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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

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Vosmaer, Carel: Les " Leҫon d'anatomie" dans la peinture hollandaise, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0089

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Leçon d'anatomie du Dr S. Egberts.
Fac-similé d'un dessin d'Allebé, d'après le tableau d'Aert Pietersen, 160;.

LES « LEÇONS D'ANATOMIE »

dans

LA PEINTURE HOLLANDAISE

école hollandaise doit aux chefs de corporations et à leur coutume
de se faire peindre, eux et leurs collègues, un genre fort remarquable
de tableaux, illustré par maint chef-d'œuvre. Ce genre date du
xvie siècle.

Au moyen âge, les fondateurs et régents d'institutions ecclésias-
tiques ou de confréries se faisaient une place dans des tableaux repré-
sentant par exemple le Repas chez Simon le pharisien ou les Noces
de Cana ; ils se plaçaient auprès des disciples au pied de la croix,
assistaient à la résurrection, ou se tenaient à côté de la Vierge,
adoraient à genoux l'Enfant Jésus, ou jouaient un rôle dans quelque
Lctn composée et gravée par j^n bouton. légende de saint. Même au milieu de la Renaissance, cette tradition
ne disparaît que dans la Néerlande septentrionale sous l'influence de l'esprit novateur et révolu-
tionnaire. L'esprit protestant supprime ce genre de peinture religieuse. L'esprit d'association le
transforme en le sécularisant à l'image de la société nouvelle, et en demandant à la peinture de
perpétuer le souvenir des corporations civiles qui sont le ressort de la nation, et les traits des

citoyens qui les dirigent.

A ces hommes qui se groupaient autour du même drapeau, au son du tambour, qui voyaient
le mousquet remplacer l'arquebuse, qui administraient les asiles d'orphelins ou d'infirmes, qui se
réunissaient comme en famille dans la même gilde, ou qui, assis sur les coussins de la salle des
bourgmestres, avaient fait d'un petit pays révolté une des premières puissances de l'Europe ; à ces
hommes épris d'individualisme, égoïstes peut-être, ambitieux à coup sûr, mais aussi forts dans
l'action et habitués à compter les uns sur les autres, il ne convenait plus de se voir représenter
comme des dévots donateurs, agenouillés en prière sur les volets d'un triptyque.

Tome IX. 10
 
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