L' art: revue hebdomadaire illustrée (3.1877 (Teil 3))

L'EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE LYON

Correspondance particulière de l'Art.
I

L'exposition rétrospective de Lyon est sœur cadette de la
célèbre exposition organisée, il y a quelques années, au Palais-
Bourbon, sous le patronage de la Société de protection des Alsa-
ciens-Lorrains. Elle rappelle son aînée par bien des côtés:

..... faciès non omnibus una,

Ncc diversa tamen, qualem dccct esse sororum.

La diversité résulte du principal élément d'intérêt : au Pa-
lais-Bourbon c'était la peinture, ce sont ici les étoffes et les

trospective pour le goût parfait des dispositions qu'ils ont
adoptées. Et ceci n'est point la formule banale d'un compliment
de circonstance. C'est la traduction sincère de l'impression très-
vive qu'éprouvent tous les visiteurs. Il était difficile, pour ne
pas dire impossible, de tirer un plus habile parti des objets ex-
posés, de les placer dans un ordre plus heureux, de les mieux
faire valoir les uns par les autres, et de les grouper avec plus de
science. Quoi de plus charmant et de plus harmonieux que le
petit salon rectangulaire garni de meubles du xviii0 siècle, tendu
meubles. Ce n'est de tapisseries et dé-

pas à dire que l'ex- coré d'objets d'orfé-

position de Lyon ''''^'wO *" ' 'iBfit'K. vrerie de la même

soit dépourvue de / /<, "\«WÉÔ ^flHiffck, époque? Une autre

tableaux impor- \ - k \' ' JÊryK''1 7 salle fort belle est

tants ; — il suffit / lV^TC^- JÊ^'l^H^--1 ^ dernière du se-

d'indiquer qu'elle / ^^^^^^n¥/ÊfMKÉÊf C°nd e'tage" Elle a

contient le chef- ■ / "^P^. .V-\" ^^^T^l/M^jt le plus grand carac-

d'œuvre de Meis- /''C"1^ '.> ■ "v ^S&WÊ^^^Ê t,:'re- Le groupe-

sonier, le 1814, / \ .Ifjj&k \3^^m/§r ment des objets

qu'elle offre en ^ > ^ttm M r M d'ameublement y

outre deux beaux ^tÊmi'M ■ '^?4-- ' 'liL es< s' nature) MLIL'

Regnault, des De- , ^V'JHHmH^' 'W ce n'est presque

lacroix, une fort .,'•;:: - ^&^4M$k**f%à3f8r plus une salle de

belle collection de J^J ^L^ijB?^^ musée; il semble

Flainamls, etc^ ^— ^/ " ^ ^ ^cUe

ques points, à une '..'U'i, "^^^s**^-'' /f Ww position, je tiens à

supériorité à peu , > '^^SÈ''' /W'W remercierpublique-

près incontestable, . ■Jm/'W ment le secrétaire

hères d'ob^ ^ ^' ■ '' ^ ^ ^ " ^ ^^ ^ ^11"l es'"ni c

et d'en former un Fragment de statue antique bles et les étoffes,

Découvert au palais des Miroirs, à Sainte-Colombe, près de Vienne (Isère). ,

musée temporaire %, . ., ., , , _ . , outre les tapisseries,

' Fac-similé d un dessin de Léon Gaucherel. 1 1

ouvert au public, ( Exposition rétrospective de Lyon.) les pièces d'orfévre-

date déjà, à Lyon, rie, les tableaux et

de plusieurs années. La difficulté de trouver un local, — diffi-
culté qui vous paraîtra bien singulière, étant donné une aussi
grande ville que Lyon, mais qui est très-réelle cependant, et
qui se reproduit ici chaque fois qu'il s'agit d'organiser une
exposition ou une fête, — cette difficulté,- jointe à quelques
autres, avait fait ajourner indéfiniment le projet. Une pensée de
bienfaisance a permis, cette année, de le tirer de l'oubli, de le
reprendre et de l'exécuter ; et c'est ainsi que cette fête des yeux
est en même temps une fête du cœur.

Il faut rendre justice aux organisateurs de l'exposition ré-

les dessins, l'exposition rétrospective contient une remarquable
collection de faïences, des ivoires du plus grand intérêt, une
série de manuscrits et d'éditions de luxe, enfin d'admirables
spécimens de Fart antique; des terres cuites de Tanagre et un
important fragment de statue de marbre.

Le fragment de statue antique est un grand torse de femme.
Il est fort heureusement placé à l'entrée de l'exposition, de ma-
nière à attirer tout d'abord l'attention du visiteur ; mais le plus
bel effet est obtenu du milieu de l'escalier, lorsqu'on redescend
du second étage. La statue a perdu les bras, la tète et le pied