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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 4)

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La statue d'Adrien Dubouché
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Courrier des musées
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https://doi.org/10.11588/diglit.18880#0109

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LA STATUE D'ADRIEN

DUBOUCHÉ'

La ville de Limoges a tenu à honneur de rendre un écla-
tant hommage aux services éminents de notre ami et cher
collaborateur.

M. L. C. Ranson, maire de Limoges, a e'crit en date du
i3 octobre à M. Paul Leroi :

« La Municipalité de Limoges, reconnaissante des services
que M. Adrien Dubouché a rendus à la ville qu'elle représente,
a ouvert une souscription à l'effet d'élever une statue au créa-
teur de notre Musée céramique. Le Conseil Général de la
Haute-Vienne a voté une somme de mille francs et le Conseil
municipal de Limoges a voté trois mille francs pour l'érection
de cette statue ; de nombreuses souscriptions ont déjà été
recueillies parles journaux de notre localité, de sorte que nous
espérons mener à bonne finie projet que nous avons entrepris.
Si vous voulez nous prêter votre concours, nous serons

heureux de recevoir la souscription de tous les amis de
M. Dubouché qui désirent participer au monument que la
ville de Limoges se propose de lui élever pour honorer sa
mémoire. »

La souscription est en conséquence ouverte dans les
bureaux de l'Art à Paris et à Londres.

première liste

L'Art................ 100 fr.

M. Eugène Véron.......... 20 »

M. Paul Leroi............ 20 »

M. Noël Gehuzac.......... 20 »

M. Louis Decamps ......... 10 »

Total de 1 a première liste . . iyo fr.

COURRIER DES MUSEES
LXXXI

France. — Quelques remaniements vont être opérés
prochainement dans les collections du Musée du Louvre;
on achève également l'ornementation de deux nouvelles salles.

Onze tableaux exposés dans une des galeries de la
colonnade seront distribués dans d'autres salles ; on doit
également changer de place certaines toiles qui recevront un
jour meilleur.

Les salles affectées au Musée des souverains seront livrées
la semaine prochaine aux gardiens, qui termineront l'aména-
gement de collections nouvelles entassées dans les combles
depuis bon nombre d'années.

—■ Le Musée de Nantes a été jusqu'ici fort mal logé. Cette
importante collection, qui compte plus d'un millier de toiles —
au nombre desquelles il s'en trouve quelques-unes de la plus
grande valeur — occupe un édifice bas et tout à fait insuffisant.
Les tableaux sont superposés jusqu'à de grandes hauteurs et
quelques-uns, parfois les meilleurs, sont placés beaucoup
trop haut. Bon nombre de toiles ont été reléguées dans les
greniers, et les statues ou moulages ne sont pas accessibles au
public faute de place.

La municipalité de Nantes a compris qu'il y a nécessité
de remédier à un tel état de choses. Elle a fait étudier les
plans d'un nouveau Musée des beaux-arts. Il a été décidé qu'il
en serait construit un dans des proportions très vastes et que
le bâtiment actuel serait affecté à la Bibliothèque publique.

Le nouveau Musée sera édifié sur la rue du Lycée
élargie, à quelques centaines de mètres du Musée d'archéo-
logie.

Angleterre. — Le Rêve de Dante, par M. Rossetti, vient
d'être acheté par le Musée municipal de Liverpool.

Australie. — Le Musée de Sydney vient d'acheter la
Défense de Rorke's Drift, par M. Alphonse de Neuville.

Egypte. — On lit dans le Moniteur égyptien :

« Le Musée de Boulaq vient de s'enrichir d'une pièce
d'une valeur exceptionnelle au point de vue de la science
égyptologique : c'est une stèle, couverte d'une inscription hié-
roglyphique, reproduite en caractères démotiques et grecs. Le
premier examen auquel s'est livré le conservateur du Musée,

M. Emile Brugsch, à qui l'égyptologie est redevable de cette
découverte, a démontré que l'inscription est la même que
celle qui existe, également gravée dans les trois langues, sur
la célèbre pierre de San (l'antique Tanis), trouvée par Mariette-
Bey et M. Lepsius

« La nouvelle stèle a 2 mètres de longueur sur une largeur
de o"',85 ; son épaisseur varie entre on',3o et om,6o. Elle est en
calcaire compacte, d'une grande dureté et dans un état parfait
de conservation. A un angle seul de la pierre existe une légère
cassure, qui ne s'étend pas heureusement jusqu'au dessin et au
texte. Ce dessin, qui surmonte l'inscription hiéroglyphique,
est d'une exécution et d'un fini remarquables; il représente les
rois, les reines et les divinités en honneur chez les anciens
Egyptiens. Comme les caractères, les figures sont gravées avec
une perfection que l'on rencontre rarement dans les monu-
ments de l'époque ptolémaïque à laquelle appartient la stèle.

« Cette pierre est la troisième découverte depuis le com-
mencement du siècle, sur laquelle se trouve une inscription
dans les trois langues hiéroglyphique, démotique et grecque;
comme les deux autres, elle appartient à l'époque des Ptolé-
mées.

« La première, désignée sous le nom de « Table de
Rosette »,est conservée au Musée de Londres. C'est grâce à
elle que Champollion a pu jeter les premières bases certaines
de la reconstitution de l'alphabet hiéroglyphique, aidé dans ce
travail par la reproduction, en caractères grecs, du nom des
rois, entouré, dans le texte grec comme dans le texte hiéro-
glyphique, d'un anneau désigné depuis par les égyptologues
sous le nom de cartouche.

« La seconde pierre est celle de San dont nous avons
parlé; elle se trouve au musée de Boulaq. Comme finesse
d'exécution et comme état de conservation, elle est loin d'égaler
la nouvelle. Les caractères démotiques, en effet, sont complète-
ment effacés sur divers points, et sur les points mêmes où ils se
voient le mieux la lecture n'en est pas moins d'une extrême
difficulté. Les textes, en outre, ne sont accompagnés d'aucunes
figures ou dessins.

« La troisième enfin, de beaucoup la plus parfaite des

1. Voir page 44, l'article nécrologique que M. Eugène Véron a consacré à M. Adrien Dubouché.
 
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