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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

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Vagnonville, Foucques de: Jacques Callot, [1]: trois cent quarente-trois dessins de Jacques Callot, de la collection de la Galérie des Offices de Florence et de collections particulières, décrits et mesurés avec notice et éclaircissements$nElektronische Ressource
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https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0112

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94

L'ART.

niers croquis sont au crayon noir. Les autres à la plume, encre noire. Hauteur
de la feuille entière, o"',256 ; largeur, o"',i8o. Fait partie de l'ancien fonds
Médicis de la collection des dessins du musée des Offices. C'est le n» 11 du
classement actuel. A été photographié dans le recueil des Callot publié par
M. Carlo Pini.

N° 77. — Deux grotesques sciant un verre plein de vin.
Dessin sur un papier blanc, mais très-sali et jauni par le temps, exécuté aux
deux crayons noir et sanguine. Sont faits à la sanguine, le vin dans le verre;
dans la figure du bossu, le visage, les bras, les pieds, la ceinture, les chausses,
le bonnet, mais les plumes de héron sont noires. Dans la ligure de l'homme
ressemblant à un singe, le visage, les bras, le pied, les bottes, les chausses, les
plumes de héron du haut bonnet sont à la sanguine. Ce dessin est ombré. Hau-
teur, om,i36; largeur, om,236. Il provient de la collection Santarelli, réunie à
l'ancien fonds des dessins du musée des Offices. C'est le n° 8 du catalogue San-
tarelli. Il a été photographié dans le recueil des Callot publié par M. Carlo
Pini, sous le n° 191.

X° 78. — Un diable ou plutôt un fou de cour tournant la tête vers le dos. Il
danse avec des contorsions. Le derrière est très-proéminent.

Dessin à la plume fortement ombré au bistre. Hauteur, o'", 149; lar-
geur, om,ody. De l'ancien fonds Médicis de la collection des dessins du musée
des Offices. N* 158 du classement actuel. N'est pas photographié.

N" 79. — Le duel ou combat singulier entre deux guerriers ridicules. Un
gros homme vu de profil s'abrite derrière un tamis en guise de bouclier. Il est
coiffé d'un pot lui servant de casque, pot orné d'une plume de héron. Son
adversaire, vu également de profil, courbé également dans sa pose, a sur la tête
un vrai casque, une cuirasse, une cotte de mailles sur les bras, des gants longs
en grosse peau de buffle; il se couvre d'une rondache. Une des jambes a été
oubliée. Derrière lui sont quatre têtes d'étude très-caractérisées, qui n'ont rien
à faire avec le sujet principal.

Esquisse à la plume, ombrée de quelques hachures, encre noire. Elle se
trouve sur le revers du papier où est dessinée la Rencontre, et en a par consé-
quent les mêmes dimensions, c'est-à-dire hauteur, onl,ii4; largeur 0»,l84. Ce
dessin provient de la collection Santarelli réunie par donation à l'ancien fonds
des dessins du musée des Offices. N" 2 du catalogue Santarelli. Il a été photo-
graphié dans le recueil des Callot publié par M. Carlo Pini, sous le n" 34.

Les croquis de Callot sur le même sujet dit la Rencontre ou le Bonjour,
comprennent les m» 80 à 83.

N° 80. — La Rencontre. Une vieille dame est abordée par un gentilhomme
ridicule qui la salue. Trois autres individus assistent à cette entrevue. La vieille
dame, vue de profil, est coiffée d'un chapeau à bords retroussés, orné de plumes
et d'une aigrette. Elle a un grand col de linge et porte un manchon. D'un geste
de la main elle rend le salut. Le gentilhomme, vu pareillement de profil, fait un
geste semblable en se tenant la tête découverte et tirant le pied en arrière. Un
homme, vu de face, le chapeau sur la tête, est placé entre les deux. Derrière
chacun de ces personnages principaux, suit un autre de profil grossièrement
ébauché. Telle est la première pensée de cette caricature. L'artiste l'a circons-
crite d'un trait faisant encadrement. En dehors, à côté, il a refait plus nettement
la même dame au manchon, ainsi qu'un excellent profil du visage de l'individu
qui la suit.

