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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

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Burty, Philippe: Le Salon de 1880, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0179

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LE SALON DE 1880. 147

« Après avoir vainement tenté de faire parvenir jusqu'à vous ma réclamation, j'ai fait ce
que tout artiste qui se respecte eût fait à ma place : j'ai pris la liberté de couper la toile et de
l'emporter, laissant le cadre se débattre avec le vitrail.

« Croyez, monsieur le sous-secrétaire d'Etat, à mes sentiments très distingués.

« Albert Kossak ».

Le jour de l'ouverture, «autre guitare», comme disaient les romantiques! M. Gabriel Ferrier,
auteur d'une Salammbô, — assez médiocre, par parenthèse, et qui étalait assez grossièrement la

A l'automne.

Dessin de Georges Laugée fils, d'après son tableau. (Salon de 1880.)

scène voluptueuse de la prêtresse et du serpent sacré, bien mieux peinte par Gustave Flaubert
dans son admirable étude antique, — M. Gabriel Ferrier se trouve mal placé, décroche son
tableau, l'emporte sous son bras, et adresse aux journaux la pièce que voici :

« Permettez-moi de vous faire part d'un incident survenu aujourd'hui à l'ouverture du Salon,
et qui me paraît intéresser la dignité des artistes.

« Le jury de peinture m'ayant fait l'honneur de décider à l'unanimité, que l'on placerait sur
la cimaise mon tableau tiré de la Salammbô de Flaubert, l'administration n'a tenu aucun compte
de cette décision et l'a fait placer de façon à le rendre presque invisible.

« De deux choses l'une : ou bien la décision du jury n'ayant aucune autorité aux yeux de
l'administration, il fallait qu'on me prévînt tout de suite que sa décision ne serait pas respectée;
 
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