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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

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Chronique étrangère
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Nécrologie
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CHRONIQUE

ÉTRANGÈRE

Angleterre.— Richard Wagner vient de donner à Londres,
à Royal Albert Hall, trois concerts à grand orchestre, avec le
concours de trois de ses principaux coope'rateurs de Bayreuth,
M. Hans Richter, le chef d'orchestre, M. Wilhelmj, chef de
pupitre des violons, et Mme Ame'lie Materna, la Brunnhilde de
l'Anneau du Nibelung. Wagner a dirigé lui-même une partie de
l'exécution. Il a été accueilli par de grandes démonstrations
d'enthousiasme, et les journaux qui sont le plus systémati-
quement hostiles à son œuvre, notamment PAthenceum, veulent
bien reconnaître que le public de 1877 n'a pas eu tout à fait tort
de ne pas imiter le public anglais de 1855 qui l'avait sifflé sans
vergogne. Les morceaux les plus vertement siffles en 1855 aux
concerts philharmoniques dirigés par Wagner sont précisément
ceux qui ont été le plus chaleureusement applaudis en 1877 par
l'immense auditoire de Royal Albert Hall, notamment le pré-
lude instrumental de Lohengrin. D'après l'Athenceum les frag-
ments de la tétralogie de Bayreuth ont obtenu beaucoup moins
de succès, l'impatience et la lassitude du public étaient visibles,
et bien des gens ont quitté la salle avant la fin n'en pouvant
plus. Si une partie de l'auditoire a éprouvé quelque fatigue, du
moins n'a-t-on pas entendu un seul sifflet. C'est un progrès qui
permet d'espérer que l'Anneau du Nibelung, plus heureux que
Lohengrin, n'aura pas besoin de vingt-deux ans pour obtenir du
public anglais un jugement définitivement favorable. Et qui sait
si dès demain des représentations complètes de la tétralogie
wagnérienne n'obtiendraient pas un plein succès ? En France, il
n'y faut pas songer, pour plusieurs raisons. Mais en Angleterre
pourquoi n'y penserait-on pas? La personnalité du compositeur
n'excite pas en ce pays les mêmes antipathies que de ce côté-ci
du détroit, et le public moins emporté, plus tenace, est assez
initié aux symboles de la mythologie germanique, qui forme la
trame dramatique des opéras de Bayreuth, pour qu'on puisse
tenter l'entreprise avec quelque chance de réussite.

Allemagne. — Un monument au compositeur Marschner.
l'auteur du Templier et de Hans Heiling, sera inauguré le
30 mai à Hanovre sur la place du théâtre.

Belgique. — Notre collaborateur M. Jean Rousseau, secré-
taire de la commission royale des monuments, vient d'être
nommé inspecteur des Beaux-Arts, en remplacement de feu
M. Adolphe Van Soust de Borckenfeld.

Mll<! Louise Bertin, fille de M. Bertin aîné, fondateur
du Journal des Débats, sœur de M. Armand Bertin, ancien
directeur du même journal, est morte le 26 avril, enlevée
subitement par une maladie de poitrine, qui n'inspirait pas
de vives inquiétudes. Elle était née aux Roches, le 15 jan-
vier 1805. Elle s'essaya d'abord dans la peinture, et exposa
au Salon plusieurs tableaux qui furent remarqués, et dont
les amateurs se souviennent encore; puis, changeant brus-
quement de voie, elle étudia la musique sous la direction
de M. Fétis.

Elle donna successivement au théâtre de l'Opéra-
Comique Guy Mannering, le Loup-Garou; aux Italiens,
Fausto ; à l'Opéra, la Esmeralda, dont le poème était de
Victor Hugo. De tous ces ouvrages, M Loup-Garou, en un
acte, fut le plus favorablement accueilli.

——■—m.........m..................... ju______

Le conseil communal d'Anvers a voté un crédit de
10,000 francs pour les frais d'exécution d'un buste colossal
de Rubens en marbre blanc, offert à la ville par l'auteur,
M. Pécher, pour le nouveau musée d'Anvers. Il a voté aussi un
crédit pour l'achat d'un tableau de feu Van Lérius, Lady Godiva.
Le gouvernement intervient dans la dépense qui s'élève à
19,000 francs. En revanche, le gouvernement a refusé son con-
cours à la ville pour l'érection d'un nouveau monument à
Rubens.

Pays-Bas.— Un concours est ouvert à La Haye pour l'érec-
tion d'une statue à Spinoza. Les sculpteurs étrangers sont admis
à y prendre part au même titre que les sculpteurs néerlandais.
Le comité central désire être mis en possession d'un modèle en
plâtre, d'un mètre de hauteur (y compris le piédestal), représen-
tant Spinoza en costume du dix-septième siècle. Les modèles
doivent être adressés franco avant le Ier octobre 1877 à M. Van
Ophoven, Fluweelen Burgwal, 22, à La Haye; chaque modèle
portant une devise, répétée sous pli cacheté avec le nom et
l'adresse du sculpteur. L'auteur du modèle choisi sera chargé de
fournir un plâtre (sans le piédestal) grandeur d'exécution à
déterminer ultérieurement. Si le grand modèle est également
approuvé, une récompense de 2,000 fl. (deux mille florins des
Pays-Bas) sera décernée à l'auteur. Dans le cas contraire une
indemnité équitable, à fixer par le comité, lui sera payée. A
Fauteur du modèle classé le second sera accordée une prime de
250 fl. (deux cent cinquante florins des Pays-Bas). Le modèle
couronné et celui classé le second restent la propriété du comité.
Les autres seront mis, avec les billets non décachetés, â la
disposition de ceux qui les auront envoyés. Si aucun des mo-
dèles n'est censé répondre au but, il en sera fait mention dans les
journaux, et les modèles resteront à la disposition de leurs au-
teurs. La statue sera exécutée en bronze. Le piédestal en pierre
de taille.

L'auteur du modèle couronné, s'il n'est appelé lui-même à
l'exécution de son œuvre, sera chargé par le comité de la sur-
veiller. Ses frais de voyage et de vacation seront réglés par le
comité. Pour plus amples renseignements on est prié de
s'adresser par lettres affranchies au secrétaire du comité central.
H. J. Betz, Koninginnegracht, 59, à La Haye.

L'Académie française avait couronné, en 1S42, un de
ses recueils de poésies, intitulé les Glanes.

Berlioz lui a dédié un des plus spirituels chapitres de
son voyage musical en Allemagne, recueilli dans ses
Mémoires.

Les obsèques de M™» Bertin ont été célébrées le
28 avril à l'église Saint-Germain-des-Prés, en présence
d'un grand nombre de notabilités littéraires et scientifiques.

Le deuil était conduit par M. le général Bertin, et
M. Léon Say, ministre des finances.

Parmi l'assistance on remarquait MM. Victor Hugo,
Cuvillier-Fleury, de Sacy, Nisard, de l'Académie fran- i
çaise.

* L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père-La-
chaise.

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Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.

I n lin. III—wm-mmmi ..... I ..... ——«^M

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