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Tardieu, Charles: Le salon de Paris 1877, [6], les récompenses
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0274
LE SALON DE PARIS1
18 7 7
LES RECOMPENSES
n début heureux, celui de M. Guillaume
Dubufe, a été salué d'applaudissements
sympathiques auxquels le jury des ré-
compenses s'est associé en décernant à
l'artiste la première des médailles de
troisième classe; début d'autant plus
intéressant que le nouveau venu a beau-
coup de jeunesse sans en faire étalage,
et que ses premiers essais annoncent
une nouvelle pousse de talent dans une
famille vouée à la peinture depuis trois
générations. M. Guillaume Dubufe est
le petit-fils de Souvenirs et Regrets et
le fils du Miracle des roses. L'aïeul et
le père ont cultivé non sans succès les
sujets classiques et religieux, mais sur-
tout déployé des qualités d'élégance
mondaine, des séductions de palette, le
sens du chiffon et un goût d'arrange-
ment qui les ont maintenus l'un après
l'autre en possession d'une vogue pro-
longée, sans rivaux dans la spécialité
des portraits de jolies femmes et de jo-
lies robes. Tandis que la maturité virilise
le pinceau paternel, bien plus maître
dans ses portraits d'amis du Salon actuel et du dernier Salon que dans ses portraits à toilettes
si courus cependant à l'Exposition universelle de i8ff, tandis qu'on se demande en songeant au
Philippe Rousseau de 1876, aux portraits d'Harpignies et Émile Augier de 1877, si l'on n'a pas
affaire à un autre Édouard Dubufe transformé par quelque mystérieux avatar, voici le disciple
héritier, troisième du nom, qui paraît tout disposé, comme dit M. Renan, à dévorer brillamment,
au profit de son art, le capital amassé par le sérieux de ses ascendants.
Dans son Etude, dont il nous donne un croquis, il prouve qu'il sait son métier, Ses aqua-
1. Voir l'Art, année, tome ii, pages 121, 145, 169, 195 et 217.
2. Voir l'Art, )' année, tome ii, page 217.
Lettre tirée de l'alphabet de Théodore de Bry.
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LES RECOMPENSES
n début heureux, celui de M. Guillaume
Dubufe, a été salué d'applaudissements
sympathiques auxquels le jury des ré-
compenses s'est associé en décernant à
l'artiste la première des médailles de
troisième classe; début d'autant plus
intéressant que le nouveau venu a beau-
coup de jeunesse sans en faire étalage,
et que ses premiers essais annoncent
une nouvelle pousse de talent dans une
famille vouée à la peinture depuis trois
générations. M. Guillaume Dubufe est
le petit-fils de Souvenirs et Regrets et
le fils du Miracle des roses. L'aïeul et
le père ont cultivé non sans succès les
sujets classiques et religieux, mais sur-
tout déployé des qualités d'élégance
mondaine, des séductions de palette, le
sens du chiffon et un goût d'arrange-
ment qui les ont maintenus l'un après
l'autre en possession d'une vogue pro-
longée, sans rivaux dans la spécialité
des portraits de jolies femmes et de jo-
lies robes. Tandis que la maturité virilise
le pinceau paternel, bien plus maître
dans ses portraits d'amis du Salon actuel et du dernier Salon que dans ses portraits à toilettes
si courus cependant à l'Exposition universelle de i8ff, tandis qu'on se demande en songeant au
Philippe Rousseau de 1876, aux portraits d'Harpignies et Émile Augier de 1877, si l'on n'a pas
affaire à un autre Édouard Dubufe transformé par quelque mystérieux avatar, voici le disciple
héritier, troisième du nom, qui paraît tout disposé, comme dit M. Renan, à dévorer brillamment,
au profit de son art, le capital amassé par le sérieux de ses ascendants.
Dans son Etude, dont il nous donne un croquis, il prouve qu'il sait son métier, Ses aqua-
1. Voir l'Art, année, tome ii, pages 121, 145, 169, 195 et 217.
2. Voir l'Art, )' année, tome ii, page 217.
Lettre tirée de l'alphabet de Théodore de Bry.