Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Der Sturm: Monatsschrift für Kultur und die Künste — 4.1913-1914

DOI Heft:
Nummer 190/191 (Zweites Dezemberheft)
DOI Artikel:
Boccioni, Umberto: Simultanéité futuriste
DOI Artikel:
Arp, Hans: Von Zeichnungen aus der Kokoschka-Mappe
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.27574#0154

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Simultaneite futuriste

Parmi les recherches les plus importantes de
la peinture, de la sculpture et de la litterature
futuristes, il y a la recherche de la simul-
taneite, qui est un des elements essentiels de
la nouvelle sensibilite futuriste (machinisme mo-
derne, telegraphie, rapidite simultanee de Com-
munications, nouveau sens du tourisme, nouveau
sens des sports, electricite et vie nocturne, in-
tensite simultanee des affaires).

Sans parier ici de la simultaneite que les
poetes futuristes atteignent par les mots e n
liberte, nous citons:

1. Ce que nous avons proclame dans notre
Premier Manifeste de la Peinture futuriste
(11 Avril 1910):

«Les seize personnes que vous avez autour
de vous dans un autobus en marche sont, tour
ä tour et ä la fois, une, dix, quatre, trois: eiles
sont immobiles et se deplacent; eiles vont, vien-
nent, bondissent dans la rue, brusquement devo-
rees par le soleil, puis reviennent s’asseoir devant
vous, comme des symboles persistants de la Vibra-
tion universelle.

«Oue de fois sur la joue de la personne avec
laquelle nous causions n’avons-nous pas vu le che-
val qui passait tres loin au bout de la rue.

«Nos corps entrent dans les canapes sur les-
quels nous nous asseyons, et les canapes entrent
eu nous. L’autobus s'elance dans les maisons
qu'il depasse, et ä leur tour les maisons se pre-
cipitent sur l’autobus et se fondent avec lui.»

2. Ce que nous avons proclame dans la Pre-
face du Catalogne de notre Premiere Exposition
de Paris (Galerie Bernheim — 5 fevrier 1912):

«La perspective teile qu’elle est entendue par
la majorite des peintres a pour nous la valeur
qu’ils donnent ä un projet d’ingenieur.

«La simultaneite des etats d’äme dans
1 oeuvre d’art: voilä le but enivrant de notre art.

«Expliquons-nous encore par des exemples. En
peignant une personne au balcon, vue de l’inte-
rieur, nous ne limitons pas la scene ä ce que le
carre de la fenetre permet de voir; mais nous
nous efforgons de donner l’ensemble de sensa-
tions visuelles qu’a eprouvees la personne au bal-
con: grouillement ensoleille de la rue, double ran-
gee des maisons qui se prolongent ä sa droite et
ä sa gauche, balcons fleuris, etc. Ce qui veut
dire simultaneite d’ambiance et, par conse-
quent, dislocation et demembrement des objets,
eparpillement et fusion des details, delivres de la
logique courante et independants les uns des
autres.

«Pour faire vivre le spectateur au centre du
tableau, selon l’expression de notre manifeste, il
faut que le tableau soit la synthese de ce dont
on se souvient et de ce que l’on voit.

«11 faut donner l’invisible qui s’agite et qui vit
au delä des epaisseurs, ce que nous avons ä
droite, ä gauche et derriere nous, et non pas le
Petit carre de vie artificiellement serre comme
entre les decors d’un theätre.»

Dans cette meine exposition (fevrier 1912) on
discuta beaucoup pour et contre un de mes ta-
bleaux acheve par moi durant l’ete 1911) qui
avait pour titre VISIONS SIMULTANfiES.

3. Ce que nous avons proclame dans le Ma-
li i 1 e s t e de la Sculpture futuriste
(11 Avril 1912):

«. . . l'abolition complete de la ligne finie e de
la statue fermee. Ouvrons la figure comme une
fenetre et enfermons en eile le milieu oü eile vit.
Proclamons que le milieu doit faire Partie du bloc
plastique comme un monde special regi par ses
propres lois. Proclamons que le trottoir peut

grimper sur votre table, que votre tete peut tra-
verser la rue, et qu’en meme temps votre lampe
familiere peut suspendre d’une maison ä l’autre
l’immense toile d’araignee de ses rayons de craie.»

4. Ce que nous avons proclame dans la Pre-
face du Catalogue de la Premiere Exposition de
Sculpture futuriste (Galerie La Boetie : Juin 1913):

«Toute personne intelligente compendra que de
cette construction architecturale spiralique devait
naitre la simultaneite sculpturale, ana-
logue ä la simultaneite picturale proclamee et ex-
primee par nous dans notre premiere Exposition
de peinture futuriste ä Paris (Galerie Bernheim,
5 fevrier 1912).

«Les sculpteurs traditionnels font tourner la
statue devant le spectateur ou le spectateur autour
de la statue. Tout angle visuel du spectateur em-
brasse ainsi l’un des cötes de la statue ou du
groupe sculptural. Ce procede ne fait qu’aug-
menter l’immobrlite de l’oeuvre. Ma construction
architecturale spiralique cree au contraire devant
le spectateur une continuite de formes qui lui
permet de suivre idealement (ä travers la forme-
force jaillie de la forme reelle) un nouveau con-
tour abstrait qui exprime le corps dans ses mou-
vements materiels.

«La forme-force est par sa direction centrifuge
le potentiel de la forme reelle vivante. C’est
donc d’une fagon plus abstraite que Ton pergoit
la forme dans ma sculpture. Le spectateur doit
construire idealement une continuite (simulta-
neite) qui lui est suggeree par les formes-forces
äquivalentes ä l’energie expansive des corps.

