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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

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Carr, J. Comyns: La saison d'art à Londres, [2], la "Grosvenor Gallery"
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https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0295

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tirée de l'« Orthographia» de Joh. Daniel
Fac-similé d'une gravure de Joh. Christoph Weigel.

Preisler.

LA SAISON D'ART A LONDRES1

ii

LA « GROSVENOR GALLERY »

l est intéressant d'étudier les conditions tout à fait différentes
dans lesquelles l'art contemporain est représenté dans de
grandes cités aussi peu éloignées l'une de l'autre que Paris et
Londres. A Paris, tout ou presque tout ce dont la critique
tient à se rendre compte peut se voir au palais de l'Industrie.
Dans le vaste local des Champs-Elysées se résume et se
concentre le travail de l'année, et il est à peu près inutile de
pousser ses recherches au-delà de cette enceinte, à moins
qu'on n'attribue une valeur à l'exposition des impressionnistes.
A Londres, la situation est tout autre. Nous n'avons pas de
Salon et nous ne pouvons nous glorifier d'aucune exhibition
qui ait au même degré le caractère d'un exposé annuel du
Lett« tirée de v. prtEographu.de joh. D^ei Preisier. véritable état de l'art. Notre institution nationale n'est nationale

Fac-similc d'une gravure de Joh. Christoph Weigel.

que de nom. A aucune époque de son histoire, la Royal Aca-
demy n'a mérité le titre de représentant de l'art anglais, et chaque année infirme davantage les
prétentions qu'elle a de tout temps affectées. Rivée à une tradition ultra-conservatrice, elle a vu
naître et se développer des sociétés rivales, et leur a laissé absorber peu à peu différents
éléments de vitalité artistique que, mieux inspirée, elle aurait pu retenir pour fortifier et élargir
l'institution nationale. Tandis que l'art du pays progressait constamment, l'institution de Burlington
House se maintenait dans l'attitude immobile et froide d'une statue de marbre, pour ne pas dire
d'un Terme.

On n'a pas coutume en Angleterre, qu'il s'agisse du domaine de la politique ou du royaume
de l'art, de se laisser entraîner à une critique amère et hostile des formes existantes de gouver-
nement, et si l'Academy avait, à n'importe quelle époque, dans les quinze dernières années,
témoigné du désir d'admettre une interprétation plus large de ses devoirs, aucun obstacle sérieux
ne se fût opposé à une heureuse reconstruction sur une base plus libérale. La tâche demandait
tout uniment de la circonspection et de la prévoyance, mais malheureusement ce sont là précisé-

i. Voir l'Art, }' année, tome II, page 241.

Tome IX. 34
 
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