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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Quatrième Exposition Nationale Italienne des Beaux-Arts, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18608#0309

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QUATRIÈME EXPOSITION ITALIENNE DES BEAUX-ARTS.

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notre éminent collaborateur, M. le baron Francesco Gamba, directeur général de la Pinacothèque
royale de Turin, qui préside en outre la Commission directrice de l'Exposition rétrospective, et
M. le comte Federico Pastoris ; pour secrétaires un autre collaborateur de F Art, M. le
chevalier Carlo Felice Biscarra, et M. le commandeur Luigi Rocca; pour membres MM. le
commandeur Bartolomeo Ardy, le comte Carlo Ceppi, le comte Giacinto Corsi di Bosnasco, le
chevalier Pietro délia Vedova, le sénateur marquis Emanuele d'Azeglio, le commandeur Augusto
Ferri et le sénateur comte Marcello Panisserra di Veglio.

Le succès, un succès éclatant, incontesté, est l'œuvre de tous, chacun y a largement
contribué; néanmoins il est légitime de faire une place à part au comte de Sambuy et au
baron Gamba, plus particulièrement animés tous deux du feu sacré.

Notre savant collaborateur à qui revient l'honneur d'avoir remis en lumière l'ancienne école
piémontaise, œuvre réparatrice qu'il poursuit avec tant d'autorité dans F Art pour Defendente
De Ferrari, M. Gamba s'est littéralement multiplié, sans cesse sur la brèche à la fois à l'Exposition
moderne, à une extrémité de la ville, et à l'Exposition rétrospective, Via délia Zecca, à l'opposé.
Surchargé de besognes qu'il mène toujours à bonne fin, il trouve encore le temps de peindre et
de rendre à tout moment service avec une courtoisie, une affabilité, un cordial empressement qui
ne se démentent jamais et en doublent le prix aux yeux de ses obligés. Organisation profondément
artiste, il a cet heureux privilège d'être en toutes choses l'homme du progrès et un juge qui
unit à un goût sûr une impartialité absolue.

Quant à M. le comte de Sambuy, dont l'élégante demeure, que couronnent son blason et celui
de la comtesse, s'élève en face même de son œuvre, vis-à-vis du Palais des Beaux-Arts, cet
homme vif comme la poudre, à la volonté de fer, mais qui sait toujours vouloir pratiquement,
est d'un bout à l'autre de l'Italie considéré comme l'incarnation vivante du succès. Partout où
l'on parle de lui, vous entendez répéter la même chose : toute affaire dont il consent à s'occuper
réussit invariablement. Il a le génie organisateur.

Marié à une Française, fille d'un bibliophile passionné, — le digne marquis de Ganay, type
accompli de galant homme, — M. le comte de Sambuy n'a pas seulement de grandes relations
de famille à Paris, il y est très apprécié pour sa valeur personnelle. Il a laissé les souvenirs les
plus sympathiques parmi ses anciens collègues du Jury de l'Exposition Universelle de 1878, et
aucun n'a douté qu'il renverserait victorieusement tous les obstacles et réaliserait une œuvre
parfaite, lorsqu'on sut qu'il était appelé à présider aux destinées de l'exposition turinoise.

La municipalité qui n'a rien négligé pour lui faciliter la tâche, ne saurait être oubliée dans
le concert d'éloges que soulève de toutes parts la quatrième solennité nationale artistique.
Réalisant l'idéal anglais, ayant la bonne fortune de posséder thé right mon in the right place, elle
a témoigné de la plus intelligente munificence — semer pour récolter, — a jeté résolument
six cent mille francs dans la balance pour la seule exposition moderne et ne s'est pas montrée
moins libérale ni envers la belle Exposition rétrospective, ni envers le Congrès artistique.

Paul Leroi.

Tome XXI.

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