville sa profession
de haut-lissier, se fixa ensuite à Ferrare et vivait encore en 147g. Les renseignements recueillis
sur Renaud attestent le développement considérable pris par la fabrication des tapisseries à
Bruxelles dès le premier tiers du xvc siècle.

Dans les temps qui suivirent, le même mouvement d'expansion continue et se développe
encore. Florence, Mantoue, Venise, Ferrare, Rome même virent arriver quelques-uns de ces artisans
intelligents dont les œuvres excitaient l'admiration. Un autre Bruxellois, Jean Van der Roost,
s'établit à Florence avec Nicolas Karcher (Kerckx?), qui était probablement son compatriote. La
convention signée par eux avec le duc Côme de Médicis, le 20 octobre 1546, donna naissance à
cette féconde manufacture de Florence, qui est complètement flamande par son origine et dont
l'existence se prolongea jusqu'en 1734, époque où la famille ducale issue de son fondateur s'éteignit
en la personne du duc Jean-Gaston. Aujourd'hui, dans la longue galerie qui traverse une partie
de la patrie de Michel-Ange, s'étalent des centaines de tentures; beaucoup ont été confec-
tionnées par des Flamands ou d'après les dessins de peintres nés dans les Pays-Bas, comme

1. Voir l'Art, 7° année, tome III, page 241, et tome IV, pages 25, 108 et 221.

Tome XXVII. 3 4
 
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