Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 3)

DOI Artikel:
Links, L. L.: La saison des ventes publiques
DOI Artikel:
Chronique française
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.16906#0251

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHRONIQUE

diverses croûtes de dernier ordre et de plusieurs tableaux
re'cure's à fond et barbouille's et rebarbouille's de repeints
éhontés.

Que M. Schouten, qui n'a point d'attaches officielles, se
livre à de pareils exercices, il en est parfaitement le maître s'il
n'a pas davantage souci de sa réputation, mais que M. Van Pap-
pelendam en fasse autant, lui qui est directeur ou conservateur
du Musée Van der Hoop et qui y a son domicile, cela passe toute
permission, et il est grand temps que ceux de qui il relève^cou-
pent court à d'aussi peu recommandables exploits.

Il va sans dire que ces deux honorables experts se sont
amusés à pousser entre eux, faute d'enchères sérieuses, le por-
trait d'homme et le portrait de femme catalogués sous le nom
de Frans Hais et qu'ils les ont fait adjuger à l'un d'eux pour la
bagatelle de 17,800 florins des Pays-Bas (37,736 fr.). Il leur
serait moins aisé de donner nom et adresse d'un véritable ache-
teur.

Je croyais vous dire les brillantes enchères d'une vente qui
a eu lieu à Cologne, mais un de nos collaborateurs s'est réservé
de parler prochainement des ventes publiques de l'Allemagne.
Il ne me reste pour terminer qu'à mentionner la dispersion à
New-York, •—du 19 au 22 décembre 1876, — de la riche gale-
rie de M. John Taylor Johnston, le très-sympathique et libéral
président du Metropolitan Muséum of Art. La crise financière
qui sévit aux États-Unis à l'état aigu, inspirait de légitimes
inquiétudes au sujet du succès de cette vente, mais la grande et
si juste popularité du vendeur et le goût qui avait présidé à la
formation de sa collection, ont fait obtenir un résultat qui a
dépassé de beaucoup toutes les espérances. La vente, précédée
de l'exposition, qui a eu lieu dans les galeries de la National
Academy of Design, était dirigée par M. Samuel P. Avery.
Commissaire-priseur : M. R. Somerville.) Le catalogue, d'un
format très-élégant et très-commode, que l'on devrait bien
adopter en Europe, comprenait 323 numéros, dont 191 tableaux,
le reste, aquarelles, dessins, un buste et deux statues. Aucune
œuvre n'a été retirée ; on a fait 315,762 dollars, non compris les
aquarelles et dessins, soit 1,578,810 francs.

Les prix suivants empruntent à la situation financière des
États-Unis, et plus particulièrement encore de la puissante cité
de New-York, un intérêt tout particulier, et démontrent que,
même dans les temps les plus durs, les œuvres d'art vraiment
dignes de ce nom restent encore le plus sûr des placements :

Meissonier. Soldats jouant aux cartes, 11,500 dollars
(57,500fr.), à M. J. G. Bennett.

Jozef Israels. Bateaux de pêche à Scheveningen, 2,900 dol-
lars (14,500 fr.).

CHRONIQ.UE

Exposition universelle de 1878. — La commission supé-
rieure a terminé la rédaction du règlement qui a été publié dans
le Journal officiel du 15 août. On a fixé à quinze cent mille
francs la somme appliquée aux récompenses ; le nombre des
lauréats français est arrêté à 300, celui des étrangers à 350. La
répartition faite entre les diverses nations qui prendront part à
l'Exposition aura pour base à la fois la surface occupée par
chacune d'elles, le nombre des exposants et l'importance des
objets exposés. Les jurys seront désignés, pour les étrangers,
par leurs gouvernements respectifs, et tous seront nommés .par
décret, après avis du ministre et du commissaire général.

Voici les principales dispositions qui concernent spéciale-
ment le groupe des œuvres d'art. Le jury pourra distribuer dix-
sept médailles d'honneur et objets d'art d'origine française;
en outre, trente-deux premières médailles, quarante-quatre
deuxièmes médailles et quarante-huit troisièmes médailles. Les

FRANÇAISE. 215-

Hamon. Fleurs de printemps, 4,600 dollars (23,000 fr.).