Simple esquisse à la plume en gritfonnis. Encre noire. Hauteur, o™,n4;
largeur, om,i84. Il existe une gravure de cette composition dont nous parlerons
plus loin, à la chalcographie grand-ducale. Ce dessin provient de la collection San-
tarelli, réunie par donation à l'ancien fonds des dessins du musée des Offices.
X" 2 du catalogue Santarelli. Il a été photographié dans le recueil des Callot
publié par M. Carlo Pini, sous le n» 33.

N" 81. — Croquis fait à part de la dame ridicule dans la pièce nommée
la Rencontre. Il nous paraît en être le premier jet. C'est la même femme courte,
vue de profil, mais elle n'a pas le chapeau a plumes. Elle a le manchon. Elle
tient la main levée en signe de salutation. Cette main n'ayant pas satisfait l'ar-
tiste, il l'a recommencée à côté. La tête est ombrée, le reste n'est qu'un contour
l.e griffonnis qu'on aperçoit, dans le sens opposé du papier, d'un moine agenouillé
n'a aucun rapport avec le sujet ici décrit.

Esquisse à la plume, encre noire, qui se trouve sur le revers du papier, où
est exécutée la suite de la Rencontre. Elle a par conséquent les mêmes dimen-
sions, c'est-à-dire hauteur, om,o93, largeur, o,n, 133. Ce dessin provient de la
collection Santarelli, réunie par donation à l'ancien fonds des dessins du musée

des Offices. X°4du catalogue Santarelli. Il a été photographié dans le recueil des
Callot publié par M. Carlo Pini, sous le n» 36.

N" 82. — Suite à la Rencontre. J'ai décrit la composition et la première
pensée de cette charge, sujet d'une pièce particulière. Maintenant, c'en est une
moitié que Callot a refaite plus correcte. Elle commence à la figure vue de face
placée entre la dame et le gentilhomme. Elle est ombrée par des hachures à la
plume. Ledit homme est coiffé d'un chapeau haute forme, à bords étroits. Enve-
loppé d'un manteau, il est vu de face, il parait borgne. Les deux autres person-
nages ne sont qu'un simple contour. Il a le crâne dénudé, à l'exception d'une
maigre couronne de cheveux, ainsi qu'en portaient les moines. Le costume
toutefois, avec le pourpoint court aux manches pendantes et les hauts-de-chauss«s
bouffants serrés aux genoux, ce costume n'a rien d'ecclésiastique. Derrière
lui, l'individu vu de profil est enveloppé dans un manteau.

Dessin à la plume, encre noire. Hauteur, on,,093 ; largeur o™,133. Ce dessin
provient de la collection Santarelli, réunie par donation à l'ancien fonds des
dessins du musée des Offices. N» 4 du catalogue Santarelli. Il a été photogra-
phié dans le recueil des Callot publié par M. Carlo Pini, sous le n° 31.

N" 83. — l.e Bonjour. Une dame ridicule vue en profil (elle est tournée
du côté opposé à celui où est la dame de la pièce de la Rencontre) salue de la
main un individu en lunettes. Cette dame est coiffée en cheveux, qui sont
ornés d'un bouquet de fleurs, elle a le grand col de dentelles en roue de paon
à la mode au temps de la reine Marie de Médicis. EUe tient un manchon, et
porte une robe à longues manches pendantes. Son interlocuteur, placé devant
elle, vu également de profil, est chauve, à l'exception de quelques mèches de
cheveux. Il est tant soit peu bossu, ce qu'on appelle « dossu » ; il est vêtu d'une
robe de docteur à longues manches pendantes. Il tient son chapeau à la main.
Dans l'éloignement sont deux figures à peine esquissées. Ce dessin est une
variante de la pièce nommée la Rencontre.

Contour à la plume sans être ombré. Hauteur, om,i27; largeur, o™ 145. Ce
dessin provient de la collection Santarelli, réunie par donation à l'ancien fonds
du musée des Offices. N° 4 du catalogue Santarelli. Il a été photographié dans
le recueil des Callot publié par M. Carlo Pini, sous le n° 32.

