LE CLOCHER ET L'OSSUAIRE DE ROSCOFF.
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à cette fin d'obtenir du susdit évêque que la ville nouvelle fût érigée en paroisse, et qu'on leur
concédât un terrain pour bâtir une église.
Mais permettre aux Roscovites de construire une église dans leur bourg, c'était enlever à
l'évêché de Saint-Pol de Léon les petits bénéfices résultant des baptêmes, des communions et
des enterrements accomplis obligatoirement au chef-lieu. Aussi « vénérable personne » Maître
François Parcevaux, et « le Révérend Père en Dieu » Messire Christophe de Chauvigné, refusè-
rent-ils net l'autorisation demandée.
Les Roscovites présentèrent alors requête au Parlement, lequel, par jugement, prononça
Calvaire de P lo ug a s t e l - D a o u i. a s. — Dessin de Léon Gaucherel.
« qu'ils étaient en droit d'avoir une église et un desservant, avec tout pouvoir de les administrer ».
Appel de Maître François Parcevaux et de Messire Christophe de Chauvigné, et procès en
règle porté au Conseil du Roy.
Fatigués de ces lenteurs, irrités de cette attitude, les Roscovites arrêtent une résolution
énergique. Ils s'assemblent tous, riches et pauvres, manants et habitants, et décident que puisque
l'évêque leur refuse un terrain et l'autorisation de construire une église, ils sauront se passer
et de l'un et de l'autre.
Séance tenante, ils font choix sur la grève, souvent baignée par les flots, d'un certain espace
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à cette fin d'obtenir du susdit évêque que la ville nouvelle fût érigée en paroisse, et qu'on leur
concédât un terrain pour bâtir une église.
Mais permettre aux Roscovites de construire une église dans leur bourg, c'était enlever à
l'évêché de Saint-Pol de Léon les petits bénéfices résultant des baptêmes, des communions et
des enterrements accomplis obligatoirement au chef-lieu. Aussi « vénérable personne » Maître
François Parcevaux, et « le Révérend Père en Dieu » Messire Christophe de Chauvigné, refusè-
rent-ils net l'autorisation demandée.
Les Roscovites présentèrent alors requête au Parlement, lequel, par jugement, prononça
Calvaire de P lo ug a s t e l - D a o u i. a s. — Dessin de Léon Gaucherel.
« qu'ils étaient en droit d'avoir une église et un desservant, avec tout pouvoir de les administrer ».
Appel de Maître François Parcevaux et de Messire Christophe de Chauvigné, et procès en
règle porté au Conseil du Roy.
Fatigués de ces lenteurs, irrités de cette attitude, les Roscovites arrêtent une résolution
énergique. Ils s'assemblent tous, riches et pauvres, manants et habitants, et décident que puisque
l'évêque leur refuse un terrain et l'autorisation de construire une église, ils sauront se passer
et de l'un et de l'autre.
Séance tenante, ils font choix sur la grève, souvent baignée par les flots, d'un certain espace