Decamps. Le Suicidé, 2,900 dollars (14,500 fr.). C'est le dra-
matique tableau qui a fait partie de la collection de feu M. Wil-
liam T. Blodgett.

Ricardo Madrazo. Intérieur d'église à Rome, 4,600 dollars
(23,000 fr.), à M. Alexander Brown.

Gérome. Un Bachi-Bojouk, 1,200 dollars (6,000 fr.), à
M. J. W. Garritt.

Couture. Tête de femme, 1,000 dollars (5,000 fr.), à
M. C. J. Osborne.

Turner. The Slave Ship, 10,000 dollars (50,000 fr.), à
M. Alfred Pell.

Gérome. L'heure de la prière au Caire, 4,000 dollars
(20,000 fr.), à M. G. P. Wetmore.

Kènsett. Afternoon on Connecticut Shore, 1,500 dollars
(7,500 fr.), à M. F. H. Smith, qui s'est aussi donné un Diaz, —■
Fontainebleau, — pour 2,650 dollars (13,250 fr.).

Ch. Daubigny. Le Soir, 1,450 dollars (7,250 fr.), à M.W.T.
Walters.

Decamps. Patrouille turque, 8,300 dollars (41,500 fr.).

F. E. Church. Niagara Falls, —■ c'est le tableau qui a
figuré à l'Exposition universelle de Paris, en 1867,— 12,500 dol-
lars (62,500 fr.), à la Corcoran Art Gallery, de Washington,
institution qui possède 30,000 dollars de revenu (150,000 fr.), et
s'est également rendue adjudicataire des Fruils de Saint-Jean
pour 1,350 dollars (6,7506-.), et du marbre de Vela exposé à
Paris : Les Derniers Jours de Napoléon, pour 8,100 dollars
(40,500 fr.).

Zamacoïs. Les Deux Confesseurs, 6,500 dollars (32,500 fr.),
à M. A. F. Satterlee.

Jules Breton. Bergère bretonne, 2,000 dollars (10,000 fr.),
à M. F. H. Baring.

Gleyre. Jeune Romaine au bain, 5,200 dollars (26,000 fr.), à
M. Charles Smith.

Gerome. La Mort de César, 8,000 dollars (40,000 fr.), à
M. Satterlee.

Meissonier. Le Maréchal de Saxe et son état-major,
8,600 dollars (43,000 fr.), à M. Bishop.

Brion. Paysans bretons en prière, 7,150 dollars (35,750 fr.),
à M. J. W. Garrett.

Simonetti. Une Proclamation devant le Panthéon, 2,725 dol-
lars (13,625 fr.), à M. E. B. Warren.

On n'a pas obtenu cette année de meilleurs prix en Europe
où les affaires sont cependant moins malades qu'en Amérique ;
il y a donc là un excellent symptôme pour l'avenir.

L. L. Links.

FRANÇAISE

membres du jury pourront être des exposants; ils seront au
nombre de soixante-trois et seront répartis par décret ministé-
riel dans chacune des quatre sections des beaux-arts, suivant la
proportion numérique des membres étrangers et français.

La musique a l'Exposition universelle de 1878. —
M. Krantz a adressé, le 3 août, au ministre des beaux-arts un
rapport sur la participation de l'art musical à l'Exposition de
1878. M. le commissaire général rappelle que la musique n'a pas
encore été suffisamment représentée à nos précédentes exposi-
tions universelles. On n'avait rien fait pour elle en 1855, si ce
n'est l'inscription des noms de quelques grands compositeurs au
pourtour du Palais de l'Industrie. En 1867, on voulut montrer
l'art de la musique au triple point de vue de la composition, de
l'exécution et de l'histoire, mais on s'y prit trop tard, et le pro-
gramme rédigé par la commission spéciale renfermait des insuf-
fisances pratiques que l'expérience n'a que trop fait ressortir.
 
Annotationen