Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

DOI Artikel:
La "Grosvenor gallery" à Londres
DOI Artikel:
Chronique étrangère
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0058

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHRONIQUE ÉTRANGÈRE. 47

porain. Il n'est pas nécessaire de discuter maintenant les raisons
qui l'ont empêchée de prêter son appui à quelques-uns des plus
éminents parmi les artistes vivants, bien que ces raisons ne
soient peut-être pas très-difficiles à découvrir. Pour le moment,
au point de vue de ce que nous avons à dire, le fait lui-même
est plus important que les causes qui l'ont produit, et malheu-
reusement ce fait est incontestable, il ne saurait être révoqué en
doute.

Il y avait donc là une lacune qu'il importait de combler
pour assurer dans des conditions meilleures la représentation de
l'art sérieux en Angleterre, et telle est l'idée essentielle de la
fondation de la Grosvenor Gallery, qui a précisément pour bu
de suppléer à l'insuffisance de l'action de la Royal Academy
D'abord on avait songé seulement à former un comité dont les
membres auraient garanti les frais de location de l'une ou l'autre
salle d'exposition, mais insensiblement cette idée a fait place au
projet plus large que Sir Coutts Lindsay a maintenant réalisé
dans des conditions pratiques. De tous côtés l'on s'accorde à
prédire qu'à la Royal Academy sera laissée la représentation des
formes populaires de l'art, et qu'à la Grosvenor Gallery est
réservée la mission de faire connaître les œuvres plus sérieuses
et les artistes dont les tendances sont plus élevées. Il semble que
la Royal Academy elle-même accepte cette interprétation, cette
façon de comprendre le rôle respectif des deux institutions, car
sur la liste des artistes qui participent à l'œuvre de la Grosvenor

Gallery nous trouvons les noms de ceux des membres de la
Royal Academy qui ont soutenu avec le plus de persévérance la
tradition artistique la plus haute.

Indépendamment de la qualité des œuvres qu'elle contiendra,
la Grosvenor Gallery offrira un autre intérêt, en réalisant une
réforme remarquable dans l'organisation des expositions d'art.
On n'y verra pas de ces cacophonies de styles discordants aux-
quelles aboutissent trop souvent les expositions ; on n'y verra
pas davantage ces rivalités, ces compétitions entre artistes qui
font dégénérer les nobles luttes de l'art en guerres civiles ou en
querelles personnelles. Tout participant à l'exposition jouira des
mêmes avantages que ses voisins, et toute œuvre d'art jugée
digne d'être acceptée sera traitée avec tout le respect que pourra
souhaiter l'artiste. L'aspect des galeries sera celui d'un salon
élégant plutôt que d'une salle ordinaire d'exposition, et l'on ne
cherchera pas à cacher sous un fouillis de cadres d'or la soie
rouge des tentures. Les exposants disposent d'un espace déter-
miné pour y arranger leurs peintures à leur convenance. Leurs
œuvres seront isolées par des pilastres, qui leur éviteront tout
conflit avec les œuvres des autres. De cette façon un tableau
d'un ton délicat ne risquera pas d'être écrasé par le voisinage
d'une peinture aux couleurs brillantes, et l'artiste retrouvera à
l'exposition l'effet de l'atelier.

J'attendrai l'ouverture pour vous raconter les œuvres expo-
sées. J. Comyns Cark.

CHRONIQUE ETRANGERE

Angleterre. — La National Gallery. — Le rapport annuei
du directeur de la National Gallery pour 1876 vient de paraître.
Les collections du musée se sont enrichies d'un portrait de femme
de Frans Hais, en buste avec les mains, acheté à la vente Lewis,
et de quatre portraits italiens pour l'acquisition desquels le Parle-
ment avait voté un crédit spécial. De ces portraits trois sont de
Giambattista Moroni : un gentilhomme en pied, une dame
assise, tous deux grandeur nature, et un ecclésiastique, demi-na-
ture ; le quatrième est un portrait de gentilhomme italien, gran-
deur nature, par Alessandro Bonvicino, connu sousl'e nom de II
Moretto da Brescia. La collection Wynn Ellis, — 94 tableaux
d'anciens maîtres, — mentionnée dans le précédent rapport, a
été installée dans la salle orientale de l'ancienne galerie sous le
nom du donateur. Pendant l'année, 32 peintures ont été net-

trait de Thomas Carlyle, l'illustre historien, dont M. Millais va
également reproduire les traits.

