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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 4)

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https://doi.org/10.11588/diglit.18880#0301

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274

L'ART.

hois est infiniment plus favorable que la gravure sur zinc à la
pre'cision du trait, à la netteté de l'image. Or cette précision
et cette netteté sont essentielles pour reproduire des objets
de la nature de ceux qui se trouvent dans l'Histoire de la céra-
mique. Ces qualités deviennent volontiers des défauts quand il
s'agit de représenter des scènes humaines ou des paysages qui
comportent plusieurs plans. C'est précisément pour cela que

Faïence de Rouen; sucriére a fond bleu-lapis.
(Collection de M. Michel Pascal.) — Tiré de : Histoire de la céramique.

je préfère ce volume au Saint Martin de l'année dernière,
malgré tous les soins apportés à sa fabrication. L'illustration
du Saint Martin avait à mes yeux deux défauts, d'abord l'em-
ploi de la chromolithographie, qui n'est pas encore arrivée à
être véritablement un procédé artistique, et l'abus de la gra-
vure sur bois qui, à force de singer le burin, devient maigre et
coupante dans les arrière-plans.

Je me demande pourquoi, après avoir dépensé tant d'argent

Faïence de Rouen (xvme siècle).
(Tiré de : Histoire de la céramique.)

à faire graver sur bois toutes ces illustrations et avoir mis tant
de soin à les tirer, on ne les a pas jugées dignes d'une table
spéciale. Il y a là une omission qui, nous l'espérons bien, sera
réparée à la prochaine édition.

Voilà pour la partie matérielle du livre. Quant au texte, il

demanderait un examen plus détaillé que celui qu'il me serait
possible de lui consacrer en ce moment. A mesure que le public
s'accoutume davantage à donner des livres pour étrennes,
l'habitude se prend de plus en plus chez nos éditeurs de réserver
toutes leurs publications de luxe pour le moment du jour de
l'an. Il en résulte un grave inconvénient. C'est que tous ces
volumes nous arrivent à la fois, et, comme il y a un intérêt de
vente considérable à ce que les comptes rendus paraissent dans
les journaux avant le i« janvier, il arrive fatalement que
le moindre retard dans la publication de ces ouvrages oblige la
critique à les examiner superficiellement et à passer rapidement
sur leurs mérites. J'avoue pour mon compte que je n'ai pu que
parcourir le livre de M. Garnier. Mais cela ne m'empêche pas
d'en avoir une excellente opinion et de le recommander en
toute sûreté de conscience aux amateurs de céramique.
M. Garnier, qui se recommande suffisamment par lui-même, a
demandé et obtenu la recommandation d'un homme dont l'opi-
nion fait autorité en ces matières, M. Paul Gasnault, le savant
et sympathique secrétaire général du Musée des Arts décoratifs.
Notre ami Adrien Dubouché, l'amateur bien connu, le fonda-
teur du Musée céramique de Limoges, avait dans la compétence
de M. Gasnault une confiance absolue, et c'est lui-même qui
nous l'a présenté pour passer en revue dans l'Art la magnifique
collection Jacquemart, qu'il venait d'acheter pour en faire don
à son cher musée. M. Gasnault a également réuni une collection
des plus importantes et des mieux choisies. Personne ne peut
douter de la valeur d'un livre que M. Gasnault a bien voulu se
charger de présenter au public.

Eugène Véron.

CCLXXIX

Histoire de l'art dans l'antiquité. Egypte, Assyrie, Perse,
Asie-Mineure, Grèce, Etrurie, Rome, par Georges Perrot,
professeur à la Faculté des lettres de Paris, membre de l'In-
stitut, et Charles Chipiez, architecte, inspecteur de l'en-
seignement du dessin. Tome I, de lxxvi-88o pages, avec
5(j2 gravures.-Paris, Hachette. 1882.

Nous avons déjà annoncé ce livre au moment où ont paru
les premières livraisons. Nous prévoyions dès lors que ce
serait un de ces ouvrages qui marquent une époque. L'intérêt
et l'immensité du sujet, les noms des auteurs, dont la compé-
tence est connue de quiconque s'inquiète des questions d'his-
toire et de critique artistiques, tout nous faisait comprendre
que nous allions voir s'ouvrir une mine de renseignements
utiles, d'une incomparable abondance.

Nous devons dire que notre attente est dépassée par ce
premier volume. Les auteurs ont rassemblé dans ces neuf
cents pages tout ce que la science a jusqu'à présent découvert
sur l'art égyptien. Tous les faits et les résultats acquis y sont
condensés; toutes les hypothèses y sont discutées, pourvu
qu'elles aient quelque vraisemblance; tous les monuments
importants y sont reproduits.

Nous n'avons, en ce moment, ni le temps ni la place néces-
saires pour parler convenablement d'un pareil ouvrage, et
pour l'examiner avec le soin qu'il mérite. Nous y reviendrons
\ plus longuement quand le flot des livres d'étrennes se sera
écoulé.

Eugène Véron.
 
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