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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

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Chasrel, T.: Art et législature: M. Jules Bouisson et le "Musée des Souverains"
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https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0310

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Le ic Musée des Souverains ». — Un banc de l'Assemblée nationale de Versailles.
« Le député Lallié et le député Huon de Penanster, — celui qui a tant de peine à se taire (de Tillancourt). >>

Fac-simile d'un dessin à la plume de Jules Buisson.

ART ET LÉGISLATURE

M. JULES BUISSON ET LE « MUSÉE DES SOUVERAINS"

Il est bien entendu que la politique est absolument étran-
gère à l'événement. Nous essayons une monographie artistique,
sans plus nous mêler des opinions politiques, économiques ou
sociales de l'artiste distingué qui nous occupe, que des ten-
dances monarchistes ou républicaines, radicales ou conservatrices,
des collègues dont il a croqué les physionomies avec autant d'im-
partialité que de verve et de finesse.

Artiste, M. Jules Buisson l'était avant de passer par la
législature, il l'est plus que jamais depuis, et peut-être regrette-t-il
de n'avoir pas obéi avec persévérance à une irrésistible vocation
qui se manifestait chez lui dès l'enfance et qui, en dépit des
infidélités de sa jeunesse et comme pour s'en venger, a triom-
phalement repris possession de l'homme grave et mûr, du
député !

Une lettre adressée à l'un de ses amis les plus intimes, qui
veut bien nous la communiquer1, contient ce passage qui se ter-
mine par une réflexion d'une mélancolique justesse :

« J'ai aimé la peinture en naissant, du plus loin qu'il m'en
souvienne. Pourquoi n'ai-je pas aimé que la peinture!... Car je
n'ai rien aimé doucement. Peinture et sculpture, lettres, philo-
sophie, agriculture, politique, voyages, autant de passions, et j'en
passe, à des dates différentes. Aimer tant de choses, grande
condition de jouissance dans la vie, mauvaise condition pour produire. C'est là le secret de plus
d'une vocation manquée. » — Aimer tant de choses, régal d'amateur et non d'artiste, mau-

i. Nous devons à cet ami la plupart des documents qui nous permettent d'esquisser cette étude, et nous l'en remercions. Nous saisissons
cette occasion pour le prier, au nom d'un grand nombre de lecteurs et abonnés de l'Art, de remercier et féliciter M. Edmond Uédouin de sa
ravissante eau-forte d'après le Portrait de M"" *** par Chaplin (Salon de 1877).
 
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