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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 4)

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Une cheminée à Morlaix
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https://doi.org/10.11588/diglit.18880#0264

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UNE CHEMINÉE A MORLAIX

Fidèle à son passé, l'Art s'attache à signaler tous les jeunes talents qui se distinguent par des débuts remarquables. C'est ce
que nous faisons encore aujourd'hui en publiant la première eau-forte de M. J. B. Drouot, l'un des dessinateurs qui collaborent
depuis longtemps à notre Revue. Une Cheminée à Morlaix se distingue par de sérieuses qualités de lumière et de coloration.

NOTRE BIBLIOTHEQUE

CCLXXII

Une Idylle normande. Un volume grand in-40 de i5a pages, par
André Lemoyne. Illustrations d'Antoine Duplais-Destouches.
— Ouvrage couronné par l'Académie française. Paris,
G. Charpentier, éditeur.

Ce volume, bien que portant un seul titre, se compose de
plusieurs parties distinctes : Une Idylle normande, — Pensées

Nous n'aurons pas à nous y arrêter longtemps, car aucune
n'a de rapport direct avec les questions qui font l'objet spécial
de notre publication. Le héros de l'Idylle normande est un
peintre, mais la peinture n'est pour rien, ou à peu près, dans
le rôle qu'il y joue. L'auteur n'a pas profité de cette occasion
pour exposer ses théories artistiques, comme l'a fait M. Ches-
neau dans la Chimère et surtout M. Ph. Burty dans Grave
Imprudence. C'est tout au plus si nous y trouvons quelques
lignes à citer où, à propos des paysages orientaux de Georges

d'un paysagiste, — Notes de voyage. Fontan, il exprime son opinion sur la couleur : « A ses yeux

Mil

r I

Dessin d'Antoine Duplais-Destouchcs, tiré de : Une Idylle normande.

la couleur n'était plus dans l'empâtement en éclaboussures
papillotantes des romantiques, ni dans les froides grisailles
aux maigres contours des ingristes. Pour lui la vraie couleur
était simplement la logique de la lumière tombant sur les objets
et en précisant les valeurs relatives ; ce qu'il avait essayé de
rendre et ce qui constituait la réelle originalité de ses œuvres,
grassement éclairées, sans charlatanisme de tons criards. »

L'histoire est des plus simples. Georges Fontan, le peintre,
est aussi un excellent nageur. 11 a sauvé de la mort une jeune
fille entraînée par les vagues, dont il ne sait pas le nom et qu'il
n'a jamais revue. Mais il l'aime, et pour se consoler, il s'en va
faire de la peinture en Orient.

Après plusieurs années il revient en France et court chez
un ami, le comte Henri de Morsalines; il y rencontre Marie
Alvarez, la jeune fille qu'il a sauvée. Celle-ci est cousine du
comte et est sur le point de l'épouser. Mais Marie, comme
Georges, a reçu le coup de foudre dans la scène du sauvetage.
Elle aime Georges, et Henri, qui découvre cet amour, se
sacrifie au bonheur des deux amants.

Je ne sais s'il y avait là la matière d'un chef-d'œuvre. Il y
a certains romans de Georges Sand, la Mare au Diable par
exemple, qui ne sont ni plus compliqués ni plus nouveaux.
L'intérêt dans ce cas ne peut naître que de la vérité et de la
profondeur des peintures de sentiment. M. André Lemoyne
 
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