Le petit village de Chasteloy (Allier).
Fac-similé d'un dessin de Saint-Elme Gautier, d'après le tableau d'Harpignies. (Salon de 1X77.)
LE SALON DE PARIS
187 7
LE PORTRAIT
n pourrait presque dire que le portrait, auquel l'école française de
peinture doit le meilleur de ses succès au Salon de 1877, est une
sorte de médication artistique, une revalescière à toutes fins qui
stimule les lymphatiques et tonifie les chloroses en même temps
qu'elle retrempe et soutient les tempéraments vraiment forts.
Voici par exemple M. Alexandre Cabanel. Il lui sera beaucoup
pardonné parce qu'il a peint le Portrait de M"" M.... Ce portrait
n'est peut-être pas une œuvre supérieure, mais c'est du moins une
œuvre qui se tient et qui a du charme. Si le fond de tenture lie
de vin est d'un choix médiocre et d'une exécution mince, la femme
est bien posée dans une attitude gracieuse qui n'est pas dépourvue
de naturel, et les étoffes sont traitées avec une adresse discrète qui ne fait aucun tort au modelé
de la figure. D'abord cette figure est charmante ; il est permis, croyons-nous, d'imprimer tout
vif ce que chacun a pu constater au Salon. Ce teint chaud, ces beaux yeux noirs, le sourire
enigmatique que dessinent ces lèvres d'une irrégularité piquante, l'originalité de l'expression et
des traits sont pour beaucoup dans la séduction de la peinture, mais il y a bien quelque mérite
a inspirer confiance à un pareil modèle et à ne pas la démentir.
i- Voir l'Art, j° année, tome II, pages 121, 145, 169, 19;, 217, 247, 274 et 501.
Lettre tirée d'un Ovide de i6>i.
Fac-similé d'un dessin de Saint-Elme Gautier, d'après le tableau d'Harpignies. (Salon de 1X77.)
LE SALON DE PARIS
187 7
LE PORTRAIT
n pourrait presque dire que le portrait, auquel l'école française de
peinture doit le meilleur de ses succès au Salon de 1877, est une
sorte de médication artistique, une revalescière à toutes fins qui
stimule les lymphatiques et tonifie les chloroses en même temps
qu'elle retrempe et soutient les tempéraments vraiment forts.
Voici par exemple M. Alexandre Cabanel. Il lui sera beaucoup
pardonné parce qu'il a peint le Portrait de M"" M.... Ce portrait
n'est peut-être pas une œuvre supérieure, mais c'est du moins une
œuvre qui se tient et qui a du charme. Si le fond de tenture lie
de vin est d'un choix médiocre et d'une exécution mince, la femme
est bien posée dans une attitude gracieuse qui n'est pas dépourvue
de naturel, et les étoffes sont traitées avec une adresse discrète qui ne fait aucun tort au modelé
de la figure. D'abord cette figure est charmante ; il est permis, croyons-nous, d'imprimer tout
vif ce que chacun a pu constater au Salon. Ce teint chaud, ces beaux yeux noirs, le sourire
enigmatique que dessinent ces lèvres d'une irrégularité piquante, l'originalité de l'expression et
des traits sont pour beaucoup dans la séduction de la peinture, mais il y a bien quelque mérite
a inspirer confiance à un pareil modèle et à ne pas la démentir.
i- Voir l'Art, j° année, tome II, pages 121, 145, 169, 19;, 217, 247, 274 et 501.
Lettre tirée d'un Ovide de i6>i.