On trouvera la gravure de cette scène de grotesques à la page 33 de la
chalcographie grand-ducale, et il est intéressant de la comparer aux dessins de la
collection de la galerie des Offices, afin de suivre les transformations diverses
que l'artiste a fait subir à sa pensée, avant qu'elle ne fût sortie de sa chry-
salide.

N- 84. — Une femme courte, coiffée d'un étrange bonnet, ou peut-être cha-
peau, avoc d'immenses bords formant des plis flottants. Elle est vue de profil.
Elle porte la main droite au bord du bonnet ci-dessus décrit et la gauche à sa
ceinture. Le haut de sa robe est boutonné, ses manches bouffantes ont des
épaulettes. A sa ceinture est suspendue une escarcelle.

Dessin à la sanguine, ombré d'un coup de crayon très-gros. Hau-
teur, om,077 ; largeur, on,,oj3. Fait partie de l'ancien fonds Médicis de la collec-
tion des dessins du musée des Offices. N" 9(1 du classement actuel. A été photo-
graphié dans le recueil des Callot publié par M. Carlo Pini.

X" 8). — l.e Gentilhomme ivrogne. Espèce de caricature. Il est vu de dos, la
tête tournée de profil. Devant lui un portrait est accroché à un arbre avec cette
légende : GVARDE A TE. Derrière sa tête voltige un petit diable aux jambes
de satyre, tenant à la bouche deux flûtes avec lesquelles il iui corne aux oreilles.
A la ceinture de ce personnage, à côté de son épée, sont suspendus des Jiasques
(bouteille italienne clissée), sur lesquels est écrit BACHO E RI (CCA) AMICA.
(Bacchus et riche maîtresse). Un petit amour avec arc et carquois est assis sur
le fiasque. Aux pieds du gentilhomme on remarque un riche rafraîchissoir
rempli de carafons et de buires, rafraîchissoir sur lequel est écrit IX TE COX
(VEX) ERE. (Avec toi et Vénus.) (?). La présente description suffisant à faire
reconnaître le dessin de Callot, nous abandonnons celle des vêtements à laquelle
nous avons recours, faute de mieux, lorsque nous cherchons à fournir avec
clarté le signalement d'un dessin, afin de lever toute incertitude.

Celui-ci est exécuté à la plume et ombré à l'aide d'un lavis au bistre sur un
papier qui a reçu lui-même une teinte générale bistrée. Hauteur, om,3ôi; lar-
geur, om,i9Ô. Fait partie de l'ancien fonds Médicis de la collection des dessins du
musée des Offices. X° 24 du classement actuel. A été photographié dans le
recueil des Callot publié par M. Carlo Pini.

foucques de V aojon vi l l e-

(La suite prochainement.)

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

LXXVI

sulla storia dell.' arte toscane scritti varj (Il gaetano

Milanesi, pubblicati di nuovo e corretti. Siena, tipografia
sordomuti di L. Lazzeri.

Pour donner une juste ide'e de l'intérêt qui s'attache aux
nombreux essais recueillis dans ce volume par le savant archi-
viste de la ville de Florence il faudrait les traduire l'un après
l'autre ; une analyse si consciencieuse qu'elle fût serait encore
insuffisante, carie livre est aussi riche de faits que sobre'de
phrases, et il ne contient pas une page qui ne mérite d'être non

pas seulement lue mais étudiée et de très-près. Le second article
par exemple, consacré à la magnifique école de Sienne que l'au-
teur connaît comme personne et dont, plus que personne, il a
contribué à établir la renommée, est un traité complet qui con-
dense en moins de cent pages la matière d'un gros volume. Ce
discours sur l'école de Sienne (Discorso sulla storia artistica
senese), ou plutôt ce mémoire a été composé pour le Guide de
Sienne, publié en 1862 à l'occasion d'un congrès scientifique.
L'auteur l'a depuis refondu ou tout au moins retouché en quel-
ques parties; il en a fait un chef-d'œuvre d'érudition et de
clarté, car chez cet infatigable fureteur qu'on appelle en son pays
 
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