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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

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Cérésole, Victor: La grille de la "Loggetta": œuvre d'Antonio Gai de Venise$nElektronische Ressource
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https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0127

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LA GRILLE DE LA LOGGETTA.

se faisait généralement à cette époque, et le sculpteur a su en adapter à peu près le style à
celui de Sansovino.

Il me reste à dire deux mots sur la personne du sculpteur Antonio Gai et à signaler quelques
autres travaux exécutés par lui à Venise.

Antonio Gai, fils de Francesco, humble sculpteur en bois, selon de Bonin (Biogrqfia degli
Artisti, Venezia, 1840), naquit à Venise le 3 mai 1684. Temanza, dans sa Vie de Jacopo Sanso-
vino, en parle comme d'un ciseau excellent (scarpello excellente); on voit encore de lui à Venise à
San Simon Projeta deux anges sur le grand autel, signés A G; à San Francesco délia Vigna deux
mausolées dans la chapelle de la famille Sagredo, l'un du doge Nicolas Sagredo, l'autre du
patriarche Alvise du même nom ; à Santa Maria délia Pieta sur la rive des Esclavons, une statue
de Saint-Marc ; au Palais Ducal, le sixième chapiteau du côté de la Piazzetta, renouvelé par Gai
en 173 r; à l'église de Saint-Roch les deux statues de la façade, Tune de saint Laurent Giustiniani,
l'autre du bienheureux Grégoire Barbarigo. — Il est aussi Fauteur des deux charmants enfants en
marbre aux angles de Fattique qui couronne la Loggetta et qui éclipsent pour ainsi dire ceux du
milieu, dus au ciseau de Sansovino. Ajoutons encore que l'église de Saint-Antoine de Rovigo con-
tient un grand nombre de sculptures d'Antonio Gai, faites d'après des dessins d'Angelo Frances-
chini.

Il habitait en 1740 à Venise, contrada San Bartolomeo, calle del Orso n° 763 et se rendait
en villégiature à Villa di San Bruson près de Piove di Sacco (province de Padoue), où il possédait
quelques arpents de terre2. Il mourut à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, le 4 juin 1769. Le Nécro-
logne n" 9^6, registre tenu par les officiers de santé de la République {Provveditori alla sanità).
contient à cette date la note suivante : « Antoine, fils de feu François Gai, mort à l'âge de quatre-
vingt-cinq ans, d'apoplexie, après 40 jours de fièvre aiguë, à 7 heures du soir, quartier de Saint-
Barthélemy3. » Par son testament du 24 août 1867, qui fut publié cinq jours après sa mort, il
laissait à ses deux fils d'un premier mariage (Zuane et Domenico Gai) l'administration de son atelier
(bottega). Le pauvre homme s'était remarié à l'âge de quatre-vingt-deux ans, au mois de juin 1767,
avec une veuve Antoinette Guarnieri, — et ce mariage était l'œuvre d'un intrigant, d'un certain
abbé Guarnieri, qui espérait en tirer intérêt4. J'ai trouvé ces informations dans un testament anté-
rieur annulé plus tard, qui était resté dans les archives des notaires de Venise, et qui a été ouvert
sur ma demande le y septembre 1876, grâce à une permission spéciale qui m'avait été accordée
par Son Excellence M. le ministre garde des sceaux du royaume d'Italie.

Victor Ceresole.

a quel pezzo che gli riuscirà di convenire, restando sempre 1' obligo tanto a detto D. Antonio Gai, quanto alla persona, che sarà de lui impie-
gata corne sopra, di dare li getti suddetti che siano perfettamente fatti, e riffarli quante volte occorressero per la Ioro perfetione.

« 2" Fatti li getti perfetti corne sopra sarà peso et obligo detto D. Antonio il travagliare principalmente con li scalpelli nella nettazione, e
pullidura delli getti suddetti sin tanto che riescano perfettamente a publico decoro, et a giusta approvatione corne conviene. Potendo pero esso
D. Antonio servirsi d'alcun altro, e massime d'esso Innocente in detto impiego per quanto riguarda il bisogno delli soli trofei, o parte d'essi ;
E tutto il restante, e massime le figure tutte doveranno passare unicamente per le mani d' esso D. Antonio.

« 4° AU' incontro esso Illm0 et Eccm° Procurator Cassier soministrerà a detto D. Antonio la quantità di bronzo, che occorresse par l'opéra
suddetta con l'obligo a detto d. Antonio di restituire a s. E. sudetta il sopravanzo del medesimo.

« 5° Accorda esso 111™° et Eccm° Procurator Cassier che habbia esso D. Antonio Gai (cosi accordato anco da D. Antonio Zaneti, intendente in
tali materie) per intiero prezzo d'ogni spesa, e fattura contenuta nelli capitoli precedenti, cosi per li modelli, corne per ogni-altra cosa corne
sopra la suma di ducati mille e sei cento correnti da L. 6 : 4 1' uno, li quali doveranno esserli dati a parte, et in più rate con ordine di
•s. Ecczl Procurator Cassier sopradetto, et a misura délie operationi fatte ; con questo che una texza rata almeno, che importa duc. 555:8 non
possa esser pretesta prima dell' intiera consumatione dell' opéra stessa, et dell' effetiva consegna délia medesima in mano di s. Eccia Procura-
tor Cassier sudetto.

« Dichiarandosi che P Eccma Procuratia non dovrà havere alcun' altra imaginabile spesa per le cose tutte di sopra espresse. Et sic, etc.

« lo Antonio Gai scultor mi obligo quanto di sopra. »

[Procuratia di Supra, Busta 11" 74; Processo, n" 169.)

1. C'est lui-même qui le dit dans une déclaration par lui faite ai dieci savj sopra le décime di Rialto (aux préposés sur la dîme de Rialto).
Estimo de 1740. Je dois cette indication à l'inépuisable complaisance de M. le commandeur Cecchetti, directeur des Archives.

2. Ibidem.

5. Antonio quondam Francesco Gai, d'anni 85, d'appoplexia, giorni 40 di febre acuta, morto aile ore 15 a s. Bartolomeo.

4. « ... Lusingato dalle promesse e vinto P animo mio délie continue insinuazioni e lusinghe del RevdP Don Domenico Guarnieri,
tigliastro délia medesima sigra Antonia, qualecon tutto P impegno e fervore s'interesso a viva forza di far seguire il matrimonio tutto che lon-
tano io fossi nelP età mia di tal pensiero... » (Testamento Gaj Antonio in atti del fu ven. notajo Porta Melchiore, Archivio notarile di Vinezia.
 
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