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Faucon, Maurice: Benozzo Gozzoli a San Gimignano, [3]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18880#0225
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L'ART.
fines et flexibles de col, sœurs des Ginevra Benci de Ghirlandajo et des Lucrezia Buti de
Filippo Lippi. L'une d'elles présente des enfants à bénir, dont à peine aujourd'hui on aperçoit
les jambes. -— La figure du saint, dans la fresque voisine de la fenêtre (à gauche) où il est
représenté en controverse avec Fortunat, disputans cum Fortunato, n'est guère mieux traitée. Dans
ces mains agitées et expressives, dans l'avancement de la tète et des lèvres, dans la vivacité d'un
œil, — le seul qui survive, — on surprend une tout autre ardeur de convaincre, des moyens
d'envisager et de communiquer la vérité tout autres que naguère chez saint Ambroise. Le
maître a compris et exprimé la diversité des natures. Le temps a épargné Fortunat, et il est
Fresque de Benozzo Gozzoli, a San Gimignano.
Saint Augustin est consacré évêque. (Fragment de gauche.) — Dessin de G. Bichard.
admirable, pris dans l'étau de l'argumentation du Père et rebelle néanmoins, refusant de se
rendre, silencieux, les mains croisées. — De l'autre côté de la fenêtre (seizième fresque), Saint
Augustin recevant dans son cabinet d'étude les révélations de saint Jérôme présente, résumée
dans un personnage unique, cette majesté d'attitude et de draperie qu'à plusieurs reprises nous
avons signalée dans des scènes bien remplies.
Le dernier tableau, XExposition de l'évéque après sa mort, occupe la lunette de droite.
Dans cette assistance d'hommes, évêques, prêtres, moines, jeunes lévites, qui entourent Augustin
couché, revêtu de ses ornements pontificaux, sur une civière richement drapée, ceux-ci priant,
ceux-là pensant, d'autres criant leur regret à haute voix et levant les bras au ciel, toute l'ency-
L'ART.
fines et flexibles de col, sœurs des Ginevra Benci de Ghirlandajo et des Lucrezia Buti de
Filippo Lippi. L'une d'elles présente des enfants à bénir, dont à peine aujourd'hui on aperçoit
les jambes. -— La figure du saint, dans la fresque voisine de la fenêtre (à gauche) où il est
représenté en controverse avec Fortunat, disputans cum Fortunato, n'est guère mieux traitée. Dans
ces mains agitées et expressives, dans l'avancement de la tète et des lèvres, dans la vivacité d'un
œil, — le seul qui survive, — on surprend une tout autre ardeur de convaincre, des moyens
d'envisager et de communiquer la vérité tout autres que naguère chez saint Ambroise. Le
maître a compris et exprimé la diversité des natures. Le temps a épargné Fortunat, et il est
Fresque de Benozzo Gozzoli, a San Gimignano.
Saint Augustin est consacré évêque. (Fragment de gauche.) — Dessin de G. Bichard.
admirable, pris dans l'étau de l'argumentation du Père et rebelle néanmoins, refusant de se
rendre, silencieux, les mains croisées. — De l'autre côté de la fenêtre (seizième fresque), Saint
Augustin recevant dans son cabinet d'étude les révélations de saint Jérôme présente, résumée
dans un personnage unique, cette majesté d'attitude et de draperie qu'à plusieurs reprises nous
avons signalée dans des scènes bien remplies.
Le dernier tableau, XExposition de l'évéque après sa mort, occupe la lunette de droite.
Dans cette assistance d'hommes, évêques, prêtres, moines, jeunes lévites, qui entourent Augustin
couché, revêtu de ses ornements pontificaux, sur une civière richement drapée, ceux-ci priant,
ceux-là pensant, d'autres criant leur regret à haute voix et levant les bras au ciel, toute l'ency-