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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 4)

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Wauters, Alphonse: Les tapisseries de Bruxelles et leurs marques, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18880#0124

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LES TAPISSERIES DE BRUXELLES

ET LEURS MARQUES'

II

n doit regretter l'incertitude dans la-
quelle on se trouve au sujet des
marques et des monogrammes de
certains tapissiers bruxellois, mais il
est facile de l'expliquer. En effet, les
anciennes archives du métier ont com-
plètement disparu, le 12 octobre 1690,
lors de l'incendie de la maison la
Louve, où les tapissiers avaient leur
maison d'assemblée sur la Grand'Place.
Quant aux plus récentes, on n'en a
plus trouvé de trace depuis la sup-
pression de la corporation en vertu
des lois de la république française. La
source où l'on pourrait puiser avec le
plus d'assurance fait donc absolument
défaut.

Il nous reste pourtant une série
d'indications précieuses, c'est la suite
à peu près complète des ordonnances
qui ont été données au métier des
tapissiers par la gilde de la draperie
et par le magistrat ou corps des administrateurs municipaux. Celles du xve siècle nous montrent
les tapissiers ou fabricants de tapis de Bruxelles s'organisant en corporation distincte des tisserands,
vers 1448, et recevant, le 7 avril 1451, des statuts où sont reproduites les principales dispositions
auxquelles étaient soumis les membres des autres métiers. Mais on n'y cite pas de noms propres,
on n'y mentionne pas d'oeuvres exécutées. Il n'a été possible de former des listes plus ou moins
complètes des membres du métier qu'au moyen d'autres documents, tels que les registres de
quelques confréries : Saint-Jacques, dans la chapelle de l'hôpital de ce nom ; Sainte-Croix, dans
l'église de Coudenberg; Saint-Sébastien, dans celle de Saint-Géry, où les leghwerckers appa-
raissaient en grand nombre; on trouve encore des Livres censaux, où on les rencontre avec
l'indication des maisons qu'ils possédaient ou occupaient, et dans les Comptes des officiers du
souverain, où il est question des tentures que les princes leur ont commandées et des sommes
qui leur ont été payées.

Grâce à la mise en oeuvre de ces différents matériaux, un peu de lumière commence à se
faire. Des personnalités se révèlent et sortent de l'ombre. « Le Flamand Pierre Loroy (ou plutôt
Leroy, en flamand De Coninck), à qui le pape Léon X fait payer un à compte de 1,000 ducats2

1. Voir l'Art, ? année, tome III, page 241, et tome IV, page 25.

2. Le ducat d'or ou vieux sequin valait, vers l'an i5oo, 9 lires 85, environ 10 francs. Gentili, 1. c, p. 28. Dans l'Histoire de la Tapis-
serie on voit que, vers i520, un Guillaume Van Aelst et ses associés étaient tapissiers du souverain pontife. On en a conclu que ce Van Aelst
a fabriqué les tapisseries du Vatican. Le fait n'a rien d'impossible et, ajoutons-le, rien de contraire à ce que je dis ici de Pierre de Coninck.
Celui-ci appartenait peut-être à l'association formée par Van Aelst.

(suite)

Lettre composée pour l'Art par François F.hrmann, gravée par J. Dumont.
 
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