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Der Sturm: Monatsschrift für Kultur und die Künste — 4.1913-1914

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Nummer 172/173 (August 1913)
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Müller, Günther: Vergottung in Marie
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Thrasolt, Ernst: Vater
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Léger, Fernand: Les Origines de la peinture contemporaine et sa valeur représentative: Notes réunies pour une Conférence
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https://doi.org/10.11588/diglit.27574#0079

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Dann meine Zähne in deine geliebkosten Lippen.
Ich spüre den Schlag, der all deine Muskeln in

mich preßt,

Du auf meinem Schoß.

Daß zwei nie eins werden!

Bis wir uns zum Lachen gestreichelt haben.
Ganz wenig spüre ich noch den Druck deiner

Glieder.

Dünner Schnee durch das kalte Laternenlicht.

Auf einmal gellt das Verlangen nach dir.

Dann der ruhige Wunsch, dein braunes Haar zu

sehn.

Wir lieben uns zum Verwechseln.

II

Du bist mein Ja und bist mein Herz.

Ich falle immer weiter von allem fort,

immer einsamer werde ich

in deiner braunhaarigen, zagenden Einsamkeit.

Dein schlingender, runder Arm mit dem seidigen

Haarflaum

verwischt alle bunten Bilder in mir.

In deiner Stimme ertrinken nach einander
alle Geräusche um mich.

Noch wagt unser Entsagen kaum
Das Wissen unsrer Zwei-Einsamkeit.

Nur wenn du dich in meinen Armen windest,
wenn dich mein Hunger in Angst und Vergessen

taucht,

daß du ergeben den Kopf sinken läßt,

wenn dein kleiner Leib mich ganz spüren muß,

dann bin ich ganz allein.

Meine Lüste reißen mich durch die Leere,
und erst beim Erschlaffen

lassen sie mich in deine Einsamkeit zurücksinken.

III

Dir, mein Ich,
mir von'Marie geboren,
dir, mein Ich, beuge ich mein Haupt,
wenn du auch nicht einmal lächelst;
dir, mein Ich, kniee ich ergeben,

Denn ich bin in deiner allmächtigen Hand.

Die Erde dreht sich, und du stehst fest.

Wenn meine Nerven beben,
bleibst du reglos und unverwandt,
denn mir kommt alles aus dir.

Wut und Hohn und Liebe ist an dir,
wie Wind an einem Felsen.

Allem läßt du sein Ja und Nein.

Du, mein Ich, du mußt vergehen, weil, du ge-
boren bist.

Du bist durch mich,
du schaffst mir die Welt.

Das wirre Bunt wimmelnder Städte
mit Farben, Klängen und Kräften,
mit Hunger und Ekel, Hinken und fliegen.

Gieren, Erschlaffen, Suchen und wehem Verzichten,
Arbeitshäusern, durchtanzten Bars;

Die Kirchen mit runden und spitzen Bogen,
Ketzern und Gläubigen, Predigern und Päpsten;
das Meer mit dem wechselnden Mond;

Wälder und wellige Hügel
und schmelzende Musik;

Die Menschen, die vorüberspülen, quälend,

freuend:

Jedes ist ohne das andre.

Mir sind alles deine Geschöpfe.

Aber du, mein Ich,
mir von ihr geboren,

wie du winkst, müssen sie mir werden und

schwinden.

Du bist nicht gnädig, nicht grausam.

Nichts kann dich lösen, nichts dich binden.
Unbeweglich thronst du in deiner Allmacht.
Ich bitte um nichts, ich danke nicht.

Ich beuge Haupt und Knie
vor dir, mein Ich.

Vater

Bangnis durchwallt mich nach bunten Nächten.
Viele Aehren zertrat mein Tänzerinfuß. —

Der Schweiß deiner Stirne tötet meine Dornen-
pfade,

Doch immer fühl ich Angst vor deinem Fluch.

Blutig krampften sich deine makellosen

Männeraugen,

Als meine Schwester, der bleiche Engel, starb.
Aber die Augen deiner Liebe sind meine Henkers-
knechte.

Meinen Rücken beugt deiner Liebe Rutenlast.
Furcht hat ich einmal vor den Falten deiner Stirn,
Da scheut ich die Riemen meines Schuh’s zu lösen
Vor den Schwellen deiner brennenden Dornbusch-
augen.

Deinen Händen möcht ich manchmal Blumen

kaufen.

Josef Treß

Les Origines de la
peinture eontemporaine
et sa valeur repräsen-
tative

Notes reunies pour une Conference
Fernand Leger

ans avoir la pretention d’expliquer le but et les
moyens d’un art arrive dejä ä une realisation assez
avancee, je vais tacher de repondre autant que
cela est possible ä une des questions les plus sou-
vent posees devant la plupart des travaux moder-
nes. Je transcris cette question dans toute sa sim-
plicite: Qu’est-ce que cela represente? Je me fixe
donc comme but cette simple interrogation et je
vais m’efforcer dans une causerie tres courte d’en
prouver la parfaite inanite.

