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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

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Burty, Philippe: Le Salon de 1880, [4], Lettres des jurés - les paysages
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https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0276

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224 L'ART.

abus du classement, durant l'exercice de l'arrangement par ordre alphabétique, étaient criants. Il
y a quelqu'un du reste (s'adressant à la droite) dont vous ne récuserez pas le témoignage, un
homme dont vous ne méconnaîtrez pas l'autorité, dont vous ne discuterez pas le caractère, c'est
M. le marquis de Chennevières, ancien directeur des Beaux-Arts. Voici ce qu'il écrivait il y a
huit jours dans la Galette des Beaux-Arts, numéro du icr mai : « Je me souviens qu'on racontait,
<c en 185:0, que, le soin de la direction du placement ayant été confié à deux des maîtres les
« plus considérables de notre école en ce temps-là, l'un occupa tous les gardiens pendant trois
« jours à chercher les tableaux de fleurs qui encadraient le mieux son propre ouvrage ; l'autre fut
« absorbé exclusivement par le souci de bien placer ses élèves; et si le directeur des Beaux-Arts
« n'avait pris sur lui d'interrompre ces préoccupations trop paternelles, le Salon de 18yo ne serait
« point encore ouvert. »

« Est-ce clair, messieurs, est-ce bien l'opération du choix des repoussoirs qui est signalée par
M. de Chennevières? »

M. Turquet défend ensuite un classement qui, selon lui, aurait « l'avantage de donner plus
de loyauté aux concours. » C'est la partie faible de sa réponse. Il ajoute « qu'il lui fallait pour réussir
l'accord cordial des quatre sections du jury. Cet accord nécessaire n'a été rencontré que dans les
jurys de sculpture, d'architecture et de gravure. Ces trois jurys ont compris qu'à côté des droits
qui leur appartenaient ils avaient des devoirs à remplir. Ils ne se sont pas laissé circonvenir par
les cris du dehors, par les plaintes d'artistes sans talent, ils se sont montrés impartiaux et
fermes, et m'ont permis, par suite, un classement facile, agréable et rapide. Mais le jury de
peinture, au contraire, par un sentiment que jusqu'à hier je trouvais inexplicable, mais que les
indications politiques de M. Robert Mitchell viennent de rendre parfaitement clair, obéissant à je
ne sais quels préjugés, a voulu, le fait est évident, gêner l'administration. Ainsi mon honorable
prédécesseur à l'administration des Beaux-Arts, M. Guillaume, avait pu faire, en 1878, son
classement sans encombres, sans augmentation de personnel; le jury avait reçu 3,980 numéros.
J'étais à peine entré à la direction des Beaux-Arts, en 1879, que le jury de peinture se montrait
surexcité aux admissions beaucoup trop larges et brusquement recevait 4,746 toiles, soit 766 de
plus que l'année précédente. Grâce au concours de mon collègue des travaux publics, nous pûmes
construire rapidement quatre salles nouvelles, et le Salon s'ouvrit à l'époque réglementaire, au
 
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