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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

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Chronique française
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Chronique étrangère
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CHRONIQUE FRANÇAISE

— Le Salon de Paris sera fermé les 2 5, 26 et 27 mai courant,
pour les travaux accoutume's du remaniement intérieur.

La réouverture aura lieu le lundi 28, et l'exposition sera
définitivement close le 20 juin, à six heures du soir.

Durant la seconde période, l'exposition sera ouverte comme
précédemment, tous les jours, à dix heures et fermée à six. Par
exception, le lundi elle n'ouvrira qu'à midi. Le dimanche et le
jeudi l'entrée sera gratuite; pour les autres jours, le droit
d'entrée reste fixé à un franc par personne.

— Les peintures de M. Puvis de Chavannes, dont les
cartons avaient été remarqués au Salon de 1876, viennent
d'être placées dans la nef de l'église Sainte-Geneviève.

— On sait que l'État et la Ville de Paris consacrent chaque
année une certaine somme à faire acquisition de tableaux et de
sujets de sculpture figurant à l'exposition des Beaux-Arts.

Voici la première série des objets acquis par l'État et qui
sont destinés à aller prendre place soit au musée du Luxem-
bourg, soit dans les musées de province ou dans les monuments
publics :

Dans la section de peinture: le Vieux Jacques et ses bêtes,
de Baril lot ; la Vierge consolatrice, de Bouguereau ; Jésus
ressuscitant la file de Jàire, de Cormon ; Saint Sébastien et
l'empereur Maximien Hercule, de Boulanger ; la Glaneuse, de
Jules Breton.

Dans la section de sculpture: le Mariage romain, groupe
en plâtre, par Guillaume ; la Velléda, statue en marbre, de Mar-
queste ; les Adieux, bas-relief en marbre, de Perraud ; la Vierge
et l'Enfant Jésus, bas-relief en plâtre, de Dupuis ; Histrion,
statue en plâtre, de Lormier ; la Colombe et la Fourmi, statue
en plâtre, de Corbel ; la Tentation, haut-relief en plâtre, de
Jean Injalbert ; Saint Bernard, statue en marbre, destinée à
l'église du Panthéon, de Jouffroy ; Saint Jean faisant sa croix,
statue en marbre, de Laoust ; Un Buveur, statue en plâtre, de
Moreau; David devant Saùl, statue en plâtre, d'Icard ; la Mu-
sique, statue en plâtre, de Delaplanche ; l'Amour piqué, statue
en plâtre, de Jean Idrac ; Achille, statue en marbre, de Jules
Lafrance ; Jeanne d'Arc enfant, statue en marbre, d'Albert
Lefeuvre ; l'Amour maternel, groupe en plâtre, de Lemairc.

— Le jury chargé de juger le concours préparatoire de
composition musicale pour le grand prix de Rome s'est réuni le
19 mai, à neuf heures du matin, au Conservatoire.

Il se composait de MM. Ambroise Thomas, Bazin, Reber.
Reyer, Dubois, Guiraud et Semet.

Le nombre des candidats était de 14, savoir : 6 élèves de
M. Bazin, 3 de M. Reber, 4 de M. Massé et 1 étranger.

La délibération a duré jusqu'à trois heures moins un quart.
Ont été admis à l'entrée en loges :

MM. Dutacq, élève de M. Reber; Rousseau, élève de
M. Bazin; Pop, élève de M. Massé; Broutin, élève de
M. Massé; Blanc, élève de M. Bazin; Dallier, élève de
M. Bazin.

— L'Académie des Beaux-Arts (section de sculpture) a jugé
le concours préparatoire des grands prix de Rome.

Le nombre des concurrents était de 38.
Voici les noms des dix candidats qui ont été admis à l'entrée
en loges :

M. Grasset, élève de M. Dumont ; M. Dampt, élève de
M. Jouffroy; M. Fagel, élève de M. Cavelier; MM. Cordonnier
et Mombur, élèves de M. Dumont; M. Lefèvre, élève de
MM. Cavelier et Millet; M. Labatut, élève de M. Jouffroy;
MM. Perrin, Hudetel et Guilbert, élèves de M. Dumont.

L'entrée en loges a eu lieu le samedi 5 mai.

Le travail en loges durera soixante-douze jours.

Le jugement définitif du concours aura lieu le vendredi.
5 août.

— Un nouveau musée de sculpture s'organise en ce mo-
ment sous la galerie du rez-de-chaussée du Louvre qui va du
pavillon Molien au pavillon Daru, donnant sur la cour des
squares. Ce musée se compose déjà d'une certaine quantité de
statues, groupes et vases, les uns en marbre blanc, les autres en
bronze des Kellcr.

Ces beaux ouvrages proviennent des musées du palais des
Tuileries et des châteaux de Meudon et de Saint-Cloud.

— La somme inscrite cette année au budget de la ville de
Paris, pour les commandes des Beaux-Arts, s'élève à 150,000 fr.

Sur cette somme, 100,000 fr. sont destinés à payer l'arriéré.
Les 50,000 fr. restants seront employés de la manière
suivante :

20,060 fr. pour la réfection du groupe de la Résurrection.
placé au-dessus du maître-autel de Notre-Dame-de-Lorette, et
la restauration des deux tableaux du Triomphe de la Vierge,
par Picot et Heim, et de la Sainte Thérèse de Decaisne, qui se
trouvent dans la môme église.

18,000 fr. pour quatre nouvelles statues qui seront placées
sur la principale façade delà Sorbonne; enfin, les 12,000 fr.
restants serviront à commander trois tableaux pour la décora-
tion de l'église de la Trinité.

C'est le conseil municipal qui, sur la proposition du préfet,
désignera les artistes chargés d'exécuter ces commandes.

CHRONIQUE ETRANGERE

Angleterre. — Sir William V. Harcourt et la Critique
d'art. — Sir William Vernon Harcourt, Q. C, M. P., a présidé
le 12 mai le banquet annuel de l'Association philanthropique
des artistes (Artists' General Benevolent Institution). En propo-
sant le toast à la prospérité de cette institution, l'honorable pré-
sident a exposé ses idées sur la critique d'art. Voici quelques
passages de son speech : « On dit que les enfants eux-mêmes
excellent à prendre leurs professeurs en flagrant délit de faute
d'orthographe. Qu'il me soit permis de chercher les fautes de
nos maîtres, les critiques d'art. Ce n'est pas la quantité qui

manque dans la critique d'art. A aucune époque de l'histoire
littéraire, on n'a vu pareille variété de critiques d'art, mais je
m'étonne que leurs conclusions soient si peu concluantes, et je
regrette que leurs déclarations les plus catégoriques soient pré-
cisément les plus embarrassantes. On nous parle souvent de tel
peintre, de telle école de peinture, du ton de saint Remy disant
à Clovis : « Courbe la tète, fier Sicambre; brûle ce que tu as
« adoré; adore ce que tu as brûlé. » Que l'on se convertisse,
passe encore, mais les conversions ne sont-elles pas un peu trop
fréquentes, rapides, et inconsistantes? Car il n'est presque pas
 
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