Si l’imitation de l’objet dans le domaine de la
peinture avait une valeur en soi tout tableau du
Premier venu ayant une qualite imitative aurait
en plus une valeur picturale; comme je ne crois
pas qu’il soit necessaire d’insister et de discuter
un cas semblable, j’affirme donc une chose dejä
dite mais qu’il est necessaire de redire ici: „La
valeur realiste d’une oeuvre est parfaitement inde-
pendante de toute qualite imitative“.

II faut que cette verite soit admise comme un
dogme et fasse axiome dans la comprehension ge-
nerale de la peinture.

J’emploie ä dessein le mot realiste dans son
sens le plus propre car la qualite d’une oeuvre pic-
turale est en raison directe de sä quantite de rea-
lisme.

En quoi consiste en peinture ce que l’on appelle
realisme?

Les definitions sont toujours dangereuses, car
pour enfermer en quelques mots tout un concept
il faut une concision qui souvent manque de clarte
ou est trop simpliste.

J’en risquerai une malgre tout et je dirai ä mon
sens „Le realisme picturale est I’ordonnation si-
multanee des trois grandes quantites plastiques qui
sont Les Lignes, Les Formes et Les Couleurs“.

Aucune oeuvre ne peut pretendre au pur clas-
sissisme c’est-ä-dire ä la duree independamment
de l’epoque de creation si l’on sacrifie complete-
ment une de ces quantites au detriment des deux
autres.

Je sens tres bien le cote un peu dogmatique
d’une pareille definition mais je la crois neces-
saire pour bien differencier les tableaux ä tendanco
complete d’avec ceux qui ne les realisent pas.

Toutes les epoques ont vu des productions fa-
ciles d’un succes aussi immediat qu'il est ephe-
mere. L’un sacrifiant totalement la profondeur
pour donner un charme de surface colore l’autre se
contentant d’une ecriture et d’une forme exterieure
qui fut meme baptisee „Peinture de Caractere“.

Je le repete toutes les epoques ont eit de cfes
productions, ces Oeuvres meines avec tout le talent
qu’elles comportent restent comme des manifes-
tations d’epoque. Elles datent eiles peuvent eton-
ner, intriguer les generations avenir, mais comme
elles ne possedent pas les moyens qui dotvent
atteindre au realisme pur elles doivent finalement
disparaitre. Ces trois quantites indispensable dont
j’ai parle plus haut ont ete chez la plupart des
peintres qui ont precede les impressionnistes lies
etroitement ä l’imitative d’un sujet qui comportait
en lui mSme une valeur absolue. A part les por-
traits toutes les compositions aussi bien decoratives
que autres se sont toujours asservies ä la descrip-
tion des grandes manifestations humaines soit illuS-
trant des dogmes religieux et mytologiques soit
des parts historiques comtemporaines

Les impressionnistes les Premiers, ont rejete
la valeur absolu du sujet pour ne plus en conside-
rer que la valeur relative.

La est le lien qui rattache et explique toute
l'evolution moderne. Les impressionnistes sont
les grands novateurs du mouvement actuel, ils en
sont les primitifs en ce sens que voulant se dega-
ger du cote imitatif ils n’ont considere la peinture
que dans sa couleur, negligeant presque dans leurs
efforts toute forme et toute ligne.

Leur oeuvre admirable sortie de cette concep-
tion impose la comprehension d’une couleur nou-
velle. Leur recherche d’atmosphere reelle est dejä
reltive au sujet, les arbres les maisons se confon-
dent et sont etroitement lies enveloppes dans un
dynamisme colore que leurs moyens ne leur per-
mettait pas encore de developper.

L’imitation du sujet que comporte encore leur
oeuvre n’est donc dejä plus qu’une raison de Vari-
ete un theme et rien de plus. Une pomme verte
sur un tapis rouge n’est plus pour les impression-
nistes le rapport de deux objets mais le rapport de
deux tons un vert et un rouge.

Lorsque cette verite fut formulee par des Oeu-
vres vivantes le mouvement actuel devait fatale -
ment se produire, j’insisterai tout particulierement
sur cette epoque de la peinture frafigaise car je
pense que c’est en ce moment que les deux grands
concepts picturaux le realisme visuel et le
realisme de conception se rencontrent.

Le Premier finissant sä courbe qui comprend
toute la peinture ancienne jusqu’aux impressionnis-
tes et l’autre le realisme de conception qui com-
mence avec eux.

Le Premier je l’ai dit comporte la necessite de
l’objet, du sujet, de moyens perspectifs qui sont
consideres actuellement comme negatifs et anti-
realiste.

Le second negligeant tout ce bagäge encom-
brant et dejä realise dans de nombreux tableaux
actuels.

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