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Tardieu, Charles: Le salon de Paris 1877, [4]: divers
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.16906#0108
A PRÈS LE BAI ttt
Fac-simi)e d'un dessin de Lalauze, d'après le tableau d'Ignace Spiridon. (Salon de 1877.)
LE SALON DE PARIS
18 7 7
DIVERS
ous avions fait un beau rêve : commencer notre Salon le jour de l'ouverture;
finir le jour de la clôture. Mais ce n'était qu'un rêve. Pour atteindre notre
but, nous avions établi les classifications les plus savantes, divisant et subdivi-
sant les espèces et les genres, imaginant les compartiments les plus variés et
les plus rigoureux; mais l'illustration se rit de la méthode. Maintenant, coûte
que coûte, il faut en finir. La sculpture et l'architecture réclament leur place
Lettre de Jean Cousin, aU soleil. Les dessins, aquarelles et gravures, monopolisés par un spécialiste,
gravée par Pilinski. .,. . i * i_ T 1*1 »* i *
revendiquent impérieusement leur part du gâteau. Les dernières lignes de la
peinture sont comptées. Ce n'est pas sans remords que nous lui faisons nos adieux. Nous enten-
dons bien de vagues protestations. Les petits maîtres 2 n'ont obtenu qu'un exorde ; ils attendent
la péroraison à laquelle ils ont droit. Un chapitre spécial a été promis aux artistes étrangers, et
les femmes, bien qu'on ne leur ait fait aucune promesse, invoquent avec confiance les privilèges
du sexe. Oui, mais il faut en finir. C'est une question de salut public. Salus populi saprema lex.
L'intempérance du salonnier de l'Art n'a certes rien de commun avec le péril social, mais plutôt
que de s'exposer à la répression de l'ennui, la plus cruelle des répressions en matière de
1. Voir l'Art, }' année, tome II, pages 121, 145, 169, 19;, 217, 247, 274, joi, et tome III, pages 11, 51 et 55.
2. Voir l'Art, y année, tome II, page h)}.
Fac-simi)e d'un dessin de Lalauze, d'après le tableau d'Ignace Spiridon. (Salon de 1877.)
LE SALON DE PARIS
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DIVERS
ous avions fait un beau rêve : commencer notre Salon le jour de l'ouverture;
finir le jour de la clôture. Mais ce n'était qu'un rêve. Pour atteindre notre
but, nous avions établi les classifications les plus savantes, divisant et subdivi-
sant les espèces et les genres, imaginant les compartiments les plus variés et
les plus rigoureux; mais l'illustration se rit de la méthode. Maintenant, coûte
que coûte, il faut en finir. La sculpture et l'architecture réclament leur place
Lettre de Jean Cousin, aU soleil. Les dessins, aquarelles et gravures, monopolisés par un spécialiste,
gravée par Pilinski. .,. . i * i_ T 1*1 »* i *
revendiquent impérieusement leur part du gâteau. Les dernières lignes de la
peinture sont comptées. Ce n'est pas sans remords que nous lui faisons nos adieux. Nous enten-
dons bien de vagues protestations. Les petits maîtres 2 n'ont obtenu qu'un exorde ; ils attendent
la péroraison à laquelle ils ont droit. Un chapitre spécial a été promis aux artistes étrangers, et
les femmes, bien qu'on ne leur ait fait aucune promesse, invoquent avec confiance les privilèges
du sexe. Oui, mais il faut en finir. C'est une question de salut public. Salus populi saprema lex.
L'intempérance du salonnier de l'Art n'a certes rien de commun avec le péril social, mais plutôt
que de s'exposer à la répression de l'ennui, la plus cruelle des répressions en matière de
1. Voir l'Art, }' année, tome II, pages 121, 145, 169, 19;, 217, 247, 274, joi, et tome III, pages 11, 51 et 55.
2. Voir l'Art, y année, tome II, page h)}.