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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 4)

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Courrier des musées
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Expositions
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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.18880#0111

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CHRONIQUE

trois, n'a pas encore de place définitive arrêtée au Musée de
Boulaq, où une place d'honneur lui est certainement destinée.
Elle se trouve, en attendant l'arrivée de M. Maspéro, que
M. Emile Brugsch a prévenu immédiatement de sa précieuse
trouvaille, dans la cour du Musée.

« Elle a été découverte dans la Basse-Egypte, dans un
Com (monticule de sable) de la province du Béhéré, où un
simple propos lui en ayant fait soupçonner l'existence,
M. E. Brugsch s'était rendu pour faire procéder aux travaux
d'excavation.

« Deux agréables surprises attendent M. Maspéro à son
retour en Egypte, toutes deux offrant à la science égypto-
logique un nouveau et vaste champ d'études : la Stèle du
Béhéré et les trente-six momies royales de Thèbes, dont il

FRANÇAISE. ç5

avait préparé la découverte, qui s'est faite en son absence.

o Confiée à l'éminente direction de M. Maspéro, secondé
dans sa tâche difficile par d'habiles collaborateurs, l'œuvre de
Mariette est désormais impérissable, et chaque heure de tra-
vail jettera un jour nouveau sur les mystérieux secrets du
premier âge de l'Egypte. »

Grèce. — Un négociant d'Athènes, M. Synros, vient de
donner cent mille francs au Gouvernement grec à l'effet de
fonder un Musée à Olympie.

Italie. — Le Musée des Offices va s'enrichir d'un
tableau de Verrocchio : la Vierge et l'enfant Jésus entourés de
saints; ce très remarquable panneau, qui est cité par Vasari,
a été retrouvé parmi les vieux tableaux extraits récemment à
Florence des magasins du Pala^^o Vecchio.

EXPOSITIONS

—■ Dans notre dernier numéro, nous avons reproduit un
article du Temps, un compte rendu de séance de l'Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres, qui n'était pas précisément
flatteur pour les organisateurs de l'exposition des objets pro-
venant des fouilles d'Utique.

Les objets trouvés n'ont pas, en effet, une bien grande
importance, sauf les mosaïques, et les traductions jointes aux
étiquettes porteraient à croire que la langue punique ressem-
blait un peu trop au turc de Covielle, dans le Bourgeois
Gentilhomme.

Mais, sauf cela, nous devons dire que certaines critiques
de l'Académie auraient aussi besoin d'être appuyées sur des
faits mieux observés que ceux qu'elle a mis en avant.

Nous avons examiné très attentivement les inscriptions, et
nous devons dire qu'elles ne concordent que d'assez loin avec
les transcriptions de M. Le Blant.

Là où il a lu forcis, il y a une fois FORT suivi d'un signe
qui n'est pas une lettre; une autre fois, on lit très clairement
FORTO.

Au lieu de Camercus, il y a CABMERC ou GABMERC.
Peut-être pourrait-on chicaner sur le A et le B, mais en tout
cas, il y a deux lettres, ce qui ne peut faire camerc.

La transcription de l'inscription Candida fidilis in pace est
encore plus surprenante. Au lieu du mot que M. Le Blant
transcrit fidilis, il y a très visiblement EIDKIS. Il est absolu-
ment impossible de lire autre chose

Il n'y avait donc pas de quoi se plaindre aussi amèrement
que l'a fait le docte corps. Il aura du reste tout le temps
de rectifier les interprétations de M. d'Hérisson, puisque
MM. Al. de Girardin et Camondo ont fait don à l'État de la
part de la collection qui leur appartient, et que cet exemple
sera probablement suivi par les autres possesseurs.

— On nous adresse la communication suivante :

« Les artistes français sont convoqués pour le 3 novembre
à l'effet d'élire un comité de 90 membres qui remplacera celui
de 1881 et qui constituera la Société définitive destinée à assu-
rer l'exposition annuelle des beaux-arts.

« Le vote aura lieu de yà4heures, au palais des Champs-
Elysées.

« On pourra voter par correspondance, pourvu toutefois
que l'enveloppe de ce vote donne le nom de l'artiste électeur
et le Salon auquel il aura figuré.

« La lettre devra être adressée au président du Comité des
artistes et être arrivée au palais des Champs-Elysées avant le
3 novembre.

0 Le vote aura lieu par section.

« Les peintres auront 5o membres à élire ; les sculpteurs,
20; les architectes 10 et les graveurs 10.

« Bailly,
0 Président du comité.

« De Vuili.efroy,
« Secrétaire. »

CHRONIQUE

— En 1880, M. Gustave Popelin faisait au Salon un début
tout à fait remarquable, il y avait exposé ce Sacrifice à Escu-
lape* que la critique salua de ses plus bienveillants encourage-
ments et que M"10 Moutet-Cholé a fort heureusement gravé
pour l'Art '-.

Cette année, le jeune artiste, que passionne la noble
recherche du style, s'est inspiré de ce passage des Métamor-
phoses d'Ovide qu'a reproduit le catalogue du Salon :1 :

Argus, tu gis navré d'un coup trop plus griet.
Las! Hermès de sa serpe a, détachant ton chef,

1. N* 3o8o du Salon de 1880.

2. Voir l'Art, 7° année, tome 111 ; cette eau-forte y sert de frontispice.

3. N° 1910.

4. Galette des Beaux-Arts, livraison du ["juillet 1880, page 70.

5. Publié par notre savant collaborateur, M. Edmond Bonnaffé Un volume in

FRANÇAISE

Mis en tes cent regards la nuit perpétuelle;
Mais la reyne céleste a sursemé tes yeux
Par le champ du plumai) de son paon orgueilleux.
Où l'or, dans l'émeraudc et la prase étincelle.

Nous publions aujourd'hui l'eau-forte que M. Paul Le Rat
vient de graver d'après le tableau de M. Gustave Popelin.

— La Galette des Beaux-Arts, à qui revient l'honneur
d'avoir enrichi la langue française du substantif acquisiteur •',
a entrepris dans son numéro du icr octobre dernier de corriger
l'histoire. Sous prétexte que dans l'Inventaire des meubles de
Catherine de Médicis en lS8gs, on trouve : « Ung portraict

18 de 219 pages. Paris, Auguste Aubry, 187.4.
 
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