«Mon ensemble sculptural evolue dans l’espace
cree par la profundeur du volume en montrant
l’epaisseur de chaque profil. Mon ensemble sculp-
tural n’offre donc pas une Serie de Profils fixes
immobiles et silhouettes. Chaque profil porte en
soi l’indication des autres profils precedents et
suivants qui forment l’ensemble sculptural.»

Nous insistons sur la priorite de nos recher-
ches de simultaneite, consequences fatales
de la sensibilite futuriste dont nous sommes les
interpretes.

Nous voyons avec plaisir se propager partout
l'influence de nos puiss'antes DfiCOUVERTES,
surtout en France et dans l’oeuvre de M. Delau-
nay, qui, obsede par la simultaneite, s’y spe-
c i a 1 i s e , comme s’il s’agissait d’une decouverte
ä lui.

Nous sommes heureux en outre de constater
que notre grand ami et allie Guillaume Apollinaire
— l’audacieux poete des A 1 c o o 1 s — nous rend
entierement justice ä ce sujet, dans sa belle revue
Les Soirees de Paris (15 Novembre 1913):
«Delaunay, qui par son insistance et son
talent a fait sien le terme de simultane,
qu’il a emprunte au vocabulaire
des futuristes, merite qu’on l’appelle de-
sormais ainsi qu'il signe : «1 e Simultane».

Pour ma sculpture aussi Guillaume Apollinaire
constate dans le meme article la priorite de la
simultaneite sculpturale qui parut
pour la Premiere fois dans mon Exposi-
tion de Sculpture futuriste (Paris : Galerie La
Boetie. — Juin 1913).

Milan, 25 Novembre 1913

Boccioni

Peintre et sculpteur

Von Zeichnungen aus
der Kokoschka-Mappe

Hans Arp

Aus den Sternen wachsen blühende Zweige
voll leuchtender Ampeln. Aus den Traufen der

Sterne fließt Wein in Strömen. Herr Archi A.
Goodale wandelt mit dem Kopf in der Tiefe hän-
gend an den Sternen. Manchmal schwankt er
nachdenklich, wie eine schwere Traube. — Der
Umfang des Blutes mit seinen dunklen Flüssigkei-
ten des Mordes, Wahnsinnes und Traumes. Die
durchsichtige Haut des Menschen mit seinem Uhr-
werk, seinen Gerüsten und Kanälen. Die roten,
gelben und blauen Schnüre darum. Die Anatomie
aus Kompliziertheit primitiv, wie die Gewandfal-
ten der alten Heiligen. — Irisierende Schädel. —
Blonde Bälge gefüllt mit Haaren, tierischen Früch-
ten und Nadeln. Helme von bunten Wollhaaren
vor schwarzen Papierschirmen. Aus Moos und
Flaum schimmern tauige Faune und klassische
Laster. Die Ewigkeit raucht aus uns wie aus
Pfeifen. In einigen Augen ist das Dunkel der
Logen mit ihren kleinen erotischen Notbehelfen,
der Gesang der Kreisenden. In den Hintergrün-
den wetterleuchten die ausschaukelnden, blitzend
vernickelten Trapeze. Eine Woge von Taschen-
tüchern nud gläsernen Edelsteinen senkt sich von
der Balustrade herab. In einem Netze fermen-
tieren goldene Löwenfelle. O, die erstaunten Ge-
sichter der Geranien und Hausfrauen. Kniefälle
vor den diamantenen Altären in den Gärten der
blühenden Kruzifixe. K. zieht Linien voll feinster
Kraft, wie, sie in den Fingerhaltungen der Bud-
dhas leben, und deren Stolz und bestimmende Er-
klärung sich an so kleine Dinge wie Sonnen und
Sterne verschwendet. Raddjas vor den Kulissen
europäischer Seelen. Räusche voll Guysscher
Grazie, duftend nach orientalischen Parfümerien.
Piruetten aus der galanten Zeit. Gutmütige
Traumtiermasken aus Sommernachtspuk, durch-
rieselt von Perlen schimmernder Mädchenhold-
seeligkeit. Salons, deren Gestalten beeinflußt sind
durch Weidenfrische, Türkise, Gaze, und voll
Freundlichkeit durch einige kleine Konventionen
intimerer Malerei und geheimerer Stile. Gefühle,
deren Himmel flammende Herzen, und deren Men-
schen Sterne in der Brust tragen. Verwechslun-
gen von Frauen und Pflanzen. Käfige voll Blumen.
Dämmerzirkusse. Metamorphosen von nächtlich
blühenden Baumkronen in Buchdeckelkaryatiden.
Seltsame Vermischungen von Natursäften und ent-
legenen Künstlichkeiten.

Die Kokoschkamappe erschien im Verlag Der Sturm

Rosa die schöne Schutzmannsfrau / Grotesken
Verlag der Weißen Bücher, Leipzig

Mitteilung

Unser italienischer Mitarbeiter, Curt Seidel,
Thurin, ist am 4. November, 27 Jahre alt,
freiwillig aus dem Leben geschieden. Er war ein
energischer und tapferer Vorkämpfer für die neue
Bewegung in Italien und hat sich insbesondere
stark für Kandinsky und Franz Marc eingesetzt.
Er nahm sich in einem Augenblick der Entmuti-
gung das Leben.

H. W.

Der Schlußteil des Romans von Arthur Babil-
lotte erscheint im nächsten Heft (erster Januar).

Von nächster Nummer ab erscheint der Roman
„Der Weg durch die Nacht“ (Det störe
Sköd) von Aage von Kohl

151

Empfohlene Bücher

Mynona

Notizen
 
Annotationen