Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

DOI Artikel:
Leroi, Paul: Quatrième Exposition Nationale Italienne des Beaux-Arts, [1]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0308

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
248 L'ART.

une difficulté financière de plus dont elle se chargea, avec la même ténacité, de triompher
également sans le moindre concours étranger. Pour bien démontrer dès le premier jour sa ferme
volonté de ne pas abdiquer artistiquement, pour prouver qu'elle était décidée, elle, à tenir pour
non avenue la proscription du Congrès napolitain, la Ville vota non pas la construction de locaux
provisoires, mais l'édification d'un palais permanent des beaux-arts.

Le gouvernement, qui comprit qu'on cherchait à lui échapper, s'empressa d'offrir un subside
qui lui donnait un droit d'intervention. Il lui fut, sur-le-champ et tout d'une voix, répondu par
un Timeo Danaos et dona ferentes tellement accentué qu'il se le tint pour dit.

La réflexion vint et l'État, qui partout ne se décourage jamais quand il s'agit de se mêler de
ce qui ne le regarde pas, se promit de rentrer dans la place en offrant de se faire représenter
par des délégués au Congrès et de fournir des fonds pour son organisation. Les délégués et le
nouveau subside eurent le même sort que le premier, à cette différence près qu'on les repoussa
presque tambour battant. Le « mulet piémontais », ainsi que se plaisent à se désigner les Turinois
eux-mêmes, le mulet piémontais avait fait des siennes ; c'était presque une ruade qu'il s'était
permise. Je suis de ceux qui ont trop la passion de l'indépendance, pour m'aviser de le blâmer.

Erbe e Frutta.

Tableau de Giacomo Favretto. (Quatrième Exposition nationale italienne des Beaux-Arts.)

Dessin de David Riquier.

Mais il ne suffit pas de vouloir en ce bas monde, il faut encore pouvoir, et l'assurance de la
sagesse des nations n'est que trop souvent en défaut, à cet égard. Au mois de janvier dernier,
le Comité exécutif de l'Exposition qui devait être inaugurée le 25; avril suivant en subit la
désagréable épreuve; réuni pour se prononcer sur la situation, il fut réduit, après mûr examen,
à reconnaître par un vote unanime que l'état d'avancement des travaux ne permettait plus de
songer à être prêt en temps utile, que c'était absolument impossible. Cette impossibilité une fois
actée au procès-verbal de la séance, ces hommes aussi énergiques que dévoués émirent l'avis que
le proverbe ne pouvait cependant pas avoir tort ; on alla de nouveau aux voix et à l'unanimité on
décida que l'impossible devait être et serait le possible, et à la même unanimité il fut à nouveau
résolu que l'Exposition serait entièrement prête en temps utile pour être solennellement ouverte
par le Roi à la date primitivement fixée. Ce défi, la ténacité indomptable de la Commission,
dont le labeur a été incessant, l'a gagné haut la main, avec une intelligence et un goût dignes
de toutes louanges. Il n'y a pas eu une heure de retard, il n'y a pas eu un seul clou à ajouter
au dernier moment; tout s'est trouvé être terminé dans la perfection pour le 25: avril. Il n'est
que juste de citer les hommes d'élite dont le patriotisme a su réaliser ce miracle. Le Comité
exécutif placé sous la présidence d'honneur de S. A. R. le duc d'Aoste, frère du Roi, a pour
président M. le comte Ernesto Balbo Bertone di Sambuy, député au Parlement; pour vice-présidents
 
Annotationen