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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 2)

DOI article:
Mussini, Luigi: Les couvertures des livres de "Biccherna" et "Gabella" de la république de Sienne
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.16905#0252

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L'ART.

Ces Provveditori. — les quatre de Biccherna, comme on les appelait, — avaient l'adminis-
tration des deniers publics, encaissaient les revenus de l'État et pourvoyaient à toute dépense d'un
intérêt général ayant trait aux services publics, aux relations extérieures, à la guerre et à l'orne-
ment de la ville.

La besogne principale était du ressort d'un camarlingo (trésorier), qui était en même temps
le caissier de la république. Ce cumul s'explique à une époque où le rouage administratif était
des plus simples, où la bonne foi ayant pour garant l'intégrité des caractères, on ne s'était pas
encore avisé de séparer de l'office de caissier la fonction de délivrer les mandats d'encaisse et de
payement. Les progrès de la défiance publique en matière administrative ont depuis et partout bien
autrement engendré la multiplicité des rouages, qui, comme l'a dit un esprit sagace, éparpillent

Hugues, moine de San Galgano, camarlingo, 1257.
Couverture de livre de « Biccherna » et «Gabella»; archives de Sienne. — Fac-similé d'un dessin de Marinelli.

et annulent la responsabilité, et par suite l'autorité, l'initiative du chef, • indispensables à une
action rapide et efficace.

Ce camarlingo était dès l'ancien temps un moine de Cîteaux ou de Vallombrosa. Cet usage
s'expliquerait par cela seul qu'au moyen âge toute science, même celle des nombres , était
presque exclusivement cultivée dans les cloîtres; mais on sait aussi, par des documents et des
faits sans réplique, qu'en ce temps-là les hommes d'Église étaient censés offrir des garanties
d'intégrité et d'impartialité que la foi publique leur reconnaissait d'un commun accord. Les quatre
magistrats et leur camarlingo n'occupaient leur siège que pendant six mois, au bout desquels ils
rendaient compte de leur gestion.

L'office de la Gabella était également géré par quatre, ou même par trois citoyens, et par un
camarlingo, qui restaient de même six mois en fonctions. C'est dans la caisse de la Gabella Jque
rentrait le produit des différents impôts. Le mot gabella, qui ne répond aujourd'hui qu'à celui
d'octroi, signifiait alors toute espèce d'impôt sur les contrats, sur le droit de mouture, sur le
luxe, sur les émoluments des fonctionnaires publics, et une foule d'autres taxes que ces braves
 
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