Richard Wagner donnera en mai prochain six auditions de
ses œuvres à Royal Albert Hall, à Londres. Il dirigera lui-même
l'orchestre. Comme à Bayreuth, le célèbre violoniste Wilhelmj
sera au premier pupitre des violons.

Mm'~ Noseda, qui est au premier rang des éditeurs d'estam-
pes de Londres, va publier un Reynolds qui n'a jamais été
gravé : le portrait de Mistre.ss Parker et de son fils, qui est au
château de Saltram, chez lord Morley, descendant de Mistress
Parker,. La planche est confiée au burin de R.-B. Parkes.

La maison Pilgeram et Lefèvre, 1, King Street, Saint-James
Square, à Londres, vient de publier une superbe gravure de
Paul Rajon d'après le tableau d'Alma-Tadema Un empereur ro-

toyées, restaurées ou vernies, et 36 mises sous verre. Les gale- j main, — Claude, salué empereur par les soldats qui le trouvent

ries de Trafalgar Square et le musée de South Kensington ont caché derrière un rideau, blême et tremblant de peur, per-

été visités par 1,222,024 personnes les jours d'entrée gratuite; i suadé qu'il subira le même sort que Caligula, son neveu, tué

Trafalgar Square par 923,720 personnes en neuf mois, South j par Chéréas. On n'a pas oublié ce tableau, un des meilleurs du

Kensington par 298,304 personnes en cinq mois. Les jours
d'étude, les galeries de Trafalgar Square et de South Kensing-
ton ont reçu 14,025 visites d'artistes ou d'élèves. Sans compter
les études personnelles, il a été fait 503 copies à l'huile, 233
d'après des tableaux de 70 maîtres anciens, et 270 d'après 37
maîtres modernes.

— Les fouilles du docteur Schliemann. — Le docteur
Schliemann a fait devant la Société des antiquaires de Londres
le récit des fouilles qu'il a pratiquées à Tirynthe et à Mycènes.
L'aventureux archéologue a terminé en annonçant son inten-
tion de retourner dans la Troade et de reprendre, au point où il
les a interrompues, les fouilles d'Issarlik : un firman du gou-
vernement turc lui en accorde l'autorisation.

Nouvelles diverses.—Notre éminent collaborateur, M. A.
Legros, titulaire de la chaire des Beaux-Arts, fondation Slade, à
University Collège, à Londres, termine en ce moment le por-

peintre. Le graveur a parfaitement rendu les effets multiples de
cette composition, où la terreur de Claude contraste d'une
façon tragi-comique avec l'attitude respectueuse des prétoriens
qui le dénichent dans sa cachette, et les physionomies ironiques
de la foule.

L'automne prochain, Dundee aura, pour la seconde fois, une
exposition d'œuvres d'art.

Le succès des écoles d'art, dont le nombre augmente cons-
tamment sur toute la surface du Royaume-Uni, passionne
aujourd'hui les classes dirigeantes. Un donateur anonyme vient
d'offrir 10,000 L st. (250,000 fr.) à l'école de Birmingham, à la
tète de laquelle vient d'être placé, avec 15,000 fr. d'honoraires
annuels, M. Edward R. Taylor, qui dirigeait auparavant l'école
de Lincoln.

Belgique. — Le Cercle artistique et littéraire de Bruxelles
organise une exposition qui s'ouvrira le 8 mai.
 
